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Ce yaourt à boire contient autant de sucre qu’un Coca : l’alerte du Dr Jimmy Mohamed

Publié par Killian Ravon le 10 Oct 2025 à 9:30

Dans beaucoup de foyers, le yaourt à boire fait figure d’encas “pratique”, vite glissé dans le cartable des enfants ou la poche du sac de sport. L’image est rassurante, presque “santé”. Pourtant, un médecin très suivi par le grand public, Jimmy Mohamed, rappelle que certaines références n’ont rien d’innocent dès qu’on regarde de près l’étiquette. Derrière la promesse d’un produit laitier, on trouve surtout… du sucre.

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Bouteille de yaourt à boire rose posée dans un rayon frais, avec des cubes de sucre au premier plan.

Pour des familles qui cherchent des alternatives aux sodas, la surprise est parfois rude. On croit faire un choix raisonnable, on se retrouve avec une boisson qui se comporte comme un dessert liquide. Et c’est précisément ce que dénonce le praticien, chiffres en main.

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Pourquoi ces boissons lactées sont si sucrées

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Techniquement, ce type de boisson n’est pas un “yaourt” au sens strict. Il s’agit le plus souvent d’un lait fermenté aromatisé, sucré et parfois épaissi, pensé pour être bu froid. Pour obtenir la texture onctueuse et la tenue en bouche, les fabricants ajoutent des additifs et du sucre. Cela arrondit les arômes de fraise ou de vanille et masque l’acidité naturelle.

Ces recettes sont calibrées pour le plaisir immédiat. Le sucre accentue la saveur fruitée, favorise l’envie d’en reprendre et aide à conserver la boisson. Résultat, on oublie vite que l’on boit plus vite qu’on ne mange. En quelques gorgées, la quantité de glucides avalés grimpe très vite.

Bol de yaourt blanc garni de fraises, posé sur une table en bois, vue horizontale.
Yaourt nature et fraises fraîches, une alternative gourmande pour maîtriser le sucre. Crédit : Pixabay / ponce_photography
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Les bons réflexes au rayon frais

Premier réflexe simple : regarder la ligne “sucres” sur 100 ml. Les industriels savent jouer avec les portions. Une petite bouteille n’a pas l’air “grosse”, mais si la valeur pour 100 ml est élevée, la charge totale l’est aussi. Deuxième réflexe : repérer la liste d’ingrédients. Un produit court et compréhensible est en général plus sobre.

Enfin, se souvenir qu’un yaourt nature ou un fromage blanc peu sucré s’accommodent très bien d’un fruit frais ou d’une cuillère de compote sans sucres ajoutés. On garde la gourmandise, sans l’excès qui plombe l’addition calorique.

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Quand le docteur démonte les étiquettes

Dans ses contenus destinés au grand public, Jimmy Mohamed pointe des desserts prêts à l’emploi qui s’invitent au quotidien alors qu’ils devraient rester occasionnels. Dans le même esprit, il alerte aussi sur certains produits que l’on croit “laitiers” et “réconfort”, mais qui additionnent épaississants et sucre.

Il rappelle au passage que, consommés en trop grande quantité, ces produits n’aident ni à stabiliser la glycémie, ni à prévenir le diabète de type 2, surtout lorsqu’ils deviennent des habitudes de goûter.

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Bol de yaourt avec mûres et groseilles, composition à plat en format paysage.
Yaourt et fruits rouges, visuel “healthy” idéal pour parler des sucres dans les desserts lactés. Crédit : Pixabay / Myriams-Fotos

Les additifs qui interrogent

Toujours selon son décryptage, certaines crèmes dessert du commerce peuvent contenir des épaississants comme les carraghénanes (E407), d’origine algale, ou l’E1442, un amidon modifié. Leur présence ne signifie pas danger immédiat, mais elle illustre un point clé : on s’éloigne d’un dessert laitier simple. Plus la recette est longue, plus le produit ressemble à une préparation ultra-transformée.

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Là encore, le message se veut pragmatique. Mieux vaut garder ces entremets pour une vraie envie, et privilégier au quotidien une base nature, que l’on sucre soi-même à la cuillère plutôt qu’à la louche industrielle.

La quantité qui change tout

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Le piège des formats individuels est bien connu. On les boit vite, sans sentir le moment où il faudrait s’arrêter. Pourtant, la charge sucrée se calcule en additionnant les gorgées. Une valeur qui paraît “acceptable” pour 100 ml peut devenir lourde dès que la portion dépasse 150 à 200 ml. Le cerveau reçoit un shoot sucré aussi rapide qu’avec une boisson gazeuse, sans qu’on s’en rende compte.

C’est particulièrement vrai pour les enfants et les ados, qui associent le goût sucré au plaisir et à l’énergie immédiate. D’où l’importance de poser un cadre, d’expliquer les étiquettes et de varier les encas.

Smoothie à la fraise dans un verre, posé sur une table en bois, éclairage naturel, format horizontal.
Boisson lactée aromatisée à la fraise : plaisir immédiat mais teneur en sucres souvent élevée. Crédit : FitTasteTic — CC BY-SA 2.0.
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En clair, que faire au quotidien

Si l’on aime l’onctuosité d’un produit laitier au goûter, on peut miser sur un bol de fromage blanc avec des morceaux de banane, quelques fraises de saison, un filet de miel et une pincée de cannelle. C’est simple, rapide et bien plus maîtrisé.

Pour celles et ceux qui tiennent au format “à boire”, il existe des références nature à sucrer soi-même, ou des laits fermentés peu sucrés. Le maître-mot reste le même : comparer, choisir court et limiter les arômes très addictifs.

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Lire l’étiquette en 10 secondes : l’œil sur 100 ml et sur la portion

Au rayon frais, la bonne habitude consiste à regarder la ligne “sucres” pour 100 ml puis à faire le calcul sur la bouteille entière. Les formats individuels contiennent souvent 150 à 250 ml, ce qui fait vite grimper la quantité avalée en quelques gorgées. Un chiffre qui paraît raisonnable pour 100 ml peut devenir élevé quand on boit tout le flacon.

Autre réflexe utile : comparer les versions aromatisées et les versions nature d’une même marque. La différence saute aux yeux sur l’étiquette. Enfin, ne pas se laisser piéger par les slogans “léger” ou “fruité” : seule la déclaration nutritionnelle permet une comparaison honnête.

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Grand verre de smoothie à la myrtille en vue paysage.
Le look “healthy” peut masquer un apport en sucres proche d’un soda. Crédit : FitTasteTic — CC BY-SA 2.0.

Lactose vs sucres ajoutés : comprendre la ligne “dont sucres”

Le lait contient naturellement du lactose, un sucre présent même dans un yaourt nature. Quand la liste des ingrédients ajoute du sucre ou des préparations sucrées aux arômes de fruits, la ligne “dont sucres” augmente mécaniquement. C’est ce cumul qui transforme un produit laitier en dessert liquide.

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Pour repérer une recette plus sobre, privilégier une liste courte et lisible, où l’on identifie rapidement le lait fermenté et l’éventuel fruit. Des mentions comme sirop, jus concentré, arômes sucrés ou extraits sucrés signalent une recette plus riche en glucides.

Boire ses calories : un faux ami pour la satiété et la dentition

Les boissons sucrées, même lactées, se consomment plus vite qu’un dessert à la cuillère. Le signal de satiété arrive tard et l’on a tendance à compléter par autre chose au goûter. Sur la durée, cela favorise un apport énergétique plus élevé qu’attendu.

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Côté dents, l’exposition répétée aux sucres et à l’acidité des arômes fruités entretient un terrain propice aux caries. Espacer les prises et finir par un verre d’eau pour rincer la bouche sont des gestes simples qui limitent l’impact.

Garder la praticité sans l’excès : des gestes malins

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On peut conserver le format pratique en choisissant des versions nature à sucrer soi-même, ou en mélangeant un yaourt non sucré avec de la compote sans sucres ajoutés. Le résultat reste onctueux, mais la quantité de sucres est maîtrisée.

Autre piste pour varier les encas rapides : fromage blanc avec fruit frais, skyr plus protéiné, ou kéfir maison peu sucré. Pour les boissons, de l’eau aromatisée avec des fraises ou des framboises écrasées apporte un goût plaisant sans basculer vers la boisson sucrée.

Verres de yaourt en couches avec framboises, myrtilles et fraises, photographiés à l’horizontale
Desserts laitiers “prêts à consommer” : beaux visuels, mais vérifier la ligne sucres sur l’étiquette. Crédit : Personal Creations — CC BY 2.0.
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Alors, quel est ce yaourt à boire pointé du doigt ?

Le médecin a pris un exemple précis pour illustrer son propos. Une petite bouteille de 180 ml affiche 10 g de sucres pour 100 ml. Faites le calcul : la portion entière monte à 18 g de sucres. C’est l’équivalent… d’un verre de Coca-Cola. Cette boisson lactée très populaire n’est autre que le Yop saveur fraise, que Jimmy Mohamed invite tout simplement à consommer avec parcimonie, en gardant en tête qu’il s’agit d’un dessert liquide et non d’un yaourt “sage”.

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