Marine Le Pen : Nouveau coup dur pour la leader du RN
Ce mercredi 4 juin, le tribunal administratif de Lille a annoncé le dernier coup porté à la trajectoire politique de Marine Le Pen. Après sa condamnation en mars, elle perd encore du terrain.
Cinq années d’inéligibilité : une exclusion historique
Figure centrale de l’extrême droite française, l’héritière Le Pen a été jugée coupable de détournements d’argent public le 27 mars. Selon le tribunal correctionnel de Paris, elle a utilisé des fonds européens pour rémunérer illégalement des assistants parlementaires entre 2004 et 2016. Ce préjudice a été estimé à plus de 330 000 euros.
Le résultat, c’est que Marine Le Pen est écartée des urnes présidentielles pour cinq ans. Cela signifie qu’elle ne pourra pas se présenter à l’élection présidentielle de 2027. Une décision qui lui est tombée dessus comme un coup de massue, car, jusqu’ici, la députée RN était en tête des intentions de vote.
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En conséquence, la réaction de la cheffe du Rassemblement National n’a pas tardé. Elle a dénoncé une décision politique et une justice instrumentalisée. Malgré sa révolte, la condamnation demeure et la justice suit son cours avec rigueur.
Le coup de grâce du tribunal administratif de Lille
La condamnation de Marine Le Pen lui avait laissé une dernière place dans la vie publique. La députée du Pas-de-Calais avait conservé son siège local de conseillère départementale. Pourtant, le tribunal administratif de Lille a annoncé ce 4 juin sa démission de ce poste.
Cette décision découle directement de sa condamnation pénale. La loi interdit à toute personne reconnue coupable de détournement de fonds publics d’exercer certaines fonctions électives.
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L’article L. 118-3 du Code électoral prévoit qu’en cas de condamnation à une peine d’inéligibilité, le juge peut prononcer la déchéance de tout mandat en cours. Le cas de Marine Le Pen illustre parfaitement cette conséquence juridique.
Une fracture au sommet de l’extrême droite
Depuis ces détournements, l’ancienne candidate à la présidentielle réagit de manière enflammée. Ce qui surprend, c’est que ses prises de parole ciblent désormais son propre champ.
La dirigeante du RN a récemment critiqué Jordan Bardella, président du parti depuis 2022 et tête de liste aux élections européennes. Le conflit a dérivé d’une prise de distance stratégique assumée pour le parti.
À partir de cette décision, Bardella a refusé de défendre Le Pen publiquement, ce qui l’a poussée à lui adresser plusieurs accusations morales. De sorte que cette tension révèle une fracture interne au cœur de l’extrême droite française.
- 06/06/2025 à 06:52Je me doutais bien que la justice allait éliminer Marine de cette Présidentielle; c'était cousu de fil blanc.Pourtant la France a besoin d'elle et du RN pour relever la tête et retrouver une dignité.Maintenant ce sera beaucoup plus difficile avec Jordan, même si j'y crois encore.L'espoir fait vivre.
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