« Je l’ai enterrée » : Qui sont les autres suspects dans l’affaire Jubillar ? Deux hommes refont surface
Cédric Jubillar a été condamné à 30 ans de prison pour la disparition de Delphine Jubillar. Malgré le fait qu’il n’y ait pas de corps, l’artisan-plaquiste a été reconnu coupable du meurtre de sa femme.
Mais la veille, son avocat Me Emmanuelle Franck a dénoncé le fait que d’autres pistes n’avaient pas été étudiées en profondeur.
Cédric Jubillar condamné à 30 ans de prison
Le verdict est tombé ce vendredi 17 octobre 2025 : après presque six heures de délibéré, Cédric Jubillar a été condamné à trente ans de prison pour le meurtre de son épouse Delphine, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines.
L’artisan-plaquiste de 38 ans, resté impassible dans le box, continue de nier les faits et ses avocats ont déjà annoncé qu’il ferait appel.
Selon Le Monde, l’audience s’est conclue dans une atmosphère très émotive : les proches de Delphine, bouleversés, se sont étreints tandis qu’un oncle de la victime faisait un malaise.
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Pour l’accusation, « on a beau prendre ce dossier par tous les bouts, on arrive au même résultat : la culpabilité ».
Les jurés ont donc suivi les réquisitions du ministère public, malgré la défense qui plaidait l’acquittement. « Les jurés ont été à la hauteur de l’enjeu », a salué l’un des avocats des parties civiles.
De son côté, la défense reconnaît un moment violent pour leur client, mais promet déjà de se remettre au travail pour préparer cet appel.
Quelles sont les autres pistes ?
La veille du verdict, Me Emmanuelle Franck, avocate de Cédric Jubillar, avait mis en avant plusieurs zones d’ombre de l’enquête, et a dénoncé le manque d’intérêt pour d’autres pistes.
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Devant les jurés, elle a rappelé qu’un certain Anthony avait reconnu le meurtre dans une lettre : « J’ai bien tué Delphine, car elle était en couple et n’a pas voulu le quitter pour moi. J’ai frappé, frappé, frappé et je l’ai enterrée ».
D’après elle, cet homme se trouvait bien à Cagnac-les-Mines le soir de la disparition, mais n’a jamais été placé en garde à vue.
L’avocate a aussi évoqué Joël, « fiché pour des menaces de mort et des attouchements sur sa fille », et Alain, « condamné pour viols et actes de torture et de barbarie ».
Enfin, elle a pointé le manque d’exploitation du fichier des délinquants sexuels, précisant que sur 288 profils, seuls 65 ont été interrogés.
« On en fait quoi de tout ça ? », a-t-elle lancé, rappelant que rien ne prouvait formellement la culpabilité de son client, toujours présumé innocent.