CSG retraite : mauvaise surprise pour les seniors dont les revenus dépassent ces seuils
Vous pensiez être à l’abri une fois à la retraite ? Si vos revenus dépassent un certain seuil, une mauvaise surprise fiscale vous attend peut-être bientôt…
La CSG, cette contribution déjà bien connue des retraités, pourrait encore augmenter pour les plus aisés. Une proposition circule pour aligner leur taux avec celui des actifs, et autant dire que l’impact sur la pension nette pourrait être salé.
Une hausse ciblée qui inquiète les retraités les plus aisés
Les retraités ne sont pas tous logés à la même enseigne en matière de fiscalité. Si vous avez la chance de percevoir une pension confortable, attention : la Contribution Sociale Généralisée (CSG) pourrait bientôt vous coûter plus cher. En ligne de mire, une proposition qui vise à faire passer le taux actuel de 8,3 % à 9,2 % pour les retraités dépassant un certain seuil de revenus. Un ajustement qui alignerait ce taux sur celui des actifs et des revenus du capital.
Cette suggestion émane de deux organisations patronales qui souhaitent uniformiser les contributions entre actifs et retraités. L’idée n’a, pour l’instant, pas été fermement rejetée par les syndicats, ce qui laisse la porte ouverte à un changement dès 2025. Si cette mesure est adoptée, elle concernerait plusieurs millions de retraités, soit environ un tiers d’entre eux.
Le but affiché de cette harmonisation serait d’équilibrer les contributions sociales entre les différentes catégories de revenus. Mais pour de nombreux retraités concernés, cette décision risque surtout d’entraîner une baisse de leur pension nette, dans un contexte où l’inflation pèse déjà lourd sur leur quotidien.
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Quels sont les seuils à ne pas dépasser pour éviter la hausse ?
Pour savoir si vous êtes concerné, il faut vous référer à votre Revenu Fiscal de Référence (RFR). En 2025, les seuils ont été revalorisés pour tenir compte de l’inflation, avec une augmentation de 4,8 %. Ainsi, si vous vivez seul, vous ne devez pas dépasser 26 004 € par an pour éviter la CSG au taux plein. En couple, ce seuil grimpe à 39 886 €.
En dessous de ces montants, le taux de CSG appliqué est réduit, voire totalement exonéré. Mais une fois ces plafonds franchis deux années de suite, le taux normal de 8,3 % s’applique… et pourrait donc passer à 9,2 % si la réforme entre en vigueur. C’est ce mécanisme du « lissage » qui empêche toute hausse brutale en une seule année.
La vigilance est donc de mise, notamment pour les retraités vivant dans des régions attractives où le coût de la vie peut vite faire grimper les dépenses. D’ailleurs, certaines villes françaises, particulièrement appréciées des seniors, voient arriver chaque année des milliers de nouveaux arrivants à la retraite. Une ville en particulier séduit de plus en plus les retraités par sa douceur de vivre et ses avantages fiscaux.
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Une hausse qui pèsera sur le pouvoir d’achat des retraités concernés
Prenons un exemple concret. Un couple de retraités touchant 4 000 € par mois verrait, en cas de passage au taux de 9,2 %, ses prélèvements augmenter d’environ 36 € par mois, soit 432 € par an. Ce n’est pas négligeable, surtout pour ceux qui doivent déjà faire face à des dépenses incompressibles, comme les frais de santé ou les charges de logement.
Cette hausse de la CSG viendrait s’ajouter aux prélèvements existants, comme la CRDS et la CASA, qui grèvent déjà les pensions. Pour les retraités qui bénéficient de pensions complémentaires, comme celles versées par l’Agirc-Arrco, l’impact pourrait être encore plus important, puisque ces revenus sont eux aussi soumis à la CSG.
Face à cette pression fiscale croissante, de nombreux seniors se sentent de plus en plus exposés. Et dans ce contexte d’inquiétude, les escroqueries visant les personnes âgées se multiplient. Dernièrement, une nouvelle arnaque par SMS a d’ailleurs été signalée, visant précisément les profils les plus vulnérables.
Comment vérifier si vous êtes concerné et anticiper ?
Si vous avez un doute sur votre situation, la première chose à faire est de consulter votre dernier avis d’imposition pour vérifier votre Revenu Fiscal de Référence. Si vous approchez des seuils, il peut être utile d’envisager une optimisation fiscale, comme le recours à certains produits d’épargne défiscalisants.
Il est aussi important de savoir que la CSG à 8,3 % n’est pas totalement déductible : seule une partie (5,9 %) l’est. Si elle passe à 9,2 %, on ne sait pas encore si ce taux sera intégralement ou partiellement déductible. Cela pourrait alourdir encore davantage la facture fiscale globale pour les retraités.
- 16/06/2025 à 18:41Et de plus les retraités du secteur privé paient 1% de cotisation maladie et sont les seuls puisque cette cotisation a été supprimée et reportée sur la CSG pour les salariés et à la clé une,hausse de CSG pourtant infligée aux retraités sans compensationEn gros ce sont aux retraités à payer les indemnités maladie, maternité, chômage ou invalidité des salariés Les retraités ont durant toute leur vie active payé ces cotisations maladie chômage et aujourd’hui ont leur dit qu’ils contribuent moins que les actifs ! Les retraités continuent de payer impôts, cotisations taxes comme les actifs sans avoir droit à quelconque indemnité De plus les retraités paient une complémentaire santé deux fois plus élevée que les familles avec 4/5 voire plus de personnes prises en charges Une honte voire un scandale dans ce pays qui méprise. ses retraités et les cible en permanence depuis 2017
- 16/06/2025 à 16:54Et nos ministres et le président paient combien d'impôts ?Toujours les mêmes qui sont pressés. Nous les retraités quand nous avons commencé à travailler nous faisions 45 heures par semaine, aussi j'estime que nous avons mérité notre retraite.
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