Scènes de chaos au Brésil : le président en danger
Scène d’anarchie au Brésil. Ce 8 janvier, plusieurs centaines de manifestants pro-Bolsonaros ont envahi les lieux de pouvoirs de Brasilia, la capitale du pays. Les forces de l’ordre n’ont pu en reprendre le contrôle qu’au bout de plusieurs heures. Le président Lula déplore des « événements sans précédent » .
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La tension monte au Brésil
Une semaine seulement après l’investiture du président Lula, les pro-Bolsonaros ont exprimé leur mécontentement. Et ils n’y sont pas allés de main morte. Pendant près de 4 heures, ils se sont acharnés à s’introduire au Congrès, au palais présidentiel et à la Cour Suprême. Un événement qui rappelle étrangement l’invasion des trumpistes au Capitole il y a deux ans. Débordées, les forces de l’ordre n’ont pas réussi à maîtriser la marée humaine qui a déferlé dans les zones de pouvoir. Et ce malgré l’utilisation de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes.
Supérieurs en nombre, les assaillants n’ont pas hésité à forcer le passage. Sur les réseaux sociaux ont circulé bon nombre de vidéos montrant les manifestants déchaînés en train de saccager les bureaux des parlementaires. Selon CNN, certains d’entre eux auraient même entrepris de mettre le feu au tapis du Congrès qui a dû être inondé pour que l’incendie soit maîtrisé. Une fois le chaos apaisé, les forces de l’ordre ont fini par reprendre le contrôle et ont procédé à l’arrestation de près de 200 personnes. Une information communiquée par le ministre de la Justice et de la Sécurité, Flavio Dino.
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« Ils seront punis »
À travers cette opération coup de poing, les bolsonaristes veulent passer un message clair : pour rien au monde, ils n’accepteront l’élection de Lula, président de gauche. Un président qui, par chance, était en déplacement au moment des faits. Très rapidement après les événements, il s’est adressé à la population. Il a condamné l’invasion des lieux par ceux qu’il a qualifiée de « vandales, fascistes, fanatiques » . « Nous allons tous les retrouver, et ils seront punis » , a-t-il déclaré depuis Araraquara, ville dans laquelle il s’était rendu après des inondations.
Pour sa part, Jair Bolsonaro a également condamné les événements. Sur Twitter, le président sortant a estimé que les « déprédations et invasions des bâtiments publics […] sont contraires à la règle » régissant les « manifestations pacifiques » . Tout comme lui, plusieurs de ses alliés se sont désolidarisés des violences. C’est le cas par exemple de Valdemar Costa Neto, président du Parti de la République, parti auquel appartient Bolsonaro.
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