Impôts 2025 : après les piscines, le FISC cible désormais ces deux parties de votre maison oubliées des déclarations
Depuis plusieurs mois, la chasse aux piscines non déclarées fait grand bruit dans le paysage fiscal. Cette campagne, relayée par de nombreux médias, a permis à la DGFIP de récupérer près de 40 millions d’euros de recettes additionnelles. Mais les piscines ne sont plus l’unique centre d’attention. De nouvelles formes d’extensions viennent compléter le spectre de la traque fiscale.
Alors que beaucoup de propriétaires pensaient avoir fait le plus dur en régularisant leur piscine, ils découvrent aujourd’hui que « l’oubli » d’autres aménagements peut coûter cher. En 2025, la DGFiP passe en effet à la vitesse supérieure, en élargissant sa vigilance à des extensions longtemps délaissées lors des déclarations.
Vers une équité fiscale renforcée
L’objectif officiel de cette nouvelle orientation est de rétablir une équité fiscale entre tous les contribuables. En omettant certaines surfaces annexes, les propriétaires faussent la base de calcul des impôts locaux. Privant ainsi les collectivités territoriales de ressources indispensables pour financer les équipements et services publics.
Concrètement, une véranda ou un garage non recensé dans le cadastre aboutit à une sous-évaluation de la valeur locative cadastrale. Source principale de la taxe foncière et de la taxe d’habitation. Cette situation crée un sentiment d’injustice chez ceux qui ont scrupuleusement respecté les règles, tandis que l’État met en place des méthodes de contrôle plus musclées.
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Ces techniques de détection à la pointe
Pour mener à bien sa mission, la DGFIP s’appuie désormais sur une intelligence artificielle dernier cri. Cet outil croise automatiquement les images satellites, les photos aériennes de l’Institut national de l’information géographique et les données cadastrales pour repérer toute surface supplémentaire.
Le système calcule la surface au sol de chaque bâtiment et déclenche une alerte dès qu’une construction semble dépasser 20 m², voire atteindre 50 m² ou 60 m². Cette automatisation réduit considérablement les marges d’erreur et rend plus difficile la dissimulation d’extensions, même anciennes.
Obligation de déclaration préalable : ce que dit la loi
En droit, tout aménagement fixe et difficilement démontable doit faire l’objet d’une déclaration préalable en mairie. Les travaux purement décoratifs ou intérieurs n’entrent pas dans ce dispositif, mais dès qu’une construction ajoute une nouvelle fonctionnalité ou augmente la surface habitable, la formalité devient obligatoire.
Les rumeurs autour de nouvelles obligations, comme la déclaration de tout achat supérieur à 1 000 € à partir de 2026, relèvent en réalité de la confusion. Pour l’heure, la seule exigence reste la déclaration des extensions structurées venues s’ajouter à l’habitation.
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Les sanctions en cas d’omission
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Lorsqu’une discordance est détectée, un agent de la DGFiP peut procéder à une visite de contrôle ou envoyer une demande de régularisation. Le contribuable dispose alors d’un délai souvent bref pour mettre à jour sa situation.
En cas de manquement avéré, la valeur locative cadastrale est revue de façon rétroactive, couvrant plusieurs années de déclaration erronée. Les sommes dues sont exigibles immédiatement et peuvent être majorées jusqu’à 80 %. Aux rappels d’impôts s’ajoutent parfois des sanctions administratives, voire des poursuites pénales en cas de refus persistant.
Ce que vous devez vraiment vérifier chez vous
Avant toute démarche corrective, il est conseillé de consulter votre plan cadastral en mairie. Assurez-vous que toutes les dépendances de votre propriété — garages, vérandas, hangars ou autres extensions — sont bien mentionnées.
Un simple état des lieux des autorisations délivrées, telles que le certificat d’urbanisme ou la copie du permis de construire, permet souvent d’éviter la mauvaise surprise d’un redressement fiscal coûteux.