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« Bienvenue dans l’enfer de SHEIN » : Raphaël Glucksmann dénonce les conditions de travail des ouvriers

Publié par Charlène Deveaux le 16 Jan 2022 à 19:30

SHEIN est une grande marque chinoise considérée comme le symbole du « fast fashion » . Mais derrière les milliers de vêtements conçus par jour se cacheraient encore plus de personnes travaillant dans des conditions désastreuses. Le politique Raphaël Glucksmann a dénoncé, ce mercredi 12 janvier, ces pratiques dans un post Instagram.

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Polémique sur les conditions de travail chez Shein

Quand vous allez sur le site SHEIN, il est difficile de ne pas succomber à la tentation, tant la variété de vêtement est large, et les prix défiant toute concurrence. Des tee-shirts à 3 euros, des pantalons à 5 euros, des accessoires parfois à seulement quelques centimes… Les fashion-addicts en galère d’argent y trouvent largement leur compte.

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Et c’est surtout via les réseaux sociaux que la marque fait son beurre. On la voit à peu près partout en publicité sur l’application, et notamment sous les publications de vos infleunceur.ses préféré.es. Seulement, depuis quelque temps, la société chinoise pose un réel problème éthique : les conditions de travail dans lesquelles évoluent les ouvriers de Shein seraient désastreuses.

Fondé en 2008, SHEIN s’est affirmé en tant que marque de vêtements bon marché, et a connu en moins d’une quinzaine d’années un succès planétaire. Désormais, c’est plusieurs centaines de milliers de personnes qui consomment et s’habillent quotidiennement auprès de la marque. Mais aujourd’hui, les gens commencent à s’interroger.

En effet, comment une telle quantité de fringues peut-être établie en un panel de temps si réduit, tout en respectant les personnes qui les créent ? Pour cause, le député du mouvement Place Publique, Raphaël Glucksmann, a partagé un post Instagram le 12 janvier pour dénoncer les méthodes de travail de la marque.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Raphaël Glucksmann (@raphaelglucksmann)

« Pyramide d’irresponsabilités »

Le politique parle dans sa publication d’une enquête de l’ONG qui aurait révélé que les ouvriers de la marque travailleraient « douze heures par jour, avec un seul jour de congé par mois. Le plus souvent sans contrat de travail et sans assurance » . Il poursuit fermement : « Non respect des droits sociaux, conditions de travail délétères, normes de sécurité non respectées, cadence infernale : bienvenue dans l’enfer de SHEIN » .

Un message très clair où Raphaël Glucksmann tire la sonnette d’alarme et incite, implicitement, les consommateurs de la marque à cesser d’acheteur leurs produits.

« C’est pour mettre fin à cette pyramide d’irresponsabilité que je me bats au parlement européen pour une loi sur devoir de vigilance des entreprises. La commission européenne va bientôt présenter une directive en ce sens et la lutte s’annonce rude contre les lobbies » , finit-il.

Des directives très strictes et des horaires à se tirer les cheveux sont déjà des raisons suffisantes de s’indigner. Mais il existe une deuxième ombre au tableau : l’impact environnemental. Il parait assez évident que ces tonnes de vêtements polluent la planète.

En effet, en relâchant des « microfibres plastiques à chaque lavage, qui finissent dans les océans et contaminent la faune et la flore marine » ce qui provoquerait « 500 000 mille tonnes de ces microparticules de plastique relâchées dans les océans chaque année dans le monde » , précise également l’essayiste. Des dénonciations qui semblent éveiller la conscience de certains, puisque le post Instagram a recueilli plus de 380 000 likes. Alors, bientôt la fin du géant du fast-fashion ?

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