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Les fake news ont certainement permis d’éviter la guerre entre les États-Unis et l’Iran

Publié par Manon CAPELLE le 16 Jan 2020 à 7:00
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La situation est très tendue entre les États-Unis et l’Iran. Malgré ces tensions, les deux pays prétendent avoir remporté la victoire. Un temps de paix est garanti, pour quelque temps du moins.

Les fake news sont certainement permis d'éviter la guerre entre les États-Unis et l'Iran

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Des fake news monopolisent les médias sociaux

Le 3 janvier, Trump ordonnait une frappe américaine qui tuait le puissant général iranien Qassem Soleimani. La frappe de représailles par des missiles iraniens semblait ouvrir une guerre balistique totale.

Rapidement, la situation s’est éclairée. Les dégâts étaient limités et l’événement s’apparentait plutôt à une solution de secours, donnant la possibilité aux deux camps de calmer le jeu.

Ainsi, des propagandes, des analyses douteuses et des absurdités ont vu le jour sur les médias sociaux.

Dans un contexte si tendu, ces désinformations ont attisé les tensions et aspiré la violence. Néanmoins, ces fake news ont pu désamorcer un conflit qui aurait pu engendrer une fin tragique pour des millions de personnes.

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Une guerre entre les États-Unis et l’Iran

L’Iran tirait quinze missiles sur des bases américaines, situés en Irak. Le gouvernement iranien avait prévenu les États-Unis qu’il ne tarderait pas à venger l’assassinat du général Soleimani.

Force est de constater que le mastodonte américain a pu se préparer à cet affront, grâce à leurs systèmes d’alerte précoce. Personne n’a été tué. Les autorités américaines supposent que les Iraniens ont délibérément programmé les missiles, pour éviter de faire des victimes.

En revanche, la télévision iranienne ne proclame pas cette attaque de la même manière. Selon les chaînes officielles, cette offensive a tué quatre-vingts « terroristes américains ». De surplus, ils affirment que les bases ont subi de gros dégâts. Le guide suprême Ali Khamenei qualifie l’attaque de « réaction dévastatrice » à la mort du général.

L’Iran n’a pas d’autre choix. Le pays devait riposter pour défendre l’honneur du général Soleimani, mais ne pouvait pas engager une guerre balistique durable face aux États-Unis.

Lancer une modeste attaque était la meilleure option. Les États-Unis n’en tiendraient pas compte, tandis que l’ardeur des citoyens iraniens serait calmée.

Une réponse des deux camps

Ces actions ont mené des réactions sur les médias sociaux, qui étaient nécessaires pour apaiser la situation.

L’Iran a réagi : « L’Iran a pris et mené à bien des mesures proportionnées d’auto-défense en vertu de l’article 51 de la charte de l’ONU en visant une base de laquelle une lâche attaque armée contre nos citoyens et nos hauts responsables avait été lancée. Nous ne cherchons pas l’escalade de la tension ni la guerre, mais nous défendrons contre toute agression. »

Du côté américain, la réponse est telle : « Tout va bien! Des missiles ont été lancés depuis l’Iran sur deux bases militaires situées en Irak. L’évaluation des victimes et des blessés est en cours. Jusqu’ici, tout va bien! Nous avons l’armée la plus puissante et la mieux équipée du monde entier, de loin! Je ferai une déclaration demain. »

Ainsi, pour l’Iran, ces attaques ont été « menées à bien » selon les dires du ministre des Affaires étrangères, Mohammed Javad Zarif. Il précise qu’aucune autre mesure ne serait prise.

La réponse de Donald Trump aurait pu être totalement différente

Le président Donald Trump allait-il réagir et répondre à ces attaques ? L’homme, qui est connu pour ne pas se laisser faire, va finalement capter le message des Iraniens.

Drôlement enjouée, sa déclaration assure à ses concitoyens que « tout va bien. » Il avait pourtant promis de bombarder cinquante-deux sites culturels en Iran, si le gouvernement iranien se permettait d’envisager une vengeance à la mémoire de Soleimani.

Trump dit pourtant des propos fallacieux lors de sa conférence, le lendemain. « Tant que je serai président des États-Unis, l’Iran ne sera pas autorisé à détenir l’arme nucléaire. » Sûrement aurait-il dû d’y penser précédemment. Car ce sont ses propres actes qui ont amené l’Iran à reprendre ses activités d’enrichissement de l’uranium.

Aussi, il accuse l’Iran que ces attaques soient la conséquence du pacte nucléaire de 2015. Réellement, elles sont dues à la décision de Trump de quitter cet accord et ordonner des sanctions à l’Iran, en 2018.

Trump, toujours le même schéma contre différents ennemis

Trump joue à son jeu favori. Il provoque une crise, il crie victoire et proclame avoir résolu le problème une fois la situation revenue au beau fixe (ou presque).

Les deux camps y trouvent une aubaine. Chacun a assez de répondant pour crier victoire et s’éloigner un peu plus d’une véritable guerre. Aussi, les deux camps ont la chance -ou malchance- d’avoir à leur tête des hommes qui n’hésitent pas à mentir, ou embellir la situation afin de satisfaire leurs citoyens.

Pourtant, la crise est loin d’être terminée. Un désamorçage précoce des deux camps atténue cependant les risques d’une guerre ouverte. Les Iraniens n’auront certainement plus l’occasion d’une frappe aussi directe que celle du 8 janvier, contre les Américains. La situation reste, pour le moment, contenue.

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