Peugeot, Citroën, Opel… ce rappel massif chez Stellantis qui inquiète des milliers d’automobilistes
Depuis l’été, le mot rappel revient sans cesse dans l’actualité auto. Cette fois, c’est encore Stellantis qui enclenche une campagne de grande ampleur pour un problème de batterie. Le constructeur a identifié une anomalie sur la batterie haute tension de certains modèles. En clair, un composant peut se dégrader, surchauffer et, dans les cas extrêmes, provoquer un incendie. Pour un groupe qui réunit Peugeot, Citroën, Opel et DS, l’enjeu est colossal et la vigilance maximale.
Le public découvre souvent ces opérations au moment où le courrier arrive à la maison. Le ton est rassurant, le rendez-vous en atelier « fortement recommandé ». Mais derrière les formules, la cause est sérieuse. Une batterie défectueuse ne prévient pas toujours, et le risque thermique peut évoluer rapidement selon l’usage, la température ambiante ou la charge.
Ce que l’on sait du défaut et de ses symptômes
L’alerte émane de RappelConso, la plateforme officielle qui centralise les défauts produits en France. Les véhicules en cause partagent la même faiblesse : une batterie haute tension susceptible de présenter une surchauffe interne. Techniquement, cela peut se traduire par un emballement thermique si la cellule concernée est fragilisée. Côté conducteur, les signes avant-coureurs ne sont pas toujours visibles. On peut toutefois observer une perte de puissance, un message d’alerte au tableau de bord, une odeur inhabituelle, voire un échauffement anormal sous le plancher ou près du compartiment dédié.
Dans ce contexte, ne pas ignorer un voyant ou un bruit inhabituel reste la meilleure des préventions. Les constructeurs indiquent d’ailleurs que l’intervention de contrôle et de sécurisation est gratuite et rapide, afin de remettre le système dans sa configuration sûre lorsqu’un risque est détecté.
Un rappel qui s’ajoute à une autre campagne en cours
Ce rappel batterie intervient alors qu’une deuxième campagne touche en parallèle environ 238 000 véhicules produits entre 2023 et 2025. Cette fois, il ne s’agit pas d’électrification mais de circuit de carburant. Dans certains cas, des connexions sur le tuyau haute pression et le rail d’injection peuvent se desserrer. Le scénario est connu : fuite, surconsommation, odeur persistante d’essence ou de gazole et, là encore, risque d’incendie si le carburant atteint une source chaude.
Peugeot l’explique noir sur blanc dans un courrier adressé à des clients concernés : le correctif consiste à resserrer les éléments en cause et à vérifier l’étanchéité. Le groupe insiste sur le caractère « essentiel » de la manœuvre et promet une prise en charge « en moins d’une heure », sans frais pour le propriétaire. Si tu reçois la lettre, n’attends pas pour réserver un créneau : ce type d’intervention limite autant le risque sécurité que des dépenses inutiles à la pompe.
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Concrètement, comment s’organiser si tu es concerné
La marche à suivre est simple. D’abord, vérifie si ton modèle apparaît dans le courrier ou dans la base RappelConso. Ensuite, contacte un réparateur agréé de la marque. Les ateliers sont habitués à ce process : ils disposent des références VIN et savent identifier le lot de production. Le jour J, l’équipe réalise les contrôles nécessaires, met à jour logiciel/firmware si prévu, et corrige le point en cause, du pack batterie à la ligne de carburant.
À noter que ces opérations ne préjugent pas de l’état global de la voiture. Elles visent un défaut précis lié à une série de fabrication. Elles ne remettent pas en cause la garantie légale ni celle du constructeur, et peuvent au contraire contribuer à prolonger la vie du véhicule en remettant le système au niveau attendu.
Pourquoi ce type de rappel se multiplie
L’automobile vit une transition technologique intense. Entre hybridation, électrification et normes antipollution plus strictes, les systèmes sont plus complexes et intégrés qu’avant. Une simple tolérance de serrage ou un lot de composants en limite de spécification peut déclencher une campagne dès que le risque est identifié. Le point positif, c’est que les réseaux sont désormais très réactifs, les procédures mieux cadrées, et le suivi client plus net. Le revers, c’est l’impression de répétition pour les automobilistes qui ont déjà connu un rappel dans les derniers mois.
Dans le cas Stellantis, l’empilement batterie et alimentation carburant crée un effet loupe. Pourtant, chaque campagne répond à un diagnostic différent. D’où l’importance de lire la lettre, comprendre la nature du risque et prendre rendez-vous sans traîner. En atelier, tu repars avec un compte rendu, parfois une note technique mise à jour, et, surtout, la certitude d’avoir éliminé un point faible.
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Le vrai coût pour le propriétaire
Côté portefeuille, l’opération est gratuite. Le seul coût indirect, c’est le temps. Dans la situation décrite, Stellantis assure que l’intervention dure moins d’une heure en moyenne pour le resserrage HP/rail de carburant. Pour la batterie haute tension, la durée dépend du contrôle à réaliser et d’un éventuel remplacement de module si la série est jugée à risque. Dans tous les cas, le réseau planifie une plage horaire pour limiter ton indisponibilité.
Si, avant la campagne, tu as dû faire face à une panne liée au même défaut, garde tes factures. Les constructeurs prévoient souvent des gestes ou remboursements lorsque l’entretien et le diagnostic ont respecté les directives de la marque. Ce point est important pour ne pas supporter un problème d’origine industrielle.
Ce que Stellantis demande précisément en atelier
Côté carburant, c’est net : contrôle du serrage des raccords sur le tuyau haute pression et le rail d’injection, vérification d’éventuelles traces de fuite, remplacement des joints si nécessaire. Côté batterie, c’est un diagnostic haute tension et la mise à jour éventuelle des paramètres de gestion thermique. L’objectif est d’éviter toute surchauffe et de sécuriser le pack dans toutes les conditions d’usage.
Si ta voiture te sert au quotidien, signale-le au moment de la prise de rendez-vous. Certains ateliers peuvent proposer un véhicule de courtoisie ou une navette, selon les disponibilités locales. Ce n’est pas systématique, mais ce confort existe, surtout quand l’opération s’allonge.
La révélation : les modèles et périodes à retenir
C’est le point que tout le monde attend. Selon les informations communiquées, plusieurs références phares du groupe sont à contrôler pour le risque batterie. Les Peugeot 3008 V2 et Peugeot 508 V2 vendus entre le 2 juillet 2019 et le 12 octobre 2022 sont visés. Citroën C5 Aircross, sur la période du 20 janvier 2021 au 18 février 2021, figure aussi dans la liste. La marque DS est concernée avec les DS7 Crossback vendus du 7 mars 2019 au 27 septembre 2021. Enfin, Opel est touchée via les Grandland X commercialisés du 2 juillet 2019 au 19 août 2021. Pour la seconde campagne, 238 000 véhicules produits entre 2023 et 2025 sont rappelés afin de resserrer des éléments du circuit de carburant et d’éliminer tout risque de fuite… et d’incendie.
- 02/10/2025 à 08:08client PEUGEOT depuis 1977 je n'ai jamais vu un cirque pareil.on paie les voitures de plus en plus cher pour avoir de la paquotille et je reste poli.
- 26/09/2025 à 18:08Mais ou sont les contrôles avant le montage chez le fournisseur ?? .et si aux montages les employés avaient plus de temps ça n arriverait peut être pas .je trouve que ça arrive trop souvent.
2 commentaires