Virements bancaires : pourquoi vous ne pourrez plus les nommer « maman », ou « électricien » ?
Les virements bancaires risquent d’en prendre un coup. En effet, à partir du 9 octobre 2025, les banques européennes seront obligées de vérifier la correspondance entre l’IBAN et le nom du titulaire du compte destinataire d’un virement. Il ne faudra donc plus les nommer « Maman« , ou « Electricien« .
Changement pour les virements !
À partir du jeudi 9 octobre 2025, les virements bancaires dans toute la zone euro vont changer, et il faudra être un peu plus vigilant.
Comme le rapportait BFM Business le 4 octobre 2025, les banques vont désormais vérifier que le nom du bénéficiaire correspond exactement à l’IBAN indiqué lors d’un virement.
Ce dispositif, appelé VoP (Verification of Payee), permet de limiter les fraudes au virement, qui ont coûté 183 millions d’euros en 2024, selon la Banque de France.
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Concrètement, si le nom et l’IBAN correspondent parfaitement, le virement passe sans souci. En cas de divergence, même minime à cause d’une faute de frappe, la banque enverra une alerte à l’émetteur, qui pourra confirmer ou annuler la transaction.
La Fédération bancaire française recommande donc d’éviter les libellés comme « Maman » ou « Électricien« , et de toujours renseigner le prénom et le nom complet du destinataire, même pour les bénéficiaires déjà enregistrés.
Julien Lasalle, secrétaire du Comité national des moyens de paiement à la Banque de France, précise que ce contrôle supplémentaire vise à empêcher des arnaques où « le fraudeur va intercepter une facture tout à fait légitime et remplacer l’IBAN de la personne à payer par le sien ».
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Certains virements ne seront pas concernés
Cette nouveauté ne concerne cependant que les virements dans la zone euro. Comme le rappelle France Info le 3 octobre 2025, les transactions vers des pays SEPA situés hors Europe, comme le Royaume-Uni ou la Suisse, ne sont pas soumises à cette vérification, de même que celles vers certaines collectivités françaises du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et les îles Wallis-et-Futuna).
En cas d’alerte sur un virement, il restera possible de le confirmer, mais cela se fera désormais « à vos risques et périls », car aucun remboursement ne pourra être demandé si l’argent part vers un mauvais compte.
Ce renforcement de sécurité, qui concerne tous les virements SEPA, classiques ou instantanés, est donc une étape importante pour sécuriser vos transferts d’argent et éviter les fraudes, en particulier celles liées au détournement de facture ou à une erreur dans l’IBAN.
Les clients sont invités à vérifier soigneusement les informations avant tout envoi et à corriger les données de leurs bénéficiaires déjà enregistrés.