Rappel massif de véhicules : deux nouvelles marques concernées par un défaut potentiellement mortel
Attention, votre voiture possède-t-elle des airbags défectueux et donc dangereux ? Deux nouvelles marques de véhicules sont concernées par un rappel massif. Voici ce que nous savons sur ce sujet de haute sécurité.
Comment fonctionne en airbag ?
Bon, déjà, c’est quoi un airbag, à quoi ça sert et est-ce obligatoire dans une voiture ? Les airbags, généralement situés sur le devant, au niveau du conducteur et du siège passager, est un outil primordial en cas d’accident et de choc. Cela peut vraiment vous sauver la vie.
Selon l’expert Caroom, « un airbag est un coussin gonflable de sécurité composé d’une membrane flexible à l’intérieur de laquelle est injectée une réaction chimique lui permettant de se gonfler très rapidement afin de protéger les passagers d’un véhicule en cas de choc ».
« Le déclenchement d’un airbag se fait lorsque les capteurs présents dans le véhicule estiment qu’il est nécessaire de protéger les occupants. Ce capteur mesure la décélération du véhicule. En cas de décélération trop violente, le capteur ordonne au boîtier électronique de déclencher les airbags », lit-on.
« Le boîtier électronique envoi un signal électrique aux airbags qui déclenche le générateur de gaz visant à gonfler l’airbag. L’airbag sort alors de son emplacement en déchirant la garniture qui le recouvre. Cette dernière est prévue pour faciliter le déclenchement de l’airbag », ajoute le site expert.
Est-ce obligatoire d’avoir des airbags dans sa voiture ?
Ok, on sait comment ça fonctionne maintenant. Mais, les airbags sont-ils obligatoires. En fait, avant 1982, ça n’existait pas les airbags. Donc, il existe encore plein de vieux modèles de voitures sans cet équipement.
Donc, selon En Voiture Simone, « en France, les airbags avant et arrière ne sont soumis à aucune obligation. Toutefois, aucun constructeur automobile ne commercialise actuellement de véhicules dépourvus de ce dispositif de sécurité passive essentiel ».
En effet, aujourd’hui, toutes les voitures ont des airbags. Et… pour que votre contrôle technique passe, il faut notamment que les airbags soient encore en place et fonctionnels. Donc, même si ce n’est pas obligatoire, ça l’est d’une certaine manière.
Il vaut mieux avoir des airbags qui fonctionnent pour plusieurs raisons. Déjà parce que sinon vous devrez donc les remplacer, et ça coûte cher, entre 2000 et 4000 euros, en général. Aussi, parce que ça peut vous sauver la vie en cas d’accident. « Les airbags frontaux ont sauvé plus de 50 000 vies en 30 ans« , lit-on ici.
Des voitures font l’objet de rappels, attention !
Bref, il faut avoir des airbags qui fonctionnent. Sauf que, en ce moment, de nombreuses voitures font l’objet de rappels à cause de leurs airbags dysfonctionnels. Eh oui, il n’y a pas que la nourriture qui fait l’objet de rappels.
Les voitures aussi et, c’est normal, on ne va pas laisser des voitures potentiellement dangereuses en circulation. Si les airbags sont défectueux, ils risquent de ne pas s’ouvrir, ce qui pourrait entraîner des blessés et même des vies perdues.
Depuis quelques années, plusieurs marques ont fait l’objet de rappels pour diverses raisons. Par exemple, Stellantis a rappelé un grand nombre de voitures à cause d’un défaut mécanique qui peut provoquer des incendies.
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Et c’est aussi le cas de plusieurs grandes marques comme Peugeot, Opel, Fiat, Citroën, qui ont été obligées de rappeler des véhicules. « La raison ? La présence d’une fissure dans le moteur de la direction assistée électrique », avions-nous déclaré dans notre article sur le sujet.
Outre certaines marques qui seraient à éviter, d’autres ont aussi montré des problèmes au niveau de leur chaîne de distribution. Ce serait le cas de modèles de voitures distribuées par Renault et Dacia.
Des airbags défectueux construits par Takata
Et, enfin, il y a ce problème récurrent en ce moment : les airbags défectueux. Et plusieurs marques sont concernées, et peut-être votre voiture d’ailleurs. En fait, depuis un moment, ce sont les airbags de chez Takata qui posent problème.
Takata est une entreprise japonaise d’équipementier automobile, créée en 1933. C’est un fournisseur d’airbags très populaires qui fournit de nombreux constructeurs auto très populaires dans le monde entier. Vous avez peut-être même cette marque comme airbag.
Sauf que depuis 2017, rien ne va plus pour l’entreprise. « Selon les autorités américaines, l’équipementier nippon a, pendant plus d’une décennie, dissimulé l’existence d’un défaut majeur dans ses airbags« , révèle le Wikipédia de la marque.
Apparemment, l’entreprise « utilisait un agent chimique, le nitrate d’ammonium contenu dans une capsule métallique de mauvaise qualité » pour gonfler les coussins. Sauf que cela avait pour effet de détériorer la capsule, rendant les airbags dangereux.
« Depuis 2013, une vingtaine de personnes ont péri à travers le monde dans des accidents de la route liés aux airbags de Takata », lit-on également. D’après Le Figaro, « Citroën a rappelé des centaines de milliers de voitures C3 et DS3 », à cause de ce problème.
« Le propergol dans les coussins gonflables du conducteur et du passager peut se détériorer avec le temps », lisait-on aussi chez Rappel Conso. « Dans le cas d’un accident dans lequel les airbags se déploient, il pourrait se rompre avec trop de force, blessant les occupants du véhicule », ajoutait le site gouvernemental.
Toyota et Mercedes entrent dans la danse
Récemment, d’autres marques ont été confrontées à ce problème. Apparemment, les véhicules concernés auraient été construits « entre 1998 et 2019« , selon le gouvernement français. Le site répertorie d’ailleurs toutes les marques concernées par le potentiel danger. Voici la liste des voitures concernées.
Parmi les marques concernées, il y a notamment des véhicules appartenant aux groupes Stellantis et Volkswagen, « contraints il y a quelques mois de rappeler plusieurs dizaines de milliers de véhicules », révèle L’Internaute.
Mais, récemment, deux nouvelles marques viennent se greffer aux autres. Ces marques, ce sont Mercedes et Toyota. « Si vous possédez une voiture (de ces marques, ndlr) commercialisée entre 2001 et 2018, il est possible que vous soyez obligés de faire changer les airbags », lit-on chez nos confrères.
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Apparemment, selon un communiqué de la ministre des Transports, 2,3 millions de véhicules seraient concernés. Le remplacement des airbags est gratuit, il faut se tourner au plus vite vers le constructeur de votre voiture si elle est concernée.
Parmi les modèles, nous retrouvons par exemple la « Toyota Yaris et Corolla, mais aussi les Mercedes Classe A II et Classe C II et III », explique France Bleu. Mais, il y en a beaucoup d’autres. Notez que dans le cas de Toyota, ce n’est pas la première fois.
En 2020, le constructeur avait rappelé 6 millions de véhicules déjà. Là aussi, il y avait un problème sur les airbags. Le problème concernait alors le déclenchement des coussins. Parmi les modèles en question, il y avait les modèles « Matrix, Avalon et Corolla ». Un premier jet avant aujourd’hui ?
Votre voiture est-elle concernée par le rappel ?
Dans tous les cas, voici donc toutes les marques et modèles concernés par le rappel. D’après le gouvernement, vous pouvez aussi « vérifier votre numéro d’identification du véhicule (VIN). Le VIN est un numéro unique à 17 caractères débutant par 3 lettres ».
Vous pouvez trouver ce numéro « sur votre carte grise à côté de la lettre E, sur le tableau de bord côté conducteur ou sur votre carnet d’entretien/garantie ou sur la plaque constructeur sur le pare-brise ».
« Rendez-vous ensuite sur le site de votre constructeur automobile. Toutes les marques ont une plateforme dédiée pour vérifier si une voiture est concernée par ce rappel. Remplissez le champ ‘Renseigner votre VIN’ et vous saurez instantanément si votre véhicule est rappelé », lit-on.
Que faire si votre véhicule est dans la liste ?
Que faire si votre véhicule est dans la liste ? Étant donné le risque, il faudra donc contacter en urgence un garagiste de la marque de votre voiture. Vous appelez le garagiste de la marque et vous demandez de remplacer les airbags Takata.
« Le remplacement de ces airbags est totalement gratuit. Il est pris en charge à 100 % par le constructeur de votre voiture », assure le Service Public.
« Si vous ne parvenez pas à faire effectuer rapidement les réparations, vous pouvez faire un signalement au service de surveillance du marché des véhicules et des moteurs (SSMVM) », explique le gouvernement sur le site officiel.
« Le SSMVM a pour mission de procéder à des contrôles réguliers afin de vérifier la conformité des produits relevant de son périmètre de compétence, avec les prescriptions prévues par la réglementation nationale et européenne », ajoute-t-il.
Apparemment, vous pouvez aussi faire un signalement sur SignalConso. Il permet de prévenir l’entreprise, mais aussi la répression des fraudes (DGCCRF) et le SSMVM. C’est sans doute le plus rapide.