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Fin d’été : le moment idéal pour multiplier vos hortensias avec cette méthode simple

Publié par Killian Ravon le 13 Août 2025 à 2:29

L’hortensia est la star des massifs grâce à ses grosses boules fleuries et son feuillage généreux. Bonne nouvelle si tu en as déjà au jardin, il existe une façon simple de multiplier la plante sans dépenser plus que quelques pots et un peu de terreau. Le bouturage en fin d’été est la période idéale pour obtenir rapidement de nouveaux sujets robustes, prêts à fleurir dès le printemps prochain.

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Main du jardinier coupant une tige d’hortensia sous un nœud pour le bouturage en fin d’été.

À cette saison, les températures restent douces, l’évaporation ralentit, et les tiges de l’année ont pris de la vigueur. Tout se met en place pour favoriser un enracinement rapide, à condition de respecter quelques gestes très simples. Tu vas voir, ce n’est ni long ni technique. Le secret tient surtout dans la qualité de la tige choisie, la préparation du substrat et l’humidité régulière sans excès.

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Pourquoi la fin de l’été change tout

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La fin de l’été offre des journées encore lumineuses mais plus stables qu’en plein mois de juillet. Cette stabilité évite les coups de chaud qui dessèchent les jeunes tissus et limite les chocs de température nocturnes. Les tiges d’hortensia sont alors dites semi-aoûtées. Elles ne sont plus herbacées comme au printemps, sans être totalement ligneuses. C’est exactement le stade qui favorise la production de racines après coupe.

En procédant maintenant, les boutures disposent de tout l’automne pour fabriquer un réseau racinaire suffisant avant l’hiver. Elles passent la mauvaise saison au calme, puis profitent de la montée de sève au printemps pour démarrer fort. Ce calendrier évite de courir après l’arrosage en plein été et réduit le risque de pourriture lié aux excès d’eau.

Choisir la bonne tige sans se tromper

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La réussite du bouturage commence au sécateur. Il faut repérer une tige de l’année qui n’a pas fleuri. Une tige déjà fleurie a laissé beaucoup d’énergie dans sa hampe et forme moins facilement des racines. L’idéal est une pousse souple mais ferme, avec deux à trois paires de feuilles bien vertes et saines, sans taches ni décolorations.

La longueur finale d’une bouture se situe autour de quinze à vingt centimètres. Cette taille offre assez de réserve pour nourrir l’apparition des racines tout en restant facile à manipuler. Plus court, la bouture sèche trop vite. Plus long, elle transpire davantage et se fatigue inutilement pendant la reprise.

Arrosoir en action arrosant des massifs au soleil du matin.
Arrosage régulier pour garder les boutures d’hortensia humides sans excès — © ASPhotohrapy, Licence Pixabay.
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Préparer une coupe propre et limiter la transpiration

On coupe juste sous un nœud, là où sortent les feuilles. C’est à cet endroit que les racines se forment en priorité. Un sécateur propre, bien affûté, évite d’écraser les tissus. Les feuilles de la partie basse sont retirées pour ne pas rester au contact du substrat humide. Les deux feuilles supérieures, si elles sont grandes, peuvent être réduites de moitié afin de limiter la transpiration. Ce simple geste évite que la bouture ne se vide de son eau avant d’avoir raciné.

Certains jardiniers pratiquent un léger biseautage de l’extrémité inférieure pour augmenter la surface d’absorption. D’autres trempent la base dans une hormone de bouturage. Ce n’est pas indispensable avec l’hortensia, mais cela peut accélérer la prise si tu débutes ou si tu boutures une variété un peu capricieuse.

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Mini-serre plastique posée au jardin pour maintenir l’humidité des jeunes plants.
Une mini-serre pour favoriser l’enracinement des boutures en fin d’été — © titosoft, Licence Pixabay

Installer un substrat léger qui draine bien

Le mélange le plus simple reste moitié terreau de qualité et moitié sable propre. Ce duo garantit à la fois humidité modérée et aération. Une terre trop riche ou trop collante bloque l’oxygène autour de la coupe et favorise la pourriture. À l’inverse, un mélange trop filtrant sèche en surface et oblige à arroser trop souvent.

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Les petits pots de huit à dix centimètres conviennent parfaitement. Ils permettent de surveiller l’humidité au plus près et limitent les pertes d’eau. Avant de planter, on tasse légèrement le substrat pour éviter les poches d’air, puis on fait un trou avec un crayon ou un bâtonnet. La bouture est glissée délicatement jusqu’à ce que le nœud inférieur soit enterré. Un tassement doux assure le contact entre la tige et la terre.

Créer un microclimat sans étouffer la bouture

La clé, maintenant, c’est l’humidité régulière. On arrose doucement pour humidifier sans détremper, puis on installe une petite mini-serre maison. Un sac plastique transparent posé sur des arceaux ou sur des bâtonnets fait parfaitement l’affaire. Cette cloche retient l’humidité autour des feuilles et évite les coups de vent desséchants.

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Il faut néanmoins penser à l’aération. Ouvrir la mini-serre quelques minutes chaque jour évite la condensation excessive, terrain idéal des maladies fongiques. La lumière doit être vive mais jamais directe. Un rebord de fenêtre à l’est, une table près d’une baie vitrée ou l’ombre claire d’un arbre conviennent très bien.

Inflorescences vert-citron d’hortensia paniculé ‘Limelight’ en pleine floraison.
Variété Hydrangea paniculata ‘Limelight’ au jardin — © James Steakley, CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.

Le suivi semaine après semaine

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Durant les dix premiers jours, la bouture n’a pas de racines. Elle vit sur ses réserves et sur l’humidité ambiante. L’objectif est de maintenir une terre fraîche, jamais saturée d’eau. Si la surface sèche, un petit arrosage au vaporisateur suffit. Si tu vois les feuilles mollir franchement, c’est souvent le signe d’un air trop sec ou d’un soleil trop fort. Déplace la bouture dans un endroit plus lumineux mais protégé.

Au bout de trois à six semaines selon la variété et la température, tu peux tester l’enracinement. Tire très doucement sur la tige. Une petite résistance indique que les racines commencent à s’accrocher. À ce stade, on continue de surveiller l’humidité et on retire progressivement la mini-serre pour habituer la plante à l’air ambiant.

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Rempotage et acclimatation avant la pleine terre

Dès que les racines colonisent bien le pot, un rempotage dans un contenant un peu plus grand favorise la croissance. Utilise un terreau de plantation drainant, éventuellement enrichi d’un peu de compost mûr. Place le pot dans un endroit lumineux, à l’abri des vents froids. Si l’hiver de ta région est marqué par des gelées, garde les jeunes plants sous abri hors gel. Ils gagneront en vigueur avant une plantation définitive au printemps.

L’endurcissement est important. Une exposition progressive à l’extérieur pendant quelques jours limite le stress lors de la mise en pleine terre. Quand le sol se réchauffe, tu peux planter au jardin en prévoyant un paillage fin pour conserver la fraîcheur.

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Personne âgé en train d'arroser son jardin.
Personne âgé en train d’arroser son jardin.

Les erreurs fréquentes à éviter

Le sur-arrosage est la faute la plus courante. Une terre constamment détrempée prive les tissus d’oxygène et fait noircir la base. Mieux vaut arroser peu mais régulièrement, en laissant le surface sécher légèrement entre deux apports. Le soleil direct sur les jeunes boutures est tout aussi problématique. Il déshydrate en quelques minutes, surtout derrière une vitre qui agit comme une loupe.

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Autre erreur classique, bouturer des tiges qui ont porté des fleurs. Elles reprennent parfois, mais beaucoup plus lentement. Enfin, méfie-toi des outils sales. Un sécateur mal nettoyé peut transmettre des champignons d’une plante à l’autre. Un simple passage à l’alcool à brûler entre deux coupes limite fortement ce risque.

Boutures d’hortensia plantées dans de petits pots remplis d’un mélange terreau et sable, feuilles du bas retirées.
Planter les boutures dans un substrat léger terreau + sable, nœud enterré, puis arroser sans détremper pour favoriser l’enracinement.

Couleurs, variétés et petit rappel de sol

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Les hortensias doivent leur couleur au pH et à la présence d’aluminium dans le sol. Un terrain acide favorise le bleu, un terrain neutre à calcaire tire vers le rose. Le bouturage reproduit fidèlement la variété d’origine, y compris sa sensibilité à la couleur du sol. Si tu souhaites maintenir un bleu intense, un substrat plutôt acide et un apport adapté aideront la teinte à se fixer. Cela ne change rien à la technique, mais c’est utile pour planifier l’emplacement de tes futurs plants.

Les espèces se bouturent toutes à peu près de la même manière, qu’il s’agisse d’Hydrangea macrophylla ou d’Hydrangea paniculata. Les paniculés, souvent un peu plus tolérants au soleil, reprennent très bien avec cette méthode simple et font de beaux sujets, même en pot.

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Le moment parfait pour s’y mettre

Si tu lis ces lignes en août ou en septembre, tu es précisément dans la fenêtre idéale. Les jours restent longs, la chaleur retombe, les pluies de fin d’été maintiennent une humidité agréable. En quelques semaines seulement, les boutures les plus vigoureuses montrent déjà des signes de reprise. Le plus agréable, c’est que chaque nouveau plant coûte presque rien et vient directement de ton jardin, sans passage en jardinerie.

Cette pratique devient vite un réflexe. On prélève deux ou trois boutures quand on taille légèrement un arbuste et on renouvelle le massif petit à petit. On peut même en offrir autour de soi. L’hortensia a ce charme de plante conviviale qui se partage facilement.

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La révélation finale qui rend la méthode inratable

Le geste qui change tout se joue en trois points placés à la toute fin de la préparation. Enterre systématiquement un nœud entier sous le substrat, laisse le nœud suivant affleurer juste à la surface pour guider la formation des racines, puis couvre le pot d’un sac plastique transparent percé de trois petits trous pour l’aération. Ce trio n’a rien de spectaculaire mais il sécurise l’enracinement dans la grande majorité des cas. Avec une tige non fleurie semi-aoûtée, un substrat terreau plus sable et un arrosage léger, tu obtiens l’astuce simple et fiable qui fait dire que le bouturage d’hortensia en fin d’été est réellement à la portée de tous.

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