Suicides et torture psychologique : les révélations inquiétantes sur les équipages des paquebots forcés à rester confinés en mer

Publié par Justine le 19 Mai 2020 à 17:02

Des centaines de navires de croisière sont bloqués en mer à cause de l’épidémie du Coronavirus. Confinement oblige, les équipages ne peuvent quitter les navires. Pour certains, c’est un bon moyen de démarrer une retraite spirituelle, alors que pour d’autres, c’est une torture de plus en plus invivable.

Le confinement en mer : une torture

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Qui aurait cru embarquer pendant de longues semaines sur un bateau de croisière ? Le voyage tant rêvé a tourné au cauchemar pour de nombreuses personnes, dont Ryan Driscoll, un américain de 26 ans bloqué en mer depuis 80 jours. « C’est la même chose tous les jours. C’est difficile de rester sain d’esprit », confie-t-il au Figaro.

En effet, depuis le 13 mars, les paquebots ont interdiction de naviguer. Après avoir débarqué les passagers après de longues négociations, les membres d’équipage ont dû retourner se confiner en mer. Actuellement, des dizaines de milliers de membres d’équipages sont en mer dans l’attente de pouvoir retourner sur la terre ferme, dévoile Le Télégramme. Le rapatriement des équipages est long, cher et se fait très lentement.

Confinement forcé aux graves conséquences

Le confinement en mer commence à avoir de lourdes conséquences sur l’état psychologique des équipages : « Il y a un sentiment d’abandon, de perte, et de deuil, qui peut ensuite se transformer en dépression et même mener à des idées suicidaires », explique le psychiatre Eugenio Rothe au Figaro.

Ryan Discroll désespère : « Nous ne savons pas ce qu’il va se passer. On ne nous répond pas. On ne voit pas le bout du tunnel. Ça me manque d’être sur la terre ferme. Parfois je me sens comme en prison ».

Considéré comme une « torture psychologique », le confinement a donné lieu à de nombreuses manifestations sur les bateaux de croisière, alors que 4 membres d’équipages sont morts dont 3 suicides.