Enceinte, Eleonora Boi mordue par un requin : “Je suis traumatisée”
À l’origine, c’était un moment simple, presque banal. Eleonora Boi, journaliste sportive italienne, se baignait « près du rivage » avec son mari Danilo Gallinari et leurs deux enfants. Les vacances à Puerto Rico tournaient rond, la mer était peu profonde, la plage « super bondée ». Et puis la douleur a surgi, brûlante, au niveau de la cuisse. Dans la confusion, Eleonora pense d’abord à une méduse. La réalité était autrement plus effrayante.
Sur Good Morning America, elle raconte avoir immédiatement crié, pleuré, et appelé à l’aide « en italien », instinctivement, entre incompréhension et panique. À ses côtés, Gallinari aperçoit l’agitation, prend son fils dans les bras, et fonce vers sa femme et sa fille pour ramener tout le monde vers le sable. Les secondes, interminables, s’étirent pendant que l’eau reste à hauteur de taille, et que chacun tente de comprendre ce qui vient de se passer.
Le geste décisif d’une inconnue
Une fois sur la plage, une femme s’approche. Eleonora la décrira comme un « ange ». Cette inconnue applique une serviette propre sur la blessure, maintient la pression, rassure la famille, attend avec eux l’arrivée des secours. Ce geste simple, mais capital, a permis de contrôler le saignement dans l’attente de la prise en charge médicale. Boi tient à la remercier, même sans connaître son nom.
Dans ce vacarme émotionnel, cette intervention calme et méthodique fait basculer l’histoire du côté de la chance. En quelques minutes, la situation passe de l’instinct de survie à la relative sécurité de la plage, puis du sirène des ambulances vers l’hôpital. La scène, racontée avec pudeur, résonne comme un rappel : sur un bord de mer fréquenté, ce sont souvent des gestes très simples qui comptent le plus.
À l’hôpital, des heures d’examens et une opération
Transportée en urgence, Eleonora Boi est d’abord soumise à des examens approfondis. La priorité est double. Il faut traiter la blessure, mais il faut surtout s’assurer, en raison de sa grossesse de six mois, que tout est sous contrôle pour le bébé. Les médecins, qui disent n’avoir jamais pris en charge un patient mordu par un requin dans cet établissement, décident finalement d’une intervention chirurgicale.
Entre les couloirs et le bloc, il y a aussi l’attente. Les visages se ferment, les mains se serrent, les mots manquent. Gallinari l’explique simplement : dans ce genre d’épisode, le corps guérit souvent plus vite que l’esprit. Et la suite le confirmera.
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« Je suis traumatisée » : un choc qui dépasse la douleur
« Je dois dire que je suis traumatisée », confie Eleonora Boi. Elle explique que dès qu’elle y repense, la peur remonte, nette, presque intacte. Cette phrase, dite avec franchise, traduit l’onde de choc d’un événement vécu au milieu de sa famille, dans un environnement censé être sûr. L’image du bord de mer, « près du rivage », n’a rien d’une scène de film catastrophe. Elle correspond à un endroit où chacun pense pouvoir laisser retomber sa vigilance. C’est aussi ce qui rend l’épisode aussi frappant.
Pour Danilo Gallinari, l’enjeu est désormais d’accompagner ce temps long. Le basketteur italien, passé par la NBA avant de rejoindre les Vaqueros de Bayamón, sait conserver une forme de lucidité. Ce n’est pas seulement une blessure à la jambe, c’est une peur qui s’est incrustée dans la mémoire. Et la mémoire, on ne l’opère pas.
Qui est Eleonora Boi, et pourquoi son témoignage compte
Dans l’univers du sport, Eleonora Boi est une voix connue en Italie. Son récit tranche avec l’énoncé sec d’un fait divers. Elle parle du bruit, des cris, de la brûlure dans la cuisse, des mots qui se coincent, de la confusion totale entre la mer, la foule, et l’idée d’une simple piqûre de méduse. Cette façon de redire l’instant, sans spectaculaire inutile, replace l’expérience dans sa dimension la plus humaine.
Le public retient souvent les images impressionnantes, mais ce sont les détails qui font comprendre la scène. L’eau « à mi-cuisse ». L’enfant que l’on attrape. La serviette qu’une inconnue serre fort. Ces éléments ordinaires ancrent l’attaque dans le réel. Ils éloignent l’illusion d’un océan lointain, et montrent une plage familière, un après-midi banal qui bascule.
Danilo Gallinari, un champion en alerte face à l’imprévu
Après avoir quitté la NBA en 2024, Gallinari s’est engagé à Puerto Rico avec les Vaqueros de Bayamón. Cet été 2025, il y a décroché le titre de champion et le trophée de Finals MVP, première couronne d’une carrière déjà bien remplie. Ce contexte sportif dit une chose : le joueur se trouve aujourd’hui au cœur d’une aventure professionnelle intense, dans une île où le basket se vit avec passion. Et c’est précisément là que la vie privée l’a rattrapé, sans prévenir.
Cette parenthèse biographique éclaire l’instant d’angoisse. Loin des parquets, il y a la plage, la famille, la routine des jours off. Et puis, le grain de sable improbable. Une morsure qui n’aurait jamais dû arriver, au mauvais endroit, au pire moment. Dans son récit, Gallinari ne parle pas de performance ni de trophées. Il parle d’une course dans l’eau, d’un geste pour attraper son fils, d’une peur froide.
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Un lieu, une heure, et une surprise absolue
Selon People, l’attaque survient au Carolina Resort, sur une plage très fréquentée. Eleonora se trouvait « près du rivage », dans une eau peu profonde. Elle a senti une douleur vive, une « cuisse qui brûle ». À ce moment-là, difficile d’imaginer le pire. Et pourtant, lorsque la morsure est identifiée, le monde ralentit. Le rivage n’est plus un abri. Les cris deviennent un signal d’alerte. L’urgence médicale s’enclenche, sèche, précise.
Ces scènes disent quelque chose de nos réflexes. On cherche d’abord une explication simple. La méduse. Une irritation. Puis la réalité s’impose. Et ce sont souvent des inconnus qui, par un geste, font la différence. Entre panique et prise en charge, il n’y a parfois qu’un pas. Ici, il a été franchi par une femme dont on ne connaît pas le nom, mais dont Eleonora Boi se souviendra toute sa vie.
Après le choc, la reconstruction
Les jours qui suivent sont faits de contrôles, de visites hebdomadaires, de rendez-vous médicaux qui se succèdent. La blessure cicatrise, les pansements se renouvellent, la douleur s’émousse. Mais il reste le souvenir, cette image qui revient par vagues, encore et encore, comme si le cerveau n’acceptait pas de relâcher la garde. Il faut apprendre à respirer autrement, au rythme d’un quotidien qui reprend, prudemment.
Dans la parole d’Eleonora Boi, il n’y a pas d’effet de manche. Elle ne cherche pas à dramatiser, ni à minimiser. Dit ce qu’elle ressent. Elle raconte la peur qui colle, la mémoire qui insiste, le soulagement et la fatigue mélangés. À l’écran, sur Good Morning America, on comprend que l’histoire ne s’arrête pas à la sortie d’hôpital. Elle continue dans la tête, longtemps.
À retenir de ce témoignage rare
Ce que dit ce récit, c’est que les accidents peuvent arriver n’importe où, même dans des zones très fréquentées, même près du bord. Il rappelle l’importance de réagir vite et de maintenir une pression sur une plaie en cas de morsure, le temps que les secours arrivent. Il montre enfin la force d’un merci adressé à une inconnue qui a sauvé bien plus qu’une jambe : la confiance dans l’instant, et peut-être une certaine façon de regarder la mer.
Pour Danilo Gallinari, il y aura d’autres matches, d’autres titres peut-être. Pour Eleonora Boi, il y aura surtout le temps, les rendez-vous, le calme qui revient à petites touches. Et la conviction que la solidarité spontanée d’une personne anonyme peut tout changer.
Après des heures d’examens, les médecins ont confirmé l’essentiel : le bébé va bien. L’opération a pu être menée et les soignants s’attendent à une guérison complète sur le plan physique. Eleonora Boi doit accoucher en novembre, et si la rééducation mentale prendra sans doute plus de temps, le principal est acquis. Dans ce « pire jour de sa vie », la fin, finalement, est une bonne nouvelle.