Icône menu hamburger Icône loupe de recherche
  1. TDN >
  2. Animaux

Un lion dans un état lamentable sauvé d’un cirque par l’Office Français de la biodiversité !

Publié par Salomee le 11 Juin 2020 à 20:30

Ce vendredi 5 juin 2020, l’Office français de la biodiversité a fait une saisie administrative d’un lion, détenu par un cirque à Vironvay, dans l’Eure. Les propriétaires du cirque ne détenaient pas d’autorisation pour ce fauve, renommé Jon par l’association One Voice, qui a sa charge désormais. Il était dans un piteux état. Sa santé laissait à désirer. Retour sur les contours de cette détention illégale ! Retrouvez ce lion dans la vidéo ci-dessous:

À lire aussi : Un lynx attaque son dompteur en se jetant à son visage lors d’un spectacle de cirque

La détention illégale de ce lion dénoncée en 2018

L’association One Voice alerte les autorités depuis octobre 2018. En effet, elle a porté plainte contre le cirque pour irrégularité administrative de possession du lion Jon. De plus, l’association vient de déposer une énième plainte pour dénoncer les conditions de détention cruelles des quatre autres lionnes détenues par le cirque. 

Suite aux alertes répétées de l’association, l’Office Français de la biodiversité s’est donc rendu sur les lieux pour contrôler cette détention, ce vendredi 5 juin 2020. En effet, le cirque en question détenait 5 fauves mais n’avait d’autorisations de détention que pour 4 d’entre-eux. Les officiers ont donc saisi un lion, en piteux état, qui a été confié dans un premier temps à l’association One Voice.

Normalement, « ce contrôle devait être effectué en mars » , explique la Procureure de la République d’Evreux, Dominique Puechmaille, qui dirige l’enquête. Or, avec la crise sanitaire, cette opération a été repoussée. Via les alertes de l’association One Voice, les services de l’état avaient d’ailleurs , à l’époque, demandé aux abattoirs de la région de fournir de la viande pour les félins, clairement affamés.

Concernant Jon, il est désormais libéré de ses propriétaires et a été confié à un refuge pour animaux sauvages : Tonga, terre d’accueil, situé dans le département de la Loire. Selon la présidente de One Voice, Muriel Arnal, l’animal « reprend un tout petit peu vie »Normalement, il devrait être envoyé en Afrique du Sud, dans une réserve respectueuse de sa liberté !

L’association One Voice ne compte pas s’arrêter là !

Après le sauvetage de Jon, l’association One Voice compte sauver les quatre autres lionnes détenues par ce cirque. Lors de leur visite de contrôle pour vérifier la légalité de la détention de Jon, l’Office français de la biodiversité avait indiqué que ces fauves étaient en « bonne santé générale » . C’est le coup de massue pour l’association, qui alerte sur les conditions de détention de ces lions depuis 2018. Elle dépose alors plainte en leurs noms.

Selon Muriel Arnal, la présidente et fondatrice de One Voice : « Jon présente les stigmates des mutilations et des cruautés qu’il a subies des années durant, sans aucun répit. Son supplice est celui de tous les lions des cirques, majestueux animaux réduits à l’état de pantins auxquels on a ôté tout espoir. Et la législation, pourtant si misérablement faible à les protéger, n’est même pas respectée, car les préfectures qui en ont la responsabilité ferment les yeux. Pour les animaux, les cirques, c’est la maltraitance légale… à en mourir. »

À côté, la préfecture de l’Eure nuance ses propos : « le cirque incriminé a fait l’objet d’une visite de contrôle (…). En aucun cas il n’y a eu de vérification vétérinaire de l’état des animaux. Le rapport conclut donc uniquement à leur ‘apparente bonne santé' » . La Procureure de la République d’Evreux, Dominique Puechmaille, reconnait tout de même que ces animaux « n’ont pas l’air très en forme non plus » et affirme qu’ils feront l’objet d’un examen vétérinaire suivi d’un diagnostic dans les prochains jours.

Les associations permettent de faire bouger les choses, de remuer les services étatiques, qui reconnaissent peu à peu les problématiques induites par la maltraitance animale.

Source : France Bleu. 

À lire aussi : La vidéo révoltante d’un bébé tigre maltraité au Parc Saint-Paul