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Qu’est ce que le « doomscrolling » , le mal du 20ème siècle ?

Publié par Salomee le 12 Juil 2020 à 13:23
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Aujourd’hui, s’informer est devenu un jeu d’enfant. Il suffit d’allumer votre téléphone et les informations défilent pour vous. L’information est infinie, souvent dramatique et peut réduire à néant le moral de certains, qui passent leur journée à « scroller » l’actualité sur les réseaux sociaux, pour ne pas en louper une miette. Ces individus se retrouvent donc dans une spirale infernale et souffrent de « doomscrolling«  , le mal du 20ème siècle. Découvrez précisément les dessous de ce comportement dans l’article ci-dessous :

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Le « doomscrolling » ou la consommation excessive d’informations

Grâce à la technologie actuelle, toute personne peut s’informer sur internet. À chaque événement marquant, vous recevez même des notifications. L’actualité est débordante, infinie. Certaines personnes ne peuvent pas s’empêcher de scroller à l’infini leur smartphone, pour ne rien louper. En plus d’être débordante, l’actualité est souvent négative, dramatique, terrifiante. Ce phénomène a pris un autre tournant avec la crise sanitaire, où la moindre information était décortiquée des milliards de fois, sans réelle réponse. De quoi rendre complètement parano et déprimé.

Le terme « doomscrolling » est apparu en 2018 sur la plateforme emblématique de l’information en direct : Twitter. Les gens souffrant de « doomscrolling » ne peuvent pas s’empêcher de regarder les dernières nouvelles, sur les réseaux. Selon Allissa Richardson, une professeure de journalisme à l’USC Annenberg en Californie, ce comportement excessif face à l’actualité entre dans une réflexion de type : « et si je ne savais pas quelque chose à propos du virus, quelque chose qui pourrait me sauver la vie? » . C’est terriblement angoissant. Ces personnes cherchent donc des réponses, fouillent, écoutent tout, sans aucun recul ni objectivité. Elles sont condamnées à lire une information souvent violente, h24. À côté, ce sentiment d’anxiété s’amplifie lorsque les internautes se rendent compte de l’impossibilité d’être à jour sur l’actualité débordante. C’est le craquage : ces personnes se renferment peu à peu, voient la vie en noire, sont de plus en plus déprimées.

LA VIDEO DU JOUR A NE PAS MANQUER

Une journaliste tente d’alerter les internautes sur les dangers de cette pratique

Une journaliste économique chez le média Quartz, Karen Ho, a décidé de faire de la prévention sur le réseau social Twitter. Tous les jours, elle rappelle à ses abonnés les dangers d’une telle pratique, qu’elle nomme « le scroll du condamné » , et leur conseille de lâcher le réseau, histoire de décrocher 2 petites secondes des mauvaises nouvelles, rapporte l’ADN.

Dans des périodes d’extrêmes tensions, à l’image de la crise des gilets jaunes, des violences policières, du covid-19, l’humain va naturellement vouloir comprendre ce qu’il se passe. De ce fait, les femmes et les hommes vont se tourner vers les médias, qui font parfois un business sur l’information de masse. Selon la journaliste Katharine Schwab, du média Fast Company, cette réaction est plutôt saine, si elle ne devient pas maladive. Or, les réseaux sociaux ont tendance à accentuer notre besoin de tout savoir, tout connaître…, 

En effet, les réseaux sociaux nous envoient une information non désirée, en permanence. Nous sommes donc inconsciemment forcés de nous imprégner d’une information non choisie. De plus, l’information offerte n’est pas organisée : vous pouvez aussi bien passer d’une vidéo humoristique montrant des chèvres en pyjama à un article dramatique sur le réchauffement climatique. Résultat : vous prenez un coup de chaud et n’arrivez pas à reconstituer l’information car vous êtes déjà happé par une autre vidéo sans aucun rapport. Votre corps a donc stressé pour une information à peine comprise. Le « doomscrolling » apparait alors quand vous cherchez à savoir tout sur tout, sans vraiment savoir pourquoi.

Il faut donc réussir à décrocher de votre téléphone, ne pas trop s’enfermer dans cet amas d’informations pour tout simplement vivre votre vie. Sans remettre en cause tous les points positifs de ces plateformes sociales, il est nécessaire de se protéger de leurs effets néfastes pour votre santé mentale. 

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