Attaque au couteau de Marseille : La Tunisie s’en mêle et dénonce « un meurtre injustifié »
Le décès de l’assaillant de Marseille n’est pas passé inaperçu auprès du gouvernement tunisien qui condamne fermement ce « meurtre injustifié ».
Cinq personnes blessées et l’assaillant « neutralisé »
L’attaque au couteau de Marseille dépasse les frontières du pays. Comme indiqué dans les nombreux articles traitant du sujet, l’auteur des coups était un trentenaire d’origine tunisienne. Ce 2 septembre, son funeste périple est interrompu par sa rencontre avec une patrouille de police dont les agents ouvrent le feu. L’homme sera touché à cinq reprises et décèdera malgré les tentatives de réanimation.
Selon toute vraisemblance, c’est son expulsion de l’hôtel pour défaut de paiement qui est à l’origine de sa fureur. Remonté, l’homme regagne les lieux aux alentours de 14 h 30, armé de deux couteaux ainsi que d’une barre de fer. Il se rend d’abord dans la chambre qu’il occupait jusqu’ici et poignarde le nouvel occupant. Il regagne ensuite le hall, blesse le gérant de l’établissement, puis son fils qui se trouve à l’extérieur. Des gestes d’une extrême violence qui ne font qu’alimenter sa colère.
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Pris d’une sorte de folie meurtrière, il parcourt nerveusement les rues de la ville, s’en prenant aux passants. Il prendra pour cible un snack du quartier où il fera de nouvelles victimes. Alertée par les témoins, la police tente de retrouver l’inarrêtable agresseur. La suite n’est plus un mystère…
La Tunisie exprime sa « vive protestation »
Rapidement identifié comme étant Abdelkader Dibi, 35 ans, il n’a heureusement tué aucune des cinq victimes. Connu des services de police pour « sa violence et ses problèmes d’addiction à la fois à la cocaïne et à l’alcool », il se trouvait en situation régulière sur le territoire, rapporte le procureur de Marseille. On apprend ainsi qu’en 2023, il avait été condamné à La Rochelle pour violences avec arme commises sur un membre de sa famille. Son ex-femme Sophie dresse également le portrait d’un homme violent, lui inspirant la peur malgré la séparation. « Il n’apparaissait pas radicalisé mais souffrant de troubles psychiatriques », a récemment indiqué le parquet.
Contre toute attente, l’attaque n’est pas passée inaperçue en Tunisie. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a annoncé avoir convoqué le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade de France à Tunis pour lui exprimer sa « vive protestation ». Au cours de l’entretien, il lui a demandé de « transmettre aux autorités de son pays le fait que la Tunisie considère cet incident comme un meurtre injustifié, et attend de la partie française toute la rigueur et la célérité nécessaires dans l’enquête ».
Pour finir, le ministère a indiqué qu’il prendrait « toutes les mesures pour préserver les droits du défunt et ceux de sa famille ».
[ 🇫🇷 FRANCE | 🇹🇳 TUNISIE ]
🔸️ Le ministère tunisien des Affaires étrangères dénonce le « meurtre injustifié » de l’assaillant tunisien abattu à Marseille et convoque le chargé d’affaires français pour lui exprimer sa vive protestation. https://t.co/MPF8slw06D
— Little Think Tank (@L_ThinkTank) September 4, 2025