Bruxelles : l’installation d’une crèche avec un Jésus « sans visage » choque les habitants
Depuis le 26 novembre 2025, la crèche géante installée sur la Grand-Place de Bruxelles embrase les débats. Présentée par la Ville comme une création inclusive baptisée “Étoffes de la Nativité”, elle montre des personnages sans visage, faits de tissus recyclés.
Le 4 décembre 2025, Marie France et d’autres médias belges ont rapporté l’explosion de critiques, de pétitions et de prises de parole publiques. L’affaire dépasse l’art : elle touche en plein cœur la question des traditions.
Une crèche qui fait polémique
Dès la révélation de l’installation le 26 novembre 2025, décrite par La Libre comme composée de santons grandeur nature “habillés de lins, satins et velours issus de fin de stock ou de matières recyclées”, la polémique a pris feu.
Les visages en tissu, voulus comme “un mélange inclusif de toutes les couleurs de peau”, expliquait l’organisation à La Libre, ont déclenché un torrent de réactions.
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Marie France, le 4 décembre 2025, rappelait ainsi les mots sans filtre du footballeur Thomas Meunier : “On touche le fond… et on continue de creuser”. Même son de cloche chez le président du MR, Georges-Louis Bouchez, parlant d’une crèche qui serait “une ineptie et une insulte à nos traditions”.
De son côté, l’artiste Victoria-Maria Geyer, citée par La Presse, affirme n’avoir “voulu rompre avec aucune tradition”, assurant que ces visages neutres permettent simplement de “laisser libre cours à l’imagination”.
Malgré ça, une pétition réclamant le retrait de l’œuvre a dépassé 33 000 signatures en trois jours, révélait Marie France. Le bourgmestre Philippe Close tente d’apaiser en répétant : “Il faut redescendre d’un cran”.
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Les habitants en colère
Face aux critiques, le doyen Benoît Lobet, très impliqué dans la sélection, a justifié dans Cathobel et BruxellesToday la démarche : “Tout s’est fait de manière réglo”, souligne-t-il, insistant sur la foi chrétienne assumée de l’artiste.
L’absence de traits, dit-il, est un vrai choix spirituel : “Le visage de Dieu est dans celui de l’Enfant Jésus, mais aussi dans toutes celles et ceux qui regardent la crèche”.
Quant aux accusations de Georges-Louis Bouchez, qui évoquait des “zombies que l’on peut trouver aux abords des gares bruxelloises”, le doyen réplique sans détour : “Une crèche de zombies? C’est ce qu’on a voulu montrer”, afin de rappeler que près de 9 000 personnes dorment dans les rues de Bruxelles.
“Rejoindre les précaires, c’est cela les valeurs chrétiennes. Pas une extase devant un Disneyland”. Entre symbolique religieuse, identité culturelle et tensions politiques, la crèche 2025 ne semble pas près de quitter le centre du débat.