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Les tortues protégées par leurs anciens prédateurs et consommateurs !

Publié par Salomee le 08 Juil 2020 à 21:33
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En Afrique, la viande de tortue est réputée pour sa tendresse et son onctuosité. Les pêcheurs et les braconniers faisaient donc un business sur ces animaux en voie de disparition. D’ancien « mangeurs de tortues » se reconvertissent et viennent sauver ces tortues en les délivrant des filets des pêcheurs, en protégeant leurs oeufs ou encore en faisant de la prévention. Ce retournement de veste positif doit être pris en exemple. Retour sur ces belles prises de conscience.

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Des anciens mangeurs de tortues engagés pour les sauvegarder

Il y a une trentaine d’années, de nombreux habitants cuisinaient la chair des tortues directement dans la rue, c’était banalisé. Aujourd’hui, ce n’est plus dans les moeurs mais le braconnage existe encore. Les tortues de la côte Atlantique sont donc très prisées. L’espèce est en péril et des personnes agissent contre cette calamité. 

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Pour contrer ce fléau, plusieurs organisations et personnes sensibilisées, dont d’anciens « mangeurs de tortues » unissent leurs forces. À l’image de l’Aire marine protégée de Joal-Fadiouth, à deux heures de route de Dakar, au Sénégal, qui tente de protéger, avec l’aide des autorités locales, d’autres associations et l’Etat, les tortues. Cette protection se fait dans le cadre plus large de la défense de l’environnement et de l’amélioration des conditions de vie de la population.

Leur rôle : protéger les tortues qui pondent dans la région en équipant les nids avec du grillage, en retirant les plastiques entortillés autour des tortues, qui les confondent avec les méduses, et surtout en sensibilisant les habitants sur les avantages de cette protection. Par exemple, Abdou Karim Sall, patron d’une association de pêcheur et président du comité de gestion de l’aire de protection, organise des « cinémas-débats » autour de la question de la protection de la biodiversité. Ces initiatives sont fructueuses et admirables.

D’anciens braconniers protègent désormais cette espèce

Comme le rapporte Reporterre, d’anciens braconniers ivoiriens abandonnent leur activité pour venir protéger cette espèce marine. Leur métier consistait à les tuer la nuit afin de les vendre au petit matin, pour une somme plus que minime. 

C’est toujours grâce à des associations, qui ont un but désintéressé, que les changements prennent vie. En effet, ces braconniers ne tuent pas les tortues pour le plaisir mais seulement pour tenter de joindre les deux bouts. En Côté d’Ivoire par exemple, l’association « Conservation des espèces marines » est venue proposer une petit salaire à ces « tueurs de tortues » pour qu’ils se reconvertissent en fervents protecteur de l’espèce. C’est une réussite.

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Dans certains pays, le commerce d’animaux sauvage est lucratif. Or, ces animaux sont indispensables au maintien de la biodiversité, de la présence de poissons, de crevettes, dans le cas des tortues. Rompre cette chaîne vertueuse n’est pas avantageux pour l’humain. Ces exemples prouvent que des solutions existent, que les habitudes changent, que les « métiers de demain » se créent pour que notre monde laisse une place à chacun pour exister. 

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