Icône menu hamburger Icône loupe de recherche
  1. TDN >
  2. People

Cyril Lignac : c’est la fin…

Publié par Killian Ravon le 15 Déc 2025 à 16:21

La finale du Meilleur Pâtissier diffusée ce jeudi 11 décembre 2025 n’a pas seulement couronné un parcours gourmand.

Cyril Lignac souriant au Salon du Chocolat 2017 à Paris, en séance de dédicaces, plan rapproché.
Au Salon du Chocolat 2017, Cyril Lignac enchaîne les sourires entre deux échanges avec le public. Crédit : Sukkoria / Wikimedia Commons — CC BY-SA 4.0.

Sur le plateau, l’ambiance a changé de ton au fil de la soirée, jusqu’à laisser place à un moment que personne n’oubliera. Et derrière les sourires, un détail a vite fait comprendre qu’un cycle se refermait.

Cyril Lignac en dédicace au Salon du Chocolat à Paris, ambiance gourmande et foule au premier plan
Cyril Lignac au milieu du public, lors d’un événement pâtisserie à Paris. Crédit : Sukkoria / CC BY-SA 4.0.

Une finale où l’on sentait que quelque chose se jouait

La suite après cette vidéo

Une finale, c’est toujours un mélange de pression et de soulagement. Les candidats n’ont plus de deuxième chance, les jurés pèsent chaque décision et les proches retiennent leur souffle. Cette année, l’atmosphère semblait encore plus chargée, comme si la soirée portait un enjeu qui dépassait la compétition.

Dès les premières minutes, le rythme habituel du programme était bien là. De la précision, des attentes très élevées et cette obsession du « juste » geste qui fait la différence. Mais entre deux commentaires techniques et quelques éclats de rire, on devinait que le plateau avait un parfum particulier, presque cérémonial.

Il y a ces émissions où l’on a l’impression que tout est écrit à l’avance, et d’autres où l’imprévu s’invite. Ici, l’imprévu n’a pas pris la forme d’un accident de cuisson ou d’un dessert raté. Il était dans les regards, dans les silences, dans une attention inhabituelle accordée à certains instants.

Ce détail que peu de gens connaissent, c’est que les grandes fins ne sont pas toujours annoncées brutalement. Souvent, elles se préparent, discrètement, en coulisses. Et cette finale donnait précisément cette sensation-là.

Galette des rois en vitrine de la Pâtisserie Cyril Lignac à Chaillot, gros plan sur la dorure
Une galette bien dorée, comme un clin d’œil aux épreuves gourmandes. Crédit : Benoît Prieur / CC0 1.0.

Un duo devenu un repère pour le public

Depuis des années, l’émission s’est construite autour d’un tandem immédiatement identifiable : Cyril Lignac d’un côté, la gourmandise assumée et la précision bienveillante ; de l’autre, une figure devenue indissociable du programme, capable d’allier franchise, humour et références pâtissières.

Au fil des saisons, ce duo a fini par rassurer autant qu’il a diverti. Les téléspectateurs savent à quoi s’attendre : un regard exigeant, mais jamais gratuitement cruel. Et cette stabilité, rare à la télévision, a largement participé au succès de M6 sur ce créneau.

Il faut aussi se rappeler que l’émission n’est pas qu’un concours. C’est une histoire racontée semaine après semaine, avec des rendez-vous, des expressions, des habitudes. Pour beaucoup, c’est un rituel. Un moment de respiration. Le genre de programme qu’on regarde en famille, où l’on commente les gâteaux comme si on pouvait en sentir l’odeur à travers l’écran.

À lire aussi

Mais saviez-vous que les rituels les plus solides sont souvent ceux qui résistent le plus mal aux changements ? Parce que le public s’attache à une dynamique, pas seulement à des recettes.

Une décision mûrie depuis des mois, et des mots très clairs

L’émotion de cette finale ne sortait pas de nulle part. En août, l’une des figures centrales du programme avait déjà évoqué l’idée de s’arrêter, avec des mots réfléchis et une logique simple : savoir partir au bon moment.

Dans une interview accordée à TV Magazine, elle avait expliqué qu’elle s’amusait toujours pendant le tournage, qu’elle se sentait en forme, mais qu’elle se posait une question d’« éthique » liée à l’âge. L’idée n’était pas de se retirer par lassitude, mais par cohérence. Comme une manière de rester fidèle à ce qu’elle était, sans s’accrocher.

Ces déclarations avaient immédiatement fait réagir. Parce qu’elles touchent à quelque chose de très universel : le rapport au temps, à la place qu’on occupe, à la façon dont on est regardé. Et aussi parce qu’à la télévision, on a rarement l’habitude d’entendre une décision formulée aussi calmement.

De son côté, le chef avait confié dans Tous en cuisine qu’il ne s’y attendait pas, même si le sujet avait déjà été évoqué. Il disait avoir senti, cette fois, que la décision était réellement prise. Et surtout, il insistait sur un point : le respect. Vingt ans de connaissance, une complicité évidente, et l’idée qu’on ne retient pas quelqu’un qui a envie de tourner une page.

Plus récemment, dans Le Parisien, la principale intéressée est revenue sur les raisons profondes. Elle a parlé de « décence », de la volonté de laisser la place aux jeunes, et du poids que peuvent avoir certains commentaires. Sans dramatiser, mais sans édulcorer non plus.

Gâteau au chocolat présenté à la Pâtisserie Cyril Lignac à Chaillot, texture fondante et glaçage brillant
Un dessert chocolaté qui rappelle l’exigence des grandes finales. Crédit : Benoît Prieur / CC0 1.0.

Une soirée pensée comme un hommage, avec des surprises sur le plateau

La finale du 11 décembre 2025 a pris un virage très particulier au moment où les surprises ont commencé à s’enchaîner. Ce genre de séquence n’est jamais anodin. Quand une émission mobilise des invités prestigieux et multiplie les attentions, c’est rarement « juste pour faire joli ».

À lire aussi

Des chefs et pâtissiers de renom sont venus marquer le coup, apportant une reconnaissance qui dépasse le cadre de l’émission. Le message était clair : ce qui se passait ce soir-là comptait, pour la profession comme pour le public.

Sur le plateau, les mots prononcés avaient le ton des grands au revoir. Il y avait de la gratitude, de la joie, de l’amusement aussi. Et cette manière de dire qu’on part « le cœur léger », comme pour rassurer ceux qui regardent, et éviter que la tristesse prenne toute la place.

L’un des moments les plus forts est venu de la sphère intime. Des membres de la famille ont fait le déplacement, et l’hommage de sa fille a touché juste : la fierté, l’énergie, le dynamisme, et cette idée que tout reste possible à tout âge. Une phrase qui résonne particulièrement dans une époque où l’on commente beaucoup, parfois trop vite, l’âge et la légitimité.

Sans surprise, les réactions sur la Toile ont été immédiates. Parce que ce type de séquence rappelle que la télévision peut encore créer des instants sincères, loin des polémiques et des buzz forcés. Et parce que, quand une figure familière s’apprête à disparaître d’un rendez-vous hebdomadaire, cela touche à quelque chose de personnel chez les téléspectateurs.

Pain perdu aux framboises servi au Chardenoux de Cyril Lignac à Paris, brioche caramélisée et fruits
Un classique réconfortant, parfait pour illustrer l’univers du concours. Crédit : Tangopaso / CC BY-SA 3.0.

Ce que ce départ change pour l’émission… et pour Cyril Lignac

Quand un programme dure, il finit par fonctionner comme une mécanique bien huilée. On croit que rien ne peut l’arrêter. Pourtant, il suffit parfois d’un changement de visage pour que tout se réorganise.

Pour Cyril Lignac, l’enjeu est double. D’abord parce que la complicité à l’écran ne se remplace pas comme on remplace un décor. Ensuite parce que le public a grandi avec cette dynamique-là. Et qu’en télévision, la fidélité se construit aussi sur des repères.

Ce détail que peu de gens connaissent, c’est qu’un départ « propre » est souvent plus difficile qu’un départ conflictuel. Parce qu’il ne laisse aucun responsable désigné, aucune dispute à commenter. Il oblige juste à accepter que le temps passe, et que même les tandems les plus solides finissent par se transformer.

Reste la question que beaucoup se posent déjà : qui pourra reprendre ce rôle, et surtout comment ? L’émission peut choisir la continuité, ou au contraire tenter une nouvelle énergie. Quoi qu’il arrive, le programme devra trouver un équilibre délicat : bouger sans se renier.

Et c’est précisément pour cela que la finale du 11 décembre 2025 avait ce goût de « dernier chapitre ». Parce qu’au-delà du concours, elle mettait en scène un passage de relais, assumé, préparé, et chargé d’affect.

Assiette de crêpes à la vanille servies au Chardenoux de Cyril Lignac à Paris, glace et sauce
Crêpes à la vanille : le genre de détail qui donne faim rien qu’en regardant. Crédit : Tangopaso / CC BY-SA 3.0.

Un adieu après de longues années

Après quatorze saisons et une finale ponctuée d’hommages, Mercotte a officialisé ce jeudi 11 décembre 2025 ses adieux définitifs à Le Meilleur Pâtissier.

Rejoignez nos 875 726 abonnés en recevant notre newsletter gratuite

N'oubliez pas de cliquer sur l'email de validation pour confirmer votre adresse email. Si vous ne l'avez pas recu vérifiez dans vos spams.

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *