Flop du film sur Wikileaks au festival de Toronto
Après vous avoir montré la bande annonce du film, voici que ce dernier a enfin été dévoilé en intégralité !
Le film Le Cinquième Pouvoir (The Fifth Estate) a inauguré la 38e édition du Festival de Toronto et a été présenté devant le public du Visa Screening Room. Le film a été produit par DreamWorks et réalisé pas l’américain Bill Condon qui révèle : « Cela fait longtemps que je voulais faire un film politique ».
Ce biopic de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, était d’autant plus attendu qu’il marquait une rupture dans la tradition des soirées d’ouverture du festival nord-américain, réservées jusqu’à présent à des films canadiens.
Bill Condon, qui a réalisé Docteur Kinsey et Twilight (chapitres 4 et 5), et l’acteur Benedict Cumberbatch, récemment vu dans Star Trek (Into Darkness) et qui est à l’affiche de 12 Years a Slave de Steve McQueen, étaient présents lors de cette représentation.
Le film a été inspiré de deux livres écrits sur le site d’information participatif (WikiLeaks : inside Julian Assange’s War on Secrecy, de David Leigh et Luke Harding, et surtout My Time with Julian Assange and the World Most Dangerous Website, de l’ex-porte parole du site brouillé depuis avec Assange, Daniel Domscheit-Berg). Hélas, il n’a pas eu le succès attendu.
Le film revient sur les moments fondateurs de l’histoire de l’organisation comme les révélations sur les opérations dans les îles Caïman de la banque Julius Baer, les War Logs (les fuites de documents de l’administration américaine sur la guerre en Irak et en Afghanistan) en passant par les affaires de corruption au Kenya. Cependant le réalisateur n’a pas pris assez en compte le contexte historico-politique et a tout misé, à la place, sur la ressemblance assez frappante de Julian Assange et l’acteur Cumberbatch et sur la relation que celui-ci entretenait avec Daniel Domscheit-Berg, interprétée dans le film par Daniel Brühl.
En gros, le film aurait dû se focaliser sur la nature des enjeux politiques et non sur la « petite personne » de Julian Assange.