À défaut de système d’alarme incendie dans cette école, les professeurs ont droit à… des vuvuzelas
Aux grands maux les grands remèdes dit-on, un dicton sur lequel cette municipalité devrait méditer. Une école locale demande un système d’alarme incendie et la mairie fournit des vuvuzelas !
Cette histoire ressemble trait pour trait à une mauvaise blague. Pourtant, il s’agit de la triste réalité. Pire, cela dure depuis plusieurs mois déjà, sans que la mairie ne propose aucune solution concrète. Comment les enseignants ont-ils réagi face à cette décision ? La situation ne risque-t-elle pas d’empirer ? On vous raconte tout dans les détails !
Les supporters de football s’invitent dans à l’école !
Les faits remontent en septembre dernier, au sein d’une école maternelle et élémentaire du groupe La Varenne, à Noisy-le-Grand. Cette dernière a demandé de l’aide auprès de la municipalité en raison d’un souci technique. Le problème concerne la panne du système d’alarme incendie. Une situation qui pourrait conduire à un drame !
Le Code de l’éducation est clair en ce qui concerne la relation entre une école et la mairie. Celle-ci doit aider l’établissement lorsqu’il est en difficulté. Voilà pourquoi les dirigeants n’ont pas hésité à contacter le premier magistrat de leur localité, à Seine-Saint-Denis. Sauf qu’ils ont fait face à un mur déguisé en une blague de mauvais goût !
À lire aussi
En effet, au lieu d’avoir droit à un système d’alarme fiable, le personnel se retrouve avec une douzaine de vuvuzelas. Cet instrument très bruyant, qui a fait son apparition en 2010, lors de la Coupe du monde, a droit à une nouvelle utilisation !
Les enseignants ont préféré en rire !
Bien sûr, la municipalité envisage de réparer le système d’alarme incendie d’ici peu. Mais en attendant, les enseignants de cette école doivent rester sur leurs gardes. Dès qu’un incendie se profile, ils vont devoir souffler de toutes leurs forces pour alerter leurs collègues. Après, ils peuvent s’occuper de leurs élèves !
Le parti opposant sur place n’a pas manqué de donner son avis sur la situation. Selon ses dires, il s’agit d’un « amateurisme » pur et simple. Avant d’ajouter que la mairie confond « sécurité scolaire et kermesse ». De leur côté, les parents estiment que leurs enfants ont droit à un minimum de sécurité à l’école.
À lire aussi
La dernière réaction vient des professeurs, qui sont en première ligne face au danger. Une enseignante raconte : « Quand on nous a distribué ces instruments, on a préféré en rire, même si ce n’est pas drôle ». Espérons que la situation va s’améliorer dans les prochaines périodes !
De nouveaux défis pour les écoles !
Cette histoire nous rappelle un autre fait divers qui touche une bonne partie des écoles en France. Il s’agit de la récente grève des animateurs périscolaires, survenue à Paris. Ces derniers déplorent un manque cruel de formation, face à des défis toujours plus compliqués. De plus, certains vacataires n’ont pas de contrat clair concernant leurs attributions !
Dans les écoles, les animateurs travaillent dans des conditions toujours plus difficiles. L’un d’eux raconte : « En cas d’absence, le nombre d’enfants bondit pour une seule personne. On arrive à avoir peur pour la santé des enfants. Les enfants aux besoins spécifiques ne sont pas accueillis dans de bonnes conditions ».
Les syndicats ont déjà tenté de discuter avec la municipalité parisienne pour trouver un compromis. Mais on dirait qu’ils n’ont pas pu obtenir ce qu’ils voulaient. Leurs revendications ? Plus de recrutements et des formations plus professionnelles. Mais d’après un de leurs représentants : « La Ville joue le pourrissement ».