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Il est renvoyé de l’hôpital avec un Doliprane et se réveille avec… les jambes violettes

Publié par Mel Dib le 25 Fév 2024 à 12:27

Dans le Val-d’Oise, l’histoire de Vincent Eckhard, 54 ans, a de quoi faire frémir. Imaginez-vous aller à l’hopital pour de fortes douleurs aux jambes, recevoir comme seul traitement un Doliprane, et vous réveiller le lendemain avec les jambes violettes.

C’est le cauchemar vécu par cet homme qui a finalement découvert souffrir d’une embolie pulmonaire bilatérale grave. Cette histoire, survenue à l’hôpital René-Dubos de Pontoise en septembre dernier, soulève des questions cruciales sur l’évaluation des urgences et la prise en charge des patients.

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Un diagnostic à côté de la plaque : L’hôpital se trompe

La vidéo du jour

Vincent se rend aux urgences un vendredi soir, plié en deux par la douleur. Après une attente interminable et un malaise, la réponse de l’hôpital est pour le moins surprenante : un diagnostic de sciatique et une prescription de Doliprane.

« Elle m’assure qu’il s’agit d’une sciatique et que je pourrai remarcher avec du Doliprane. Elle me dit aussi que c’est de la comédie« , se rappelle Vincent. Renvoyé chez lui en fauteuil roulant, il découvre le lendemain que ses jambes sont devenues violettes, symptôme alarmant qui le conduit finalement à un diagnostic correct, mais tardif d’embolie pulmonaire.

La prise en charge tardive de Vincent a des conséquences sérieuses. Après avoir été correctement diagnostiqué aux urgences d’Argenteuil, il passe près d’un mois, hospitalisé en pneumologie, suivi d’une rééducation intense. « Aujourd’hui, je suis diminué« , regrette-t-il. Cette mésaventure met en lumière les risques d’une évaluation médicale inadéquate et les défis auxquels sont confrontés les services d’urgence.

Cet homme est renvoyé de l'hôpital qu'avec un Doliprane malgré son embolie

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Un appel à la vigilance et à l’amélioration

Suite à son expérience, Vincent Eckhard a décidé de porter plainte contre l’hôpital, mettant en avant une « exposition à risque de mort ou de mutilation par violation délibérée à une obligation de prudence« . Sa situation interroge sur la qualité des soins d’urgence et le système de santé en général. La médecin responsable a été suspendue, et une procédure disciplinaire est en cours, mais cela suffira-t-il à éviter de telles situations à l’avenir ?

L’histoire de Vincent Eckhard est un rappel brutal de l’importance d’une évaluation médicale précise et d’une prise en charge rapide et adéquate des urgences. Elle souligne également les défis auxquels sont confrontés les professionnels de santé et le système de santé dans son ensemble.

Alors que Vincent se remet lentement de son calvaire, son cas doit servir de catalyseur pour des améliorations dans la prise en charge des urgences. Peut-être est-il temps de repenser certains protocoles pour éviter que de simples Dolipranes ne cachent des urgences vitales.

Dans un monde où chaque minute compte dans les services d’urgence, l’histoire de Vincent nous rappelle l’importance de l’écoute, de la vigilance et de l’expertise médicale. Comment notre système de santé peut-il s’adapter pour mieux reconnaître et traiter les urgences réelles ? Une question ouverte qui mérite réflexion et action.

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