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Livret A : vers un nouveau coup de frein ? Voici le taux probable dès le 1ᵉʳ février 2026

Publié par Killian Ravon le 23 Oct 2025 à 4:18

Le Livret A pourrait retomber à 1,5 % au 1ᵉʳ février 2026, dans le prolongement d’une année 2025 marquée par le reflux de l’inflation. Et le calme des taux interbancaires.

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Main tenant un Livret A rouge dans une agence bancaire ; écrans affichant « 1,5 % » et « 1ᵉʳ février 2026 », pièces en euros sur le comptoir.

D’après la formule officielle, la combinaison des prix et de l’€STR plaide pour une rémunération au plancher. Et pour les épargnants, l’addition se lit désormais en euros manquants à la fin du mois.

La vidéo du jour à ne pas manquer
Agence du Crédit Mutuel de Bretagne à Plabennec, photo de façade, pour illustrer l’univers des livrets et comptes à terme.
Réseaux concurrents, mêmes arbitrages : où placer son épargne en 2026 ?
Crédit : Kergourlay / Wikimedia Commons.
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Le mécanisme qui tire le Livret A vers le bas

Depuis des mois, un même scénario se répète : dès que l’inflation ralentit et que les taux interbancaires se tassent. La formule de calcul du taux d’intérêt du Livret A imprime mécaniquement une baisse à la révision suivante. Après un début 2025 encore à 3 %, le rendement est passé à 1,7 % à l’été. Or, si l’on applique les paramètres aujourd’hui observables. La prochaine étape logique mènerait à 1,5 % dès le 1ᵉʳ février 2026.

Ce résultat tient à deux piliers que la formule agrège avant arrondi : une inflation hors tabac modérée sur le deuxième semestre 2025 et des taux monétaires de court terme revenus à des niveaux inférieurs à 2 %. Le calcul n’a rien d’un pronostic « à la louche » : il découle d’une méthode réglementaire, certes technique, mais parfaitement connue. Mais saviez-vous que la règle retient des moyennes semestrielles, et non les derniers chiffres bruts du mois ? Ce détail que peu de gens connaissent explique pourquoi la courbe de rémunération du Livret A bouge avec un léger retard sur la conjoncture.

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Des chiffres qui laissent peu de marge

L’essentiel se joue sur deux séries : les prix à la consommation et l’€STR, la référence quotidienne du marché monétaire de la zone euro. Pour la période juillet–décembre 2025, l’inflation hors tabac ressort autour de 1,017 %. De son côté, l’€STR moyen s’ancre près de 1,927 %. Assemblés dans la formule officielle, ces indicateurs aboutissent à un taux calculé qui, une fois arrondi, pointe bien 1,5 %.

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Ces pourcentages en apparence minimes ont des effets très concrets. Pour un placement censé préserver l’épargne des ménages, un rendement à 1,5 % signifie qu’en pratique la rémunération restera inférieure à la perception réelle de la hausse des prix pour beaucoup de foyers. C’est l’une des limites de l’épargne réglementée : elle est conçue pour rester prévisible, pas pour « battre » l’inflation en temps réel.

Façade d’une agence Caisse d’Épargne à Troyes, prise de vue large illustrant un point d’accès courant au Livret A en France.
Agence Caisse d’Épargne de Troyes, un visage familier de l’épargne réglementée au quotidien.
Crédit : Chabe01 / Wikimedia Commons.

Un produit fétiche qui gagne… de moins en moins

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La rupture de pente est nette sur un an. Entre le début 2025 et l’hiver 2026, le rendement brut du Livret A serait divisé par deux, de 3 % à 1,5 %. Cette trajectoire n’a rien d’un accident : elle est l’arrière-plan logique d’un cycle où les prix se calment et où les taux directeurs amorcent un reflux vers des zones plus neutres.

Au fil des mois, les statistiques de l’Insee ont confirmé la même tendance : 0,9 % d’inflation en juillet, 0,8 % en août, 1,1 % en septembre. Autrement dit, aucune flambée qui aurait contraint à remonter la rémunération du Livret A. À l’inverse, chaque publication qui atteste d’une inflation faible consolide l’hypothèse d’un Livret A limité à 1,5 % pour l’essentiel de 2026. Le signal est clair : les épargnants ne peuvent plus s’appuyer sur la simple inertie des taux pour protéger leurs liquidités.

Agence Caisse d’Épargne à Mâcon, vue rue, illustrant l’implantation locale des livrets d’épargne en centre-ville.
À Mâcon, la proximité bancaire qui fait la longévité du Livret A.
Crédit : Chabe01 / Wikimedia Commons.
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Agence Caisse d’Épargne à Valence, format horizontal, illustrant un usage courant du Livret A dans les réseaux physiques.
À Valence, une agence qui rappelle l’ancrage territorial du Livret A.
Crédit : Chabe01 / Wikimedia Commons.

Le quotidien des épargnants : quelques euros en moins tous les mois

Au-delà des pourcentages, ce sont des euros sonnants et trébuchants qui s’évaporent. Avec un Livret A rempli à son plafond de 22 950 €, le gain mensuel net reculerait à 28,70 €, contre 32,51 € précédemment. La différence paraît modeste sur un seul mois ? Mis bout à bout sur douze mois, cela fait environ 46 € de moins. Le phénomène est d’autant plus sensible que les ménages ont pris l’habitude d’utiliser les intérêts du Livret A comme petit coussin pour des dépenses régulières.

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Sur le plan psychologique, la baisse successive des taux joue aussi un rôle : quand le rendement recule, l’épargne paraît « asphyxiée », même si la sécurité et l’exonération fiscale restent intactes. Cette perception compte. Elle explique pourquoi certains arbitrages — vers des comptes à terme, des fonds en assurance vie ou des solutions de long terme — reviennent sur la table, parfois à contrecœur. Mais à ce stade, la prudence demeure la boussole des ménages : nul ne souhaite troquer une garantie en capital contre un pari risqué au mauvais moment.

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Le LEP, un amortisseur… lui aussi en phase d’atterrissage

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Le Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux revenus modestes, a longtemps joué le rôle d’« airbag » protecteur. Son taux, historiquement supérieur à celui du Livret A, suit lui aussi l’inflation de près. Dans un environnement où les prix se calment, il n’échappe pas au mouvement de révision. La rémunération du LEP a d’ailleurs déjà été ajustée à la baisse en 2025 ; une nouvelle correction demeure probable si la tendance des prix se confirme.

Pour autant, le LEP conserve des atouts qui comptent : la défiscalisation, une rémunération encore protectrice et un plafond certes plus bas, mais cohérent avec sa cible. Dans de nombreux cas, il demeure le premier réflexe pertinent pour ceux qui y ont droit. Mais saviez-vous que le nombre d’épargnants éligibles n’ouvre pas automatiquement un LEP ? Ce décalage entre éligibilité et ouverture effective entretient des écarts de rémunération injustement subis par des ménages qui pourraient, sur le papier, être mieux servis.

Bâtiment de la Caisse d’Épargne à Nancy, large cadrage, symbole de l’épargne populaire et de ses évolutions de taux.
À Nancy, l’histoire longue de l’épargne populaire s’inscrit dans la pierre.
Crédit : Patrick from Compiègne / Wikimedia Commons.
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Diversifier sans se renier : l’équation 2026 des épargnants prudents

Reste la grande question : que faire quand l’épargne réglementée ne suffit plus ? La perspective d’un Livret A à 1,5 % pousse naturellement à réévaluer la structure de son patrimoine. Plusieurs voies existent, chacune avec ses règles du jeu.

Les comptes à terme promettent une rémunération connue d’avance, au prix d’une immobilisation sur quelques mois ou années. L’assurance vie en euros offre de la liquidité, une fiscalité stable sur la durée et des possibilités d’arbitrage progressif vers des unités de compte pour qui accepte une petite dose de volatilité. D’autres préfèreront des actifs décorrélés des politiques monétaires, dont certains métaux précieux. La tentation est compréhensible : lorsqu’on voit la rémunération des livrets s’éroder, on cherche des remparts contre l’érosion monétaire.

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Reste que la quête du rendement sans risque n’existe pas. Le compromis à bâtir dépend de l’horizon de temps, des objectifs et de la tolérance aux aléas. Dans ce moment singulier, l’essentiel est de ne pas subir : passer d’une épargne « par défaut » à une épargne « choisie », avec des montants adaptés, un calendrier clair et un suivi, même minimal. Ce mouvement n’exclut pas le Livret A ; il le repositionne comme ce qu’il n’a jamais cessé d’être : une réserve de sécurité, rémunérée mais non pas optimisée.

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1 commentaire

  • j
    jojo l ancien
    25/10/2025 à 12:42
    rothschild va etre furieux !!! le nouveau sinistre des finances veut se faire remarquerce blaireau est un interimaire , il va degager bientot

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