Fusillade près de la Maison-Blanche : deux soldats gravement blessés, que sait-on du tireur ?
Deux membres de la garde nationale américaine ont été grièvement blessés ce mercredi 26 novembre 2025, lors d’une fusillade à quelques rues de la Maison‑Blanche, dans le centre de Washington, D.C. Un suspect a été interpellé, mais les motivations restent pour l’heure floues.
Une attaque ciblée en plein centre-ville
La fusillade s’est produite mercredi 26 novembre vers 14 h 15, en plein centre de Washington, à environ 500 mètres de la Maison-Blanche. Deux militaires de la Garde nationale, déployés dans la capitale dans le cadre de patrouilles renforcées, ont été pris pour cible alors qu’ils effectuaient une ronde de visibilité.
Selon les premières déclarations du chef adjoint de la police métropolitaine, Jeff Carroll, le suspect serait apparu au coin d’une rue avant de lever son arme et d’ouvrir le feu à plusieurs reprises sur les soldats. Les autorités évoquent un tireur solitaire. Des témoins rapportent avoir entendu cinq coups de feu, provoquant une scène de panique dans ce secteur très fréquenté, à proximité des stations de métro et des axes touristiques.
Les deux militaires ont été grièvement blessés, tout comme le tireur présumé, neutralisé quelques instants plus tard par d’autres membres de la Garde nationale. L’information selon laquelle les deux soldats étaient décédés, d’abord relayée par le gouverneur de Virginie-Occidentale avant d’être démentie, a été corrigée dans la soirée : les deux victimes sont actuellement dans un état critique, selon le FBI.
Le suspect, lui aussi sérieusement touché, a été interpellé et transporté à l’hôpital. Son mobile reste pour l’heure inconnu, mais les autorités locales et fédérales décrivent une attaque clairement ciblée, menée contre les militaires en patrouille.
À lire aussi
Le profil du suspect dévoilé
Le tireur présumé a été identifié comme Rahmanullah Lakanwal, un Afghan de 29 ans. Plusieurs médias américains, dont NBC News, Reuters et le Washington Post, indiquent qu’il est arrivé aux États-Unis en septembre 2021 dans le cadre du programme Operation Allies Welcome, mis en place après la chute de Kaboul pour accueillir les ressortissants afghans ayant travaillé aux côtés des forces américaines.
Avant son arrivée sur le sol américain, l’homme de 29 ans aurait servi pendant environ dix ans dans l’armée afghane, notamment à Kandahar, l’une des principales places fortes des forces américaines dans le pays. Il aurait travaillé en appui des forces spéciales américaines dans le cadre de missions conjointes.
Fox News affirme qu’il aurait également collaboré avec des personnels liés à la CIA, mais cette information n’est pas confirmée par d’autres médias et doit donc être considérée avec prudence.
À lire aussi
Après son arrivée aux États-Unis, Lakanwal avait déposé une demande d’asile en décembre 2024, approuvée le 23 avril 2025, selon un responsable américain cité par Reuters. Les médias Inquirer et Newsweek précisent qu’il ne présentait aucun antécédent judiciaire connu, et vivait dans l’État de Washington avec sa famille. Un ancien camarade de l’armée afghane a déclaré qu’il travaillait récemment pour Amazon.
Donald Trump dénonce un acte de terreur
Le président Trump a condamné l’attaque avec vigueur, qualifiant la fusillade comme un « acte de terreur » dans une allocution vidéo depuis sa résidence en Floride. Il a assuré que « l’animal » ayant tiré sur les soldats « paierait très cher son acte ».
“The hearts of all Americans tonight are with those two members of the West Virginia National Guard and their families…
We will make America totally safe again, and we will bring the perpetrator of this barbaric attack to swift and certain justice.” — President Trump pic.twitter.com/zOkJGZyGmk
— The White House (@WhiteHouse) November 27, 2025
Sur le plan pratique, l’administration a annoncé un renforcement de la sécurité : 500 soldats supplémentaires de la Garde nationale des États-Unis seront déployés dans la capitale, s’ajoutant aux troupes déjà présentes.
Parallèlement, les autorités fédérales ont décidé de suspendre temporairement le traitement des demandes d’immigration pour les ressortissants afghans, le temps d’un examen renforcé des protocoles de vérification.