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Didier Deschamps se confie sur Zinédine Zidane et son avenir chez les Bleus

Publié par Killian Ravon le 24 Nov 2025 à 16:00

Alors que l’équipe de France vient de valider son billet pour la Coupe du monde 2026, la question de l’après-Didier Deschamps s’impose doucement dans le paysage.

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Montage de Zinédine Zidane en conférence de presse au Real Madrid et de Didier Deschamps debout avec l’équipe de France.
Zidane et Deschamps, deux anciens coéquipiers respectés, au centre des débats sur l’avenir du banc de l’équipe de France après 2026.

Annoncé comme favori pour lui succéder, Zinédine Zidane voit son nom revenir avec insistance, et le sélectionneur actuel a accepté d’en parler avec franchise, sans tension affichée, mais avec beaucoup de respect.

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Un Mondial 2026 aux allures de dernière danse pour Deschamps

La qualification des Bleus pour le prochain Mondial, obtenu après une victoire nette face à l’Ukraine, n’est pas seulement une bonne nouvelle sportive. Elle ouvre aussi un compte à rebours très particulier pour Didier Deschamps, qui sait déjà que cette Coupe du monde organisée aux États-Unis, au Canada et au Mexique sera sa dernière à la tête de la sélection.

Depuis 2012, l’ancien capitaine a façonné une équipe de France compétitive, passée par des sommets comme le Mondial 2018 et la finale de 2022. Cette campagne 2026 aura donc un parfum de conclusion, presque de bouclage de cycle, pour un sélectionneur qui a durablement marqué l’histoire des Bleus.

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Dans ce contexte, la qualification actée enlève une pression sportive immédiate, mais elle laisse toute sa place à une autre interrogation : qui prendra la suite ? Et surtout, comment gérer cette transition pour qu’elle ne parasite pas la compétition à venir ? C’est là que le nom de Zinédine Zidane revient, encore et encore, dans les conversations des supporters comme des observateurs.

Beaucoup se demandent si cette dernière aventure de Deschamps ne prépare pas, en creux, un passage de relais attendu depuis longtemps. Mais saviez-vous que Zidane lui-même évoque ce scénario depuis plusieurs années, bien avant cette qualification pour 2026 ?

Les joueurs de l’équipe de France saluent une foule compacte depuis un bus à impériale sur les Champs-Élysées après le titre mondial 2018, avec Didier Deschamps et Kylian Mbappé visibles au premier plan.
« Les Bleus fêtent leur titre mondial sur les Champs-Élysées, sous le regard de Didier Deschamps. »
Crédit : Thomon / Wikimedia Commons
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Zinédine Zidane, une envie ancienne de retrouver les Bleus autrement

En 2022, à l’occasion de ses 50 ans, Zinédine Zidane ne s’en cachait déjà plus : l’idée de devenir sélectionneur des Bleus le travaille depuis longtemps. Il expliquait alors sans détour que diriger l’équipe de France pouvait être un objectif « plus tard », avouant en toute simplicité qu’il en avait « envie » et qu’il espérait « boucler la boucle » avec le maillot bleu, cette fois sur le banc.

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Quelques mois plus tard, dans un entretien accordé à GQ, il réaffirmait le même fil rouge. Pour lui, il est presque logique qu’un ancien joueur passé par les sommets internationaux pense un jour à coacher la sélection. Il ne s’agit pas d’un caprice, mais d’une suite cohérente dans une carrière déjà remplie de succès.

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Selon un média espagnol, le quotidien AS, le scénario le plus probable serait désormais de voir Zidane prendre la succession de Deschamps après la Coupe du monde 2026, une fois la page de ce long règne tournée. L’information reste au conditionnel, mais elle alimente les discussions et renforce l’idée que l’ancien numéro 10 est un successeur naturel aux yeux de nombreux observateurs du ballon rond.

Pour autant, rien n’est officiellement acté, et Zidane lui-même rappelle régulièrement que son arrivée ne dépend pas que de sa volonté. Il y a la décision de la Fédération, le timing, et bien sûr la façon dont se terminera l’aventure de Deschamps. C’est justement sur ce point que le sélectionneur actuel a choisi de s’exprimer plus clairement.

Didier Deschamps sourit en survêtement blanc de l’équipe de France sur la pelouse d’un stade, un sifflet à la main, lors d’un entraînement d’avant-match en 2018.
« Didier Deschamps dirige une séance d’entraînement des Bleus avec son style habituel, calme mais exigeant. »
Crédit : Кирилл Венедиктов / Wikimedia Commons
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Deschamps salue un « candidat naturel et attendu »

Interrogé par L’Équipe sur la perspective de voir Zidane lui succéder, Didier Deschamps n’a pas cherché à esquiver. À la question de savoir si cette idée lui plaisait, il répond par l’affirmative, en insistant d’abord sur le respect qui existe entre les deux anciens coéquipiers. Il raconte qu’ils se sont revus à l’été 2023 et qu’ils doivent se revoir encore à l’été suivant, pour les mêmes raisons, comme un rendez-vous presque ritualisé.

Dans ses propos, Deschamps qualifie Zidane de « très bon candidat », mais surtout de candidat « naturel » et même « attendu ». Des mots lourds de sens, surtout dans la bouche d’un sélectionneur encore en poste, qui sait que la moindre phrase sur sa succession peut être interprétée. Ici, il ne cherche pas à se mettre en avant, ni à minimiser la stature de Zidane. Au contraire, il reconnaît publiquement que l’ancien meneur de jeu coche toutes les cases pour le poste.

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Il rappelle néanmoins un point essentiel : la suite dépendra de la décision de Zidane lui-même, mais aussi de celle du président de la Fédération française de football. Didier Deschamps ne se pose pas en faiseur de roi. Il constate, il décrit, il valide l’hypothèse Zidane, mais il laisse les instances et l’intéressé écrire la dernière ligne.

Cette manière de répondre, posée et mesurée, tranche avec l’idée d’un quelconque règlement de comptes. Pas de pique, pas de sous-entendu agressif, mais une forme de continuité assumée : Deschamps sait qu’il ne sera pas éternel, et il n’ignore pas que pour une bonne partie des supporters des Bleus, voir Zidane sur le banc serait une évolution presque naturelle.

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Zinédine Zidane contrôle le ballon en pleine action lors du match caritatif Football Against Poverty 2014, entouré d’adversaires sur une pelouse parfaitement éclairée.
« Même en match caritatif, Zidane conserve son toucher de balle et son sens du jeu. »
Crédit : Ludovic Péron / Wikimedia Commons
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Une relation moins fusionnelle que 1998, mais profondément respectueuse

Si certains imaginent encore un duo fusionnel comme au temps de 1998, d’autres rappellent que la relation entre Deschamps et Zidane est aujourd’hui plus distante. Le consultant Daniel Riolo, dans l’émission After Foot sur RMC, estime par exemple que les deux hommes « ne sont pas les meilleurs amis du monde ». Il ne parle pas de conflit ouvert, mais plutôt de personnalités différentes, de trajectoires qui se sont éloignées avec le temps.

Dans son analyse, Riolo souligne que Deschamps se montre pourtant élégant en reconnaissant que Zidane serait un successeur idéal. Selon lui, le sélectionneur sait que la France entière attend ce scénario et choisit donc de l’accompagner plutôt que de s’y opposer. Il y verrait même une forme de gestion habile de la communication : en annonçant clairement qu’il quittera son poste après 2026, Deschamps couperait court à certaines critiques récurrentes sur sa longévité.

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Toujours d’après Riolo, le message serait simple : le sélectionneur explique, en substance, qu’il ira au bout de ce cycle et qu’ensuite, il laissera la place. Puis, dans une interview suivante, il ajoute que Zidane serait une bonne option pour lui succéder. Ce enchaînement de déclarations permettrait d’apaiser les débats, de recentrer l’attention sur la compétition à venir plutôt que sur une bataille de succession permanente.

Il est important de rappeler que cette lecture reste celle d’un observateur extérieur. Elle ne transforme pas Deschamps en stratège froid ni Zidane en rival direct. Elle montre plutôt comment, aux yeux de certains commentateurs, chacun essaie de trouver sa place dans un moment de transition très médiatisé. Et au milieu de ce brouhaha, les deux anciens champions du monde continuent, eux, à se voir et à échanger loin des caméras.

Supporters rassemblés en nombre dans une fan zone en plein air devant un écran géant diffusant un match de Coupe du monde, banderoles et drapeaux brandis au-dessus des têtes.
« Les fans vivent chaque match de l’équipe de France comme une fête collective. »
Crédit : TravelCoffeeBook / Pixabay
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Ce que cette séquence dit vraiment de l’avenir des Bleus

Au final, cette série de prises de parole n’a rien d’un clash entre deux légendes du football français. Ce qui se dessine, c’est plutôt un passage de témoin possible, pensé avec une certaine délicatesse. Didier Deschamps prépare son ultime compétition à la tête des Bleus, tout en acceptant l’idée que son successeur le plus probable soit un homme qu’il connaît par cœur et avec lequel il a partagé certains des plus grands moments de l’histoire des Bleus.

Pour les fans, cette perspective a quelque chose de rassurant : l’équipe de France passerait d’un champion du monde à un autre, d’un sélectionneur aux résultats solides à un coach auréolé de succès en club, notamment au Real Madrid. Mais rien n’est encore gravé dans le marbre. Zidane a toujours insisté sur le fait que cela ne dépendait pas uniquement de sa volonté, et la Fédération française de football garde, évidemment, la main sur la décision finale.

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Ce qui intrigue, ce sont les détails glissés au fil des interviews. Le fait que Deschamps et Zidane se voient régulièrement, qu’ils aient prévu de se revoir à l’été suivant, et que le sélectionneur en personne qualifie Zidane de « candidat naturel et attendu » donne un parfum de continuité assumée. Ce n’est pas une nomination, ce n’est pas une promesse, mais c’est un signal fort envoyé à ceux qui s’interrogent sur l’avenir du banc des Bleus.

Un ballon de football posé sur une pelouse verte impeccable dans un grand stade éclairé, avec des tribunes floues en arrière-plan prêtes à accueillir les supporters.
: « Le décor idéal d’un grand rendez-vous international pour les Bleus. »
Crédit : jarmoluk / Pixabay

Que retenir ?

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Et la vraie révélation de toute cette séquence, c’est peut-être là qu’elle se trouve : plus que des petites phrases sur Zidane, ce sont les mots de Deschamps sur lui-même qui comptent. Entre les lignes, à travers les analyses comme celles de Daniel Riolo, se dessine l’idée qu’en 2026, le sélectionneur a déjà accepté de tourner la page. En assumant publiquement la fin de son mandat et en ouvrant la porte à un successeur qu’il respecte, il prépare calmement le terrain pour que, le moment venu, l’arrivée de Zidane se fasse dans la continuité plutôt que dans la rupture.

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