Miss France 2026 : 18 candidates déjà écartées à quelques jours du concours
À quelques jours de l’élection Miss France 2026. Les projecteurs se braquent sur le Zénith d’Amiens… Mais aussi sur ce qui se joue loin des caméras. Entre voyage de préparation, tests intensifs et entretiens serrés, la compétition a déjà commencé pour les 30 prétendantes.
Car avant même la grande soirée du samedi 6 décembre. Un premier verdict silencieux est tombé. Sans que les candidates ni le public n’en sachent encore rien.
Crédit : Wikimedia Commons (élection Miss Franche-Comté 2015).
Un concours très attendu au Zénith d’Amiens
L’élection Miss France 2026 se tiendra ce samedi 6 décembre, en direct du Zénith d’Amiens, devant des millions de téléspectateurs. Trente jeunes femmes, élues lors des concours régionaux ces derniers mois, rêvent de succéder à Angélique Angarni-Filopon, sacrée Miss France 2025.
Comme chaque année, la cérémonie promet ses tableaux spectaculaires. Ses robes de soirée. Ses séquences d’émotion et son verdict final très commenté. Mais avant d’atteindre cette nuit de paillettes. Les candidates ont déjà vécu plusieurs semaines de préparation intense. Rythmées par un agenda bien plus exigeant qu’il n’y paraît à l’écran.
Car derrière le glamour du concours de beauté. Il y a des horaires, des répétitions, des règles à respecter et une pression constante. Et surtout, un enjeu majeur : montrer, bien avant la finale, qu’on a les épaules pour représenter la France pendant un an.
Crédit : Wikimedia Commons (élection Miss Franche-Comté 2015).
Un voyage de préparation intense en Martinique
La véritable compétition a commencé loin de la métropole, avec un voyage de préparation en Martinique organisé la semaine précédente. Officiellement, ce séjour est présenté comme un moment de cohésion, de découverte et de tournages. Dans les faits, il ressemble davantage à un marathon parfaitement chronométré.
Les candidates enchaînent les défilés dans toutes sortes de tenues, les séances photos sous l’œil des photographes, les tournages pour la télévision, mais aussi des formations et « master class ». Tout est pensé pour tester leur résistance, leur capacité à rester souriantes et disponibles, même en fin de journée.
Ce séjour sert aussi de test grandeur nature. Vivre en communauté, partager les mêmes chambres, gérer la fatigue et le trac : le comité observe comment chacune se comporte quand les caméras semblent moins présentes. Mais saviez-vous que ces jours de préparation peuvent parfois peser plus lourd qu’une soirée d’élection ? C’est là que se dessinent les premiers avis, les premières impressions fortes.
Pour les jeunes femmes, l’enjeu est double : rester impeccables face au public et prouver, en coulisses, qu’elles peuvent incarner une ambassadrice nationale, disponible et à l’aise en toutes circonstances.
Crédit : Wikimedia Commons (élection Miss Franche-Comté 2015).
Une présélection menée dans le plus grand secret
Pendant que les images du voyage font rêver les téléspectateurs, un autre volet du concours se joue discrètement. Dès le mercredi précédent l’élection, un jury de présélection se réunit à huis clos pour examiner le parcours de chacune des 30 Miss.
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Ce jury est présidé par Frédéric Gilbert, directeur du concours, qui en explique le principe au Parisien. Autour de la table, des visages bien connus : deux anciennes Miss, Marine Lorphelin et Eve Gilles, mais aussi Stéphane Jarny, directeur artistique de l’émission, et Fabien Provost, fils du coiffeur officiel, Franck Provost. À leurs côtés, un cadre de TF1, un représentant de la ville d’Amiens et deux membres de la société Miss France complètent le dispositif.
Installés derrière des tables séparées d’un mètre cinquante, les jurés observent, prennent des notes, comparent. Ils disposent de petites vidéos de présentation de chaque candidate, puis les voient défiler rapidement avant l’entretien. Le tout se déroule dans une atmosphère studieuse, loin du tumulte de la scène.
Selon le directeur du concours, les discussions existent mais chacun vote ensuite selon sa propre conscience, à bulletin secret. En cas d’égalité, un deuxième vote est organisé pour départager les profils au coude-à-coude. On ne parle pas encore de classement public ni de favoris assumés, mais déjà d’un écrémage décisif pour la suite.
Crédit : Wikimedia Commons (élection Miss Franche-Comté 2015).
Un « grand oral » décisif pour les candidates
Au-delà de leur photogénie ou de leur démarche, les candidates doivent aussi faire leurs preuves sur le fond. C’est là qu’intervient une étape redoutée : le quiz de culture générale et surtout le fameux grand oral.
Lors de ce passage, les Miss se présentent une à une, dans l’ordre alphabétique. Elles disposent d’environ cinq minutes pour échanger avec le jury, non pas pour réciter un texte appris par cœur, mais pour « discuter » réellement, comme le rappelle le directeur. Elles doivent présenter leurs engagements, leur motivation, leur vision du concours, tout en démontrant leur aisance, leur répartie et leur éloquence.
Ce face-à-face se veut sans piège. Pourtant, il met à nu la capacité de chacune à gérer le stress, à répondre avec naturel, à défendre un message clair. Pour certaines, c’est l’occasion de rattraper une mauvaise note obtenue au test de connaissances. Pour d’autres, ce moment de vérité déclenche parfois une prise de conscience brutale.
Frédéric Gilbert confie que certaines candidates, après cette introspection forcée, décident même d’abandonner l’aventure, estimant que ce rythme ou cette exposition ne leur correspondent pas. À l’inverse, d’autres révèlent une personnalité plus forte que prévu, se montrant plus convaincantes en entretien que sur les épreuves écrites.
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Ce grand oral est bref, mais il pèse lourd. En quelques minutes se jouent des semaines de préparation, des mois de rêve, parfois des années de projection. C’est aussi à ce moment-là que le jury tente de deviner quelles jeunes femmes pourraient réellement assumer un règne complet, avec ses obligations et ses contraintes.
Miss France 2026 : choisir une ambassadrice pour un an
Derrière le folklore des couronnes et des paillettes, le comité insiste : au bout de la soirée, il ne s’agit pas seulement de sacrer une belle image, mais une figure capable d’incarner la France pendant un an. Une ambassadrice qui saura parler, se déplacer, répondre aux médias et aux sollicitations sans déraper.
Le jury observe donc l’évolution des candidates sur l’ensemble du mois de préparation. Leur comportement en groupe, leur capacité d’adaptation, leur progression depuis le début de l’aventure : autant de critères qui s’ajoutent à l’allure et à la prestance sur scène.
Pendant environ quatre heures, les jurés voient ainsi défiler les 30 Miss, entre mini-défilés, visionnage des vidéos et entretiens individuels. Le processus est méthodique, presque scolaire, avec ses grilles de lecture et ses votes. Ce détail que peu de gens connaissent : une fois cette étape achevée, le destin d’une grande partie des candidates est déjà scellé, bien avant que les téléspectateurs ne décrochent leur téléphone.
Officiellement pourtant, le public ne découvre tout cela qu’au fil de la soirée, au moment où sont dévoilés les tableaux et les différents classements. En réalité, une part essentielle du tri a déjà été actée plusieurs jours plus tôt.
Crédit : Wikimedia Commons (élection Miss Franche-Comté 2015).
En coulisses, un premier verdict que personne ne voit venir
C’est là que le concours prend une tournure plus cruelle. À l’issue de cette longue séance, le jury de présélection établit une liste très restreinte, qui restera strictement confidentielle jusqu’au direct.
Au total, seules 14 Miss sont officiellement présélectionnées pour la suite, complétées par deux réservistes prêtes à entrer dans la course en cas de désistement de dernière minute. En d’autres termes, les véritables demi-finalistes de l’élection sont déjà connues en coulisses avant même que le public ne prenne la main. Les autres, elles, ont déjà perdu toute chance de poursuivre, sans le savoir.
Au final, ce sont donc 18 candidates qui ont été écartées à trois jours de la cérémonie. Elles défileront pourtant toutes samedi soir sur la scène du Zénith d’Amiens, sourire impeccable, convaincues de jouer leur place jusqu’au bout. Elles participeront aux tableaux, aux chorégraphies, aux séquences filmées, sans imaginer que leur nom ne figurera jamais dans la fameuse liste annoncée en direct.
Une découverte des 12 tardives
Seuls Frédéric Gilbert et Maître Simonin, l’huissier historique du concours, connaissent la composition exacte de cette short-list ultra-secrète. Il faudra attendre 23 h 30 environ pour que le public découvre enfin les 12 élues, au moment où Jean-Pierre Foucault dévoilera en direct le premier tableau de la soirée. C’est à cet instant précis que les 18 malchanceuses comprendront qu’elles ont été sacrifiées plusieurs jours plus tôt, bien loin des caméras.
Les 12 rescapées, elles, continueront l’aventure et devront à nouveau convaincre, cette fois au vu et au su de tous, pour se hisser dans le top 5. Elles accèderont alors à l’ultime épreuve devant la France entière : les discours de fin de soirée, prononcés en élection en direct, juste avant la proclamation de la nouvelle reine de beauté et de ses dauphines.
Pour ces 30 jeunes femmes réunies à Amiens en ce début décembre, une chose est sûre : au bout de la nuit, il n’en restera qu’une. Et pour 18 d’entre elles, le rêve sera en réalité terminé bien avant le premier « bonsoir » lancé sur TF1.