« Ses comptes seront saisis » : Atteint d’une leucémie, un adolescent qui a reçu des aides sociales doit rembourser 5 000 €
Il y a des choses qu’un adolescent ne devrait jamais recevoir : une facture de 5 000 euros, par exemple. Surtout quand elle concerne des aides censées alléger une vie déjà bien compliquée. Sergi, lui, a combattu une leucémie pendant neuf ans. Et voilà qu’un nouveau défi s’invite dans sa boîte aux lettres. Une erreur vieille de dix ans refait surface et elle n’a rien d’un souvenir d’enfance !
Le combat médical d’un adolescent face à la maladie !
Sergi est un adolescent catalan marqué par la maladie dès son plus jeune âge. À cinq ans, il apprend qu’il souffre d’une leucémie agressive. Les traitements commencent rapidement : chimiothérapie, examens, hospitalisations à répétition. Pendant neuf ans, il vit au rythme des soins et des rendez-vous médicaux. L’école passe au second plan, l’hôpital devient son quotidien !
Sa mère, Mar, l’élève seule et assume tous les frais liés à la maladie. En effet, elle paie les compléments alimentaires, les vitamines, les déplacements et le stationnement. Pire, la Sécurité sociale espagnole ne couvre pas ces dépenses ! Elles s’accumulent lentement, mois après mois, sans aide extérieure. En 2016, une assistante sociale leur propose enfin une aide mensuelle de 263 euros !
Cette aide change leur quotidien et leur donne un peu de répit. Mar peut enfin respirer et se concentrer sur la santé de son fils. Sergi poursuit son traitement dans de meilleures conditions. L’adolescent retrouve un peu de stabilité malgré les épreuves. Mais ce soulagement ne durera pas éternellement.
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Le piège d’une dette administrative inattendue !
Un jour de mai 2025, Mar reçoit une lettre recommandée au nom de son fils, Sergi. Le courrier vient de l’administration catalane et réclame 5 000 euros. Selon eux, les aides perçues pendant des années étaient « indûment versées ». Mar tombe des nues. Elle ne comprend pas comment une telle erreur a pu se produire.
Pire, pendant un an, les autorités envoient la lettre à une mauvaise adresse. Pourtant, des intérêts de retard s’accumulent. La dette a grossi sans qu’ils ne se doutent de rien. Aujourd’hui, Sergi risque d’être endetté dès sa majorité. À 18 ans, les autorités pourraient saisir ses comptes dès son premier emploi !
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Mar se rend aux services fiscaux pour obtenir des explications. On lui confirme que la dette est bien réelle, malgré l’erreur de l’administration. Elle découvre que son fils est juridiquement responsable, même s’il était mineur. L’adolescent, qui sort à peine de la maladie, doit faire face à une dette injuste. Pour Mar, c’est un nouveau combat, tout aussi épuisant que le précédent !
Une réforme qui cible des dizaines d’adolescents !
Le cas de Sergi n’est pas unique. En Catalogne, plus de soixante familles vivent la même situation. Leurs enfants, aujourd’hui adolescents ou jeunes adultes, doivent rembourser des dettes injustes. Ces familles ont perçu des aides sociales pendant des années sans avoir connaissance d’une erreur. Cette erreur remonte à une réforme mal appliquée en 2012.
À l’époque, le calcul des aides devait changer, mais l’administration n’a jamais mis à jour ses systèmes. Les familles ont continué à recevoir les anciens montants, pensant que tout était en règle. Personne ne les a prévenues du dysfonctionnement. Aujourd’hui, on leur demande de rembourser jusqu’à 25 000 euros. Les adolescents concernés risquent de commencer leur vie adulte avec une dette.
Face à cette injustice, le SÃndic de Greuges est intervenu. Il a demandé l’annulation pure et simple des dettes. En septembre 2025, un décret officialise cette décision. Les familles ne devront plus rembourser les aides versées par erreur. Pour ces adolescents, c’est donc une victoire après des années d’incompréhension !