« Des centaines de poissons retrouvés morts » : La Réunion fait face à une énorme crise écologique
Depuis plusieurs années, La Réunion observe des phénomènes marins inhabituels, mais rarement avec une telle ampleur. Les habitants comme les scientifiques voient se multiplier les signaux d’alerte dans les lagons et sur les plages. Et lorsque des poissons commencent à s’échouer par dizaines, l’inquiétude grandit immédiatement.
La Réunion fait face à un véritable désastre !
La Réunion a été secouée par une scène inattendue sur la plage de Trou d’Eau. Thierry Mulochau, un biologiste local, a donné l’alerte. Il découvre des dizaines de poissons morts échoués en bord de mer. La vision est choquante, même pour un spécialiste habitué aux récifs. Très vite, les prémisses d’une panique gagnent toute la zone !
Les constats se multiplient ensuite dans plusieurs communes de La Réunion. Car d’autres poissons morts apparaissent à Saint‑Louis, à l’Étang‑Salé puis à Grand‑Étang. La réserve naturelle marine de ce département confirme l’ampleur du phénomène. Sa directrice, Isabeau Jurquet, parle d’une centaine de poissons retrouvés dans le lagon.
Face à la situation, les autorités de La Réunion réagissent immédiatement. La mairie de Saint‑Paul interdit la baignade sur plusieurs kilomètres. Elle évoque une odeur inhabituelle et une possible pollution. Les analyses sont en cours, mais les résultats tardent encore. Pendant ce temps, les habitants restent dans l’attente, partagés entre angoisse et incompréhension.
Chaleur, oxygène et conséquences du cyclone Garance
À La Réunion, les experts se tournent rapidement vers une explication naturelle. Isabeau Jurquet, directrice de la réserve marine, ouvre la voie. Elle explique que « la hausse de la température de l’eau » pourrait être un facteur clé. Selon elle, l’eau chaude contient moins d’oxygène, ce qui fragilise les poissons. Cette hypothèse commence alors à convaincre de nombreux observateurs.
La directrice rappelle aussi un autre élément important. Depuis le passage du cyclone Garance, La Réunion connaît une forte prolifération d’algues. Elle précise que ces algues consomment beaucoup d’oxygène, surtout dans les zones peu profondes. « Nous avons déjà vu ça par le passé », insiste‑t‑elle. Et cette répétition renforce la crédibilité de son analyse !
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Thierry Mulochau partage totalement cette lecture. Il affirme que « les grandes marées basses ont favorisé l’augmentation des températures ». Il ajoute que l’absence de houle a empêché le renouvellement naturel du lagon. Résultat : une eau stagnante, chaude et pauvre en oxygène. Et pour lui, ce scénario reste « très probable » à La Réunion.
Les risques futurs pour La Réunion !
À La Réunion, une autre piste commence à inquiéter les spécialistes. Elle concerne les réseaux d’assainissement de l’île. Un expert évoque un possible débordement des stations d’épuration après les fortes pluies. Plusieurs installations seraient saturées, ce qui augmente le risque de rejets accidentels.
Les documents officiels confirment d’ailleurs ces fragilités. Le schéma directeur de l’eau rappelle que certains réseaux ont besoin de rénovations. Il souligne aussi l’impact potentiel des activités industrielles sur les stations saturées. À La Réunion, ces avertissements prennent aujourd’hui une résonance particulière. Ils montrent que l’île doit renforcer ses infrastructures.
Pourtant, rien n’est encore prouvé sur le terrain. Les équipes de la réserve marine de La Réunion ont inspecté la zone très rapidement. « Nous n’avons vu ni rejets ni eaux usées », assure Isabeau Jurquet. Mais elle reconnaît qu’une pollution invisible reste possible. Ainsi, cette incertitude laisse l’île dans l’attente des analyses finales.