Pourquoi vos factures d’électricité risquent d’augmenter en 2026 ?
La fin de l’Accès régulé à l’énergie nucléaire historique (Arenh) aura-t-elle de fortes répercussions sur les ménages français ?
Fin de l’Arehn : quelles conséquences ?
Les factures flamberont-elles ? L’année 2026 n’a pas commencé que les mauvaises nouvelles s’enchaînent. Parmi elles, celle d’une possible hausse des factures d’électricité… Une dépense dont se seraient passés les ménages français, pris à la gorge par des taxes toujours plus nombreuses et une hausse des prix inarrêtable.
L’électricité n’y échappe pas. D’où le ras-le-bol des consommateurs en apprenant qu’une hausse était envisageable dans les semaines/mois à venir.
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Pour en comprendre la raison, il faut se pencher sur l’Accès régulé à l’énergie nucléaire historique (Arenh). Mis en place il y a une vingtaine d’années, il contraint EDF à vendre une partie de sa production à prix réduit aux industriels et aux fournisseurs d’énergie alternatifs. L’occasion de se procurer de l’électricité moins cher et ainsi de la revendre moins cher aux particuliers. Or, l’Arenh prend fin le 31 décembre 2025… ce qui fait craindre une inversion de la tendance.
Le Versement nucléaire universel (VNU) prend le relais
Le site Hellowat n’a pas de doutes, le prix du kWh va connaître une hausse spectaculaire dans les prochaines semaines. Depuis 2011, la loi nᵒ 2010-1488 obligeait EDF à vendre son électricité moins cher pour « encourager la concurrence sur le marché de détail ». Conséquence, le prix du MWh est fixé à 40 euros. Il sera évalué par deux fois et atteindra 42 euros, puis 46,20 euros en 2022.
Malheureusement, le dispositif n’avait pas vocation à durer.
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Ainsi, en 2026, le prix de l’électricité ne sera plus composé à 50 % du prix du marché et à 50 % du prix de l’Arenh, mais à 100 % du prix du marché ! Un montant qui équivaut à environ 70 euros le MWh d’après les pronostics. Une hausse du prix du MWh qui ne sera pas sans conséquence sur les ménages pour lesquels UFC Que Choisir annonce une forte augmentation des dépenses.
Car si l’Arehn a un remplaçant – le Versement nucléaire universel (VNU) –, on ne connaît pas encore son impact sur le consommateur. Dans les grandes lignes, il prévoit que qu’EDF vende sa production au prix du marché mais reverse une part de ses revenus excédentaires à l’État en fonction des seuils définis. Restera donc à sa charge de redistribuer cette part aux consommateurs sous forme de baisse de facture d’électricité, détaille 20 Minutes. À noter que si le MWh reste sous la barre des 78 euros, EDF garde tous les bénéfices.
La fin de l'ARENH va pénaliser surtout les consommateurs industriels, dont certains s'approvisionnent à 70% avec de l'électricité à 42€/MWh. La fin du système ne va pas jouer en leur avantage.
— Nicolas Goldberg (@GoldbergNic) February 25, 2025