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Accrochez-vous, l’urine pourrait être l’engrais révolutionnaire de demain

Publié par Manon CAPELLE le 09 Sep 2019 à 10:30

L’idée parait étrange au premier abord mais c’est pourtant bien réel. Des scientifiques français et suisses ont travaillé sur une alternative durable aux engrais chimiques et il s’agit de notre urine.

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L’urine : une alternative écologique et durable aux engrais chimiques

Une équipe de chercheurs et ingénieurs français ont étroitement collaboré avec des scientifiques suisses sur cette alternative étonnante. En effet, les ingénieurs de ParisTech ont observé les différences qu’ils pouvait exister entre l’urine et l’engrais chimique  » classique «  issu de la pétrochimie.

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Ils ont ainsi réalisé des essais sur des dizaines de parcelles de blés en utilisant de l’urine comme engrais. Ces scientifiques, dont Fabien Esculier, ont constaté qu’il n’y avait  » aucune différence «  sur ces cultures en termes de rendement en comparaison avec des cultures fertilisées avec de l’engrais chimique.

C’est grâce aux nutriments qu’elle contient comme l’azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K) que l’urine fait un excellent engrais. NPK est le trio gagnant pour les agriculteurs. C’est cette combinaison de nutriments qui fertilise les sols et d’autres composants pour assurer une bonne croissance aux végétaux. L’urine est donc une vraie nourriture pour plantes.

L’utilisation de l’urine comme engrais séduit grâce à ces nombreux avantages écologiques. En effet, utiliser l’urine réduit considérablement les importations de pétrole pour fabriquer l’engrais chimique et diminue l’exploitation des mines de phosphate très polluantes. Tout cela permet également de réduire notre consommation d’eau potable puisque 30% de celle-ci est évacué dans nos toilettes.

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Une mini-station d’épuration déjà commercialisée

Suite à ces observations, des chercheurs suisses ont eu l’idée de construire deux bâtiments au sein de l’école Polytechnique de Zurich. Ces deux bâtiments disposent d’un système de tuyaux qui sert à séparer les flux d’eaux usées sur le campus en les triant en fonction de leur provenance (douches, cuisines, toilettes…). Ils créent alors une mini-station d’épuration.

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Cette mini-station possède une innovation importante : un filtre d’urine. Ce procédé filtre les urines en distinguant les composants pour retirer les polluants et conserver les nutriments nécessaires à fertiliser les sols. Cette mini-station d’épuration est à peine plus grande qu’une machine à laver pourrait être installé dans le sous-sol des immeubles.

Le plus de cette station est que le produit final, une fois purifié et concentré, a une odeur neutre. En 2017, les autorités fédérales ont donné leur agrément pour cette station d’épuration. Depuis, la station est déjà commercialisée en Suisse et au Lichtenstein.

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