Carburant : une flambée des prix annoncée avec le conflit entre l’Israël et l’Iran
Très mauvaise nouvelle pour les automobilistes, les prix du carburant risquent d’augmenter fortement à cause du conflit actuel entre l’Israël et l’Iran. Mais, concrètement, quels sont les impacts et de combien parle-t-on ?
Israël / Iran : un conflit armé qui dure depuis des années
En ce moment même, un important conflit est en cours entre l’Iran et l’Israël. Tandis que beaucoup prennent position dans le conflit israélo-palestinien, les médias du monde entier sont tournés vers les dégâts importants causés par ce conflit armé.
Le conflit entre l’Iran et l’Israël date d’il y a plus longtemps, avec plusieurs escalades militaires réparties entre 2024 et 2025. La première date d’avril 2024, mais globalement, cette phase du conflit existe réellement depuis 1985, avec un début des hostilités en 1979.
Depuis 1979, l’Iran est une république islamique majoritairement chiite hostile à Israël, qu’il ne reconnaît pas comme État. Cette même année, il y a aussi eu la révolution iranienne.
L’Iran aurait fourni des fonds, ainsi que des armes notamment au Hezbollah libanais ou encore au Jihad islamique palestinien (JIP), qui ont alors mené des attaques contre Israël.
Puis, en 2006, l’Iran aurait également commencé à soutenir le Hamas, groupe impliqué dans le conflit actuel entre Palestine et Israël.
De nouvelles frappes en 2024, les deux pays s’attaquent mutuellement
Le conflit dure depuis de nombreuses années et une escalade d’attaques a eu lieu entre 2024 et 2025. En 2024, en avril, une frappe aérienne est faite au consulat iranien de Damas en Syrie par Israël. L’Iran a décidé de riposter avec une opération impliquant des centaines de drones Shahed 136.
Il y a également eu des missiles balistiques tirés durant cette riposte. Israël a également riposté en retour sur le centre de l’Iran, également avec des drones. Puis, de nouvelles frappes ont lieu en octobre 2024 de la part de l’Iran. Des missiles balistiques sont lancés.
Cette nouvelle attaque serait une réponse à l’assassinat par Israël du chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, survenu le 31 juillet 2024. Mais aussi en réponse à l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, en septembre.
Nouvelles frappes depuis ce 13 juin 2025 et de nouvelles inquiétudes
Puis, ce 13 juin 2025, les hostilités sont relancées. Israël bombarde l’Iran. Il s’agirait de « frappes préventives » selon la ville de Tel-Aviv, et elles visaient surtout le programme nucléaire iranien, ainsi que des usines de missiles balistiques, mais aussi la capitale Téhéran.
Des hauts-gradés des Gardiens de la Révolution et des forces armées iraniennes étaient aussi visés. Après cette attaque, l’Iran a répondu avec des bombardements en visant les plus grandes villes comme Tel-Aviv et Jérusalem.
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Ce 16 juin 2025, l’ONG Human Rights Activists, alors basée à Washington, indiquait alors que les bombardements israéliens sur l’Iran auraient tué environ 406 personnes, 654 blessés seraient dénombrés. Quant aux morts en Iran, les chiffres sont moins précis, on parlerait de 24 morts le 16 juin.
Un impact diplomatique et géopolitique
Ce conflit a donc de nombreuses conséquences humaines et matérielles pour les deux pays. Mais, pas seulement. Au niveau politique, le conflit a également fait réagir de nombreux pays. En France, par exemple, Emmanuel Macron a déclaré soutenir « le droit d’Israël à se protéger et à assurer sa sécurité ».
Une annonce qui faisait suite aux attaques de l’Iran sur l’Israël. Il a aussi déclaré que la France devrait participer aux opérations de protection et de défense d’Israël en cas de riposte iranienne.
D’un autre côté, ce conflit a aussi un impact diplomatique fort. Notamment, en ce qui concerne le nucléaire. Actuellement, avec le conflit, les négociations nucléaires entre les USA et l’Iran sont suspendues.
Le prix du baril de pétrole augmente à cause du conflit en cours
Mais, il y a aussi un vrai impact économique. Notamment du côté du prix du pétrole, alors utilisé pour le carburant de votre voiture. Les prix mondiaux du pétrole augmentent de plus de 10 % à cause du conflit. Les prix atteignent donc des records depuis le début d’année.
Cette hausse des prix du carburant inquiète beaucoup les politiques et les automobilistes. Depuis les dernières frappes, le prix du baril a beaucoup augmenté, ce qui, automatiquement, augmente les prix de l’essence ou encore du gasoil.
Comme l’explique Auto-Journal, « l’Iran est un producteur important de pétrole, avec une production estimée à 3,3 millions de barils par jour de pétrole brut. Les exportations sont estimées, en revanche, à environ 1,7 million de barils par jour », peut-on alors lire.
Ainsi, avec les frappes actuelles, la production de pétrole se retrouve grandement affectée. Comme nous le voyons ici, « la moyenne des cours de clôture du pétrole Brent sur la même période s’affichait à 69,45 $, en forte hausse ».
Le baril de Brent serait même monté à 78 dollars, donc une augmentation de 12,8 %, à cause du conflit en cours. Les prix des carburants devraient encore augmenter si les frappes continuent, mais ils devraient baisser à nouveau si la situation se calme.
Quel est le prix moyen de votre carburant à la pompe ?
« Le prix moyen du litre de gazole (diesel), carburant le plus vendu avec quasiment 80 % des volumes, s’établissait à 1,5572 euros TTC, en hausse de 1,16 centime par rapport à la semaine dernière », ajoute l’expert.
« Concernant le prix du litre d’essence sans plomb 95 (SP95), il augmentait de 0,57 centime en s’établissant à 1,7094 euros. Du coté du prix du sans plomb 95 contenant jusqu’à 10 % d’éthanol (SP95-E10), son prix était en hausse de 0,67 centime pour se fixer à 1,6701 euros TTC par litre », lit-on aussi.
« Même si on ne parle pas encore de flambée, il y a bien une hausse des prix à la pompe qui se profile. Sitôt les attaques connues, le cours mondial du pétrole a augmenté d’environ 10 %« , explique Thierry Bros, analyste du marché de l’énergie et enseignant à Sciences Po, dans cet article.
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Les automobilistes sont invités à faire le plein avant que ça n’augmente de trop
Les automobilistes sont très inquiets au sujet de cette augmentation de prix du carburant. Et, que vous ayez une voiture diesel ou essence, les prix ont augmenté un peu partout dans le pays. Notez que les prix avaient déjà augmenté en novembre dernier.
Et, les prix avaient également subi une hausse en mars dernier. Bien que la prime carburant soit revalorisée cette année, cette augmentation se fait sentir sur le porte-monnaie des automobilistes. Actuellement, le transport est l’un des plus gros postes de dépenses des Français.
En moyenne, un Français paie 125 euros pour son carburant chaque mois. Chez TF1, des automobilistes expliquent même avoir anticipé cette hausse causée par le conflit entre l’Iran et l’Israël.
« J’ai un peu anticipé sur le plein parce que j’ai vu que ça montait. Les hausses arrivent assez vite, en général », aurait déclaré une personne. « À chaque fois qu’il y a un conflit comme ça, ça crée des perturbations sur les prix à la pompe », disait une autre personne.
« On s’habitue, mais ça pèse », disait aussi une autre personne, comme nous le lisons ici. Bernard Keppenne, chef économiste au sein de la banque belge CBC s’est aussi exprimé chez 20 minutes en expliquant que nous devrions voir les prix augmenter dans les jours à venir.
« Si vous avez une voiture, c’est le moment de remplir »
« Il faut attendre de voir ce qui va se passer dans les prochains jours, car on sait qu’il faut une dizaine de jours en moyenne pour mesurer les effets à la pompe », a-t-il déclaré.
« Si vous avez une voiture, c’est le moment de remplir des bidons d’essence. Les prix vont rapidement augmenter surtout si les raffineries sont impactées », a ajouté l’analyste géopolitique Louis Duclos sur X (anciennement Twitter).
« Certains automobilistes ont déjà constaté que les prix ont commencé à augmenter. Si ça n’a pas eu lieu, ça aura lieu en début de semaine. On parle d’une répercussion de cette hausse du prix du baril. Ça représente d’après moi entre 4 et 5 centimes par litre« , dit aussi Olivier Gantois, chez Europe 1.
Le Ghana suspend sa taxe sur le prix du carburant
Mais, malgré ces inquiétudes, il y a quand même une bonne nouvelle. Dans le cadre de ce conflit entre Israël et l’Iran, le Ghana a aussi décidé de reporter l’instauration d’une taxe sur le prix du carburant.
Comme nous l’apprenons ici, « au Ghana, la politique budgétaire est perturbée par le conflit entre l’Iran et Israël », ainsi « le gouvernement a annoncé ce week-end le report de l’application d’une nouvelle taxe sur le carburant qui devait entrer en vigueur ce 16 juin 2025 ».
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