Des baigneurs repoussent un bateau de migrants en Grèce : une scène qui choque
Sur l’île de Gavdos, en Grèce, des vacanciers se sont précipités pour empêcher un bateau de migrants d’accoster. La scène, filmée, soulève des interrogations sur la gestion des arrivées et la réaction des habitants face à ces situations.
Un accostage avorté sur une plage de l’île de Gavdos
Samedi 13 septembre, un bateau transportant une soixantaine de migrants en provenance de Libye a tenté d’atteindre la plage de Sarakiniko, sur l’île grecque de Gavdos. Ces hommes, demandeurs d’asile, espéraient trouver refuge après une traversée périlleuse en Méditerranée.
Mais l’accueil qu’ils ont reçu a surpris. Des baigneurs, déjà présents sur la plage, se sont jetés à l’eau pour repousser l’embarcation à mains nues. La scène, captée en vidéo et largement partagée sur les réseaux sociaux, montre plusieurs personnes s’approchant du bateau pour l’empêcher d’atteindre le rivage.
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Les migrants redirigés vers le port
Finalement, les occupants du bateau n’ont pas pu débarquer sur la plage. Selon le média britannique Mirror, ils ont été redirigés vers le port de l’île afin d’éviter tout débordement avec les vacanciers.
Une telle réaction n’est pas isolée. Le mois dernier, en Espagne, un groupe de migrants avait tenté de rejoindre une plage bondée de touristes. Là encore, certains baigneurs s’étaient interposés, allant jusqu’à plaquer les arrivants au sol avant que la police n’intervienne.
Des précédents similaires en Méditerranée
- En août, en Andalousie, des vacanciers ont repoussé des migrants arrivés sur la côte.
- Sur d’autres plages, des habitants ont alerté immédiatement les autorités locales.
- Certaines vidéos circulant en ligne suscitent autant d’indignation que de soutien selon les points de vue.
Gavdos, un point de passage sensible
Située à seulement 300 kilomètres de la Libye, l’île de Gavdos est une porte d’entrée fréquente pour les migrants qui fuient leur pays. Depuis le début de l’année, près de 7 300 demandeurs d’asile y ont déjà accosté, selon L’Independent.
Cette pression migratoire génère des tensions croissantes. Début septembre, le gouvernement grec a adopté une loi visant à accélérer les procédures de retour et à durcir les peines pour les demandeurs d’asile déboutés.
Entre peur et solidarité
La scène du 13 septembre illustre une fracture grandissante. D’un côté, des habitants et vacanciers qui craignent un afflux ingérable. De l’autre, des migrants qui risquent leur vie pour atteindre les côtes européennes.
Faut-il voir dans cette réaction des baigneurs un réflexe de panique ou un rejet pur et simple ? La question reste ouverte. Ce qui est certain, c’est que de telles images continueront d’alimenter le débat sur la manière dont l’Europe gère les arrivées massives de migrants et sur les réponses, parfois radicales, de ceux qui se trouvent en première ligne.
- 19/09/2025 à 05:16Je comprends la réaction de ces vacanciers qui, en empêchant ces migrants ou immigrants de débarque sur la plage, ils ont dû débarqer au port où, théoriquement les représentants du gouvernement ont relevé leur identité et les diriger vers des zones qui leur sont réservées en attente de décisions sur leur sort. Ainsi cela a empéché qu'ils se dispersent dans la nature.
- 18/09/2025 à 16:16Après avoir pillé leur économie on les empêche de venir la récupérer.
- 18/09/2025 à 08:24Ils ont raison !
5 commentaires