« Je suis épuisée, je n’en dors plus » : cette automobiliste croule sous les PV après un changement de limitation
Il y a quelques jours, nos confrères de France 3 ont rapporté le témoignage de Sophie, une habitante qui ne dort plus depuis que la limitation de vitesse est passée de 70 à 50km/h dans sa ville à cause de nombreux PV qu’elle ne cesse de recevoir.
Un changement qui n’est pas sans incidence
Depuis le 26 juin 2025, un simple changement de panneau a bouleversé la vie de milliers d’automobilistes sur la route du bord de mer entre Nice et Cagnes-sur-Mer.
La limitation est passée de 70 à 50 km/h afin de préparer les travaux du futur tramway, comme l’a rappelé France 3 Régions vendredi 5 septembre 2025.
Sauf que sur cet axe, particulièrement fréquenté, les habitudes sont tenaces. Beaucoup de conducteurs roulent toujours à 70, sans remarquer la nouvelle signalisation.
Résultat : le radar installé sur place ne laisse rien passer et les amendes tombent en rafales. Parmi les victimes de cette vague de PV, Sophie, une maman de trois enfants vivant à Cagnes-sur-Mer, qui emprunte cette route chaque matin depuis six ans.
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« La limitation de vitesse est passée de 70 km/h à 50 km/h, mais cela ne m’a pas été clairement signalé selon moi. Le radar concerné ne flashe pas, ce qui fait que je ne me suis rendue compte de rien », explique-t-elle.
En juillet, elle a reçu une dizaine d’amendes et commence déjà à encaisser celles du mois d’août, avec en moyenne 90 € par contravention et un point en moins à chaque fois.
« Je n’ai reçu aucune notification avant la fin du mois d’août, où j’ai découvert d’un coup toutes ces contraventions : environ 90 € par amende, et la perte d’un point pour la plupart d’entre elles. Cela représente un choc total ».
Sophie pousse un coup de gueule
Pour Sophie, c’est un cauchemar qui met son quotidien en péril : « J’ai toujours été en règle, tous mes points de permis étaient à jour, et je n’ai jamais eu de problème de ce genre. J’ai toujours payé mes impôts, respecté la loi, et j’ai toujours eu à cœur d’agir honnêtement. »
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Mais la multiplication des PV pourrait lui coûter son permis et, par conséquent, son emploi. « Même si je veux régulariser ma situation, je ne peux pas payer toutes ces amendes d’un coup, et surtout, la perte de points risque de me faire perdre mon permis. Sans permis, je ne peux plus aller travailler », confie-t-elle, complètement dépassée.
« Je suis épuisée, je n’en dors plus. » Du côté de la mairie de Saint-Laurent-du-Var, on assume pleinement la décision, et justifie ce choix par la sécurité des piétons et l’harmonisation avec les communes voisines.
« On ne pouvait pas laisser en fait des 70 km/h aux abords de traversées piétonnes », précisait Stéphane Dorée, directeur général des services techniques.
Les autorités conseillent aux conducteurs lourdement sanctionnés de déposer un recours auprès de la préfecture ou de l’ANTAI.
Mais en attendant, sur ce tronçon de 1,5 km où circulent près de 20 000 véhicules chaque jour, la tension ne retombe pas : entre colère des habitants et angoisse des automobilistes comme Sophie, le nouveau panneau à 50 km/h est devenu le symbole d’une véritable zone de crispation.
