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Superlune du Castor : pourquoi celle du 5 novembre sera vraiment à part

Publié par Killian Ravon le 04 Nov 2025 à 1:23

Le 5 novembre au soir, la super Lune dite « du Castor » promet un disque plus lumineux. Et légèrement plus grand qu’à l’accoutumée. À 23 h 16, la distance Terre–Lune tombera autour de 356 400 km.

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Superlune du Castor se levant au-dessus d’un lac d’automne brumeux, reflet doré sur l’eau et détail des cratères bien visible.
La « Lune du Castor » embrase le ciel de novembre : un miroir d’or sur la brume.

Une configuration rare qui fera lever bien des têtes. Voici, sans esbroufe ni jargon, ce qu’il faut savoir pour ne rien manquer de ce spectacle du ciel nocturne de novembre.

La vidéo du jour à ne pas manquer
Grande Lune se levant derrière le Washington Monument avec ciel clair, cadrage horizontal et haut niveau de détail sur le disque.
Une superlune gagne l’horizon d’une capitale : effet « carte postale » garanti.
Crédit : NASA / Wikimedia Commons.
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À quelle heure regarder et pourquoi cela compte

Dans l’après-midi du mercredi 5 novembre, la Pleine Lune atteint son maximum d’éclat vers 14 h 19, un instant. Invisible depuis l’Europe parce que l’astre est sous l’horizon. En revanche, dès le coucher du Soleil, la Lune se lève et prend sa place dominante dans la nuit. Le moment clé revient à 23 h 16, lorsque l’orbite de notre satellite l’amène au plus près de la Terre (périgée) pour cette lunaison. La combinaison Pleine Lune + périgée est ce qui définit une super Lune. On parle ici de nuances : le disque paraît un peu plus grand et plus brillant. Que lors d’une pleine lune moyenne. Mais l’effet reste subtil pour un œil non exercé. C’est précisément ce décalage entre l’attente et la réalité qui nourrit la magie du rendez-vous. Surtout si le ciel est dégagé.

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L’« illusion lunaire », ce tour que notre cerveau nous joue

Si la Lune vous semble énorme près de l’horizon, c’est surtout la perception qui s’en mêle. Ce phénomène porte un nom : l’illusion lunaire. Notre cerveau compare inconsciemment la taille de la Lune à celle des repères terrestres (arbres, clochers, immeubles). Et en déduit une grandeur… trompeuse. En photo, en revanche, la Lune basse et la même Lune haut perchée affichent le même diamètre apparent. Pour « neutraliser » l’illusion, test simple. Tendez le bras et cachez la Lune avec votre pouce ; quelle que soit sa hauteur. Elle disparaît derrière la même surface.

Pleine Lune de novembre au-dessus d’Albufeira avec silhouettes urbaines et mer, composition horizontale détaillée.
« Beaver Moon » sur l’Algarve : la tradition rencontre le littoral.
Crédit : Colin Foster / Wikimedia Commons.
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Pourquoi « Lune du Castor » (et « Lune de la Brume ») ?

La Pleine Lune de novembre a hérité de plusieurs surnoms au fil des traditions. Lune du Castor vient d’Amérique du Nord : c’est la période où les castors s’activent, édifient leurs barrages et consolident leurs terriers avant l’hiver. Lune de la Brume, plus usitée en Europe centrale, évoque les brouillards matinaux typiques de l’automne. D’autres appellations existent : Lune du Gel, Lune du Vent, Lune des Neiges ou encore Lune du Deuil, en écho aux temps de commémoration qui jalonnent le mois. Ces noms ne sont pas des termes scientifiques ; ils racontent la façon dont les sociétés ont longtemps rythmé l’année en observant le ciel et la nature. Mais saviez-vous que ces dénominations servaient aussi, autrefois, d’« agenda » avant la généralisation des calendriers ?

Où et comment l’observer au mieux

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Le conseil numéro un reste immuable : fuir la pollution lumineuse. Une plage, un belvédère en montagne, une plaine loin des villes feront la différence. L’œil nu suffit amplement ; une paire de jumelles donne un bonus de relief sur les mers lunaires et les cratères. Pour les amateurs de photo, un téléobjectif de 200 mm ou plus permet de cadrer la Lune avec un premier plan (clocher, pont, falaise) et de jouer la carte de l’illusion en composant le décor. Le mois de novembre offrant des nuits longues, prenez le temps d’attendre entre deux passages nuageux : les trouées restent fréquentes même lorsque la météo hésite. Enfin, pour profiter au maximum de la finesse des détails, privilégiez les moments où la Lune n’est ni trop basse (turbulence atmosphérique) ni trop haute (moins de repères au sol).

Superlune cadrée au-dessus des toits à Albufeira, ciel sombre, image large et nette en orientation paysage.
Les toits, le ciel… et une Lune qui attire tous les regards.
Crédit : Colin Foster / Wikimedia Commons.

Un mois de novembre riche en étoiles filantes

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Cette super Lune a des compagnons de route : les pluies d’étoiles filantes. Les Taurides du Sud se montrent autour des 4–5 novembre, juste pendant la superlune : leurs météores, lents et souvent très lumineux, traversent le ciel avec élégance. Les Taurides du Nord prennent le relais vers les 11–12 novembre et laissent parfois filer de vrais bolides. Point d’orgue du mois, les Léonides culminent autour du 17 novembre : on peut espérer jusqu’à une quinzaine de météores par heure dans de bonnes conditions. En entrant dans l’atmosphère, les poussières laissées par la comète Tempel-Tuttle s’enflamment et tracent ces sillages rapides qui semblent surgir de la constellation du Lion. Petit bémol : une Lune brillante gêne toujours un peu l’observation des météores les plus faibles. Pour contourner le souci, placez-vous dos à la Lune et laissez vos yeux s’habituer à l’obscurité pendant une vingtaine de minutes.

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Disque lunaire détaillé avec cratères visibles, photographie horizontale haute définition, fond noir.
Le relief lunaire en grand : mer des Crises et cratères au couteau.
Crédit : Wikimedia Commons (CC BY-SA).

Petite mise au point scientifique, sans casse-tête

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Une super Lune ne « grossit » pas soudainement : c’est la conséquence du périgée lunaire, quand l’orbite elliptique amène la Lune plus près de nous qu’à l’ordinaire. La distance Terre–Lune oscille entre environ 356 000 km (périgée) et plus de 400 000 km (apogée). La différence de luminosité par rapport à une pleine lune moyenne existe, mais reste modérée à l’œil nu. Ce qui change vraiment l’expérience, c’est l’environnement : un ciel bien noir, un paysage-repère et une atmosphère claire font toute la poésie de l’instant. Ce détail que peu de gens connaissent : une Lune très basse, orange à cause de l’atmosphère, n’est pas plus grosse qu’une Lune blanche très haute ; c’est la diffusion atmosphérique qui teinte sa lumière.

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Le calendrier de la nuit et l’art d’attiser la curiosité

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À ceux qui hésitent encore, gardez ceci en tête : même si l’augmentation de taille apparente reste discrète, l’occasion est parfaite pour renouer avec un ciel nocturne qui surprend toujours. Programmez une balade, préparez un chocolat chaud, repérez un avant-plan graphique à photographier et laissez l’illusion lunaire faire le reste. Et si les nuages s’en mêlent, patientez : la course de la Lune offre souvent une fenêtre claire, même courte, qui suffit à graver l’instant. Les prochaines nuits d’étoiles filantes en novembre prolongeront ce rendez-vous ; autant dire qu’un seul coup d’œil ne suffira pas.

Pleine Lune de novembre sur ciel nocturne en Floride, image large et nette en orientation horizontale.
Une « Lune du Castor » sur la côte : la couleur dit l’automne.
Crédit : Christopher J. Boudreau / Wikimedia Commons (CC BY-SA 4.0).

Quelle est le secret ?

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Le « secret » de cette super Lune très spéciale se cache dans le timing : son pic d’illumination survient à 14 h 19 (invisible en Europe), mais son périgée tombe à 23 h 16. C’est ce décalage, rare et efficace, qui amplifie l’effet « Wow » après la tombée de la nuit.

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