Réfugiée en France, cette Ukrainienne se bat pour garder son chien près d’elle
Certains oublient parfois que dans les conflits humains, les animaux sont parfois les premières victimes. Et pour fuir leur pays, de nombreux Ukrainiens n’ont eu d’autres choix que d’abandonner leurs animaux de compagnie. Une séparation déchirante que n’a pas voulue vivre Victoria, qui est venue se réfugier en France, accompagnée de son chien.
Son chien n’est pas accepté en centres d’hébergement
« La France, en lien avec ses homologues européens, a mis en place une dérogation permettant à tout réfugié ukrainien d’être accueilli en France avec son animal pour faire face à la situation actuelle » , rappelle la Fondation Bardot, vouée à la protection animale. Ce n’est pourtant pas ce qui s’est passé pour cette Ukrainienne de 50 ans, qui accompagnée de sa cousine et de son chien, a choisi la France comme refuge.
Arrivées le 14 mars, elles ont traversé la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie et l’Allemagne avant d’arriver dans le pays pour se réfugier chez une amie ukrainienne à Rennes. Au total, elles auront parcouru 3600 kilomètres en neuf jours. Mais ce qui semblait d’abord être un moment de répit pour cette femme est vite devenu un cauchemar. Elle doit dorénavant se battre si elle veut rester avec son chien, Rey. En effet, orientées vers un centre d’hébergement, les deux cousines ont pu voir que les animaux n’étaient pas les bienvenus.
La préfecture a répondu au Figaro que « en fonction des disponibilités, les animaux sont admis dans les lieux d’hébergement qui autorisent leur présence ou, à défaut, sont placés en chenil. En cas de morsure d’un animal dans un centre d’hébergement collectif, la responsabilité de l’opérateur gestionnaire est engagée » . Victoria a donc fait appel à l’association Solidarité Bretagne Ukraine pour lui venir en aide : « Une autre famille les accueillera à partir de jeudi pour une durée de deux semaines seulement. C’est déjà bien mais après elles ne savent pas où elles vont aller » , explique Antonina Nouvion, une traductrice bénévole.
« C’est comme l’enfant que je n’ai pas eu »
Victoria a vécu un périple douloureux avant de venir jusqu’en France. Elle a notamment dû faire ses adieux à ses parents et son compagnon qui est resté en Ukraine pour défendre son pays. Comme pour beaucoup d’Ukrainiens, son chien représente tout pour elle : « C’est comme l’enfant que je n’ai pas eu » , a-t-elle témoigné à Ouest-France. « J’ai beaucoup de sentiments pour lui et il est un réconfort dans cette période difficile » , poursuit-elle.
Si le président Volodymyr Zelensky se veut rassurant concernant la suite de ce conflit, de nombreuses familles de réfugiés risquent d’avoir le même problème que Victoria en attendant la fin de cette guerre. « C’est important pour ces familles qui ont tout perdu » , explique Antonina Nouvion. On espère que les choses s’amélioreront pour Victoria et Rey.