« Des chiffres et des lettres » : France Télévisions condamné à verser une somme folle aux anciens présentateurs
Le feuilleton autour du départ de Bertrand Renard et d’Arielle Boulin-Prat connaît enfin son dénouement. Comme l’ont révélé Le Parisien le 12 décembre 2025 et confirmé par l’AFP, les deux figures historiques de Des chiffres et des lettres ont obtenu gain de cause devant le conseil de prud’hommes de Paris.
Le jugement, rendu le 27 novembre 2025, reconnaît l’irrégularité de leur éviction et leur ouvre droit à une grosse indemnisation.
Une éviction qui avait fait grand bruit
Le duo emblématique avait été poussé vers la sortie à la mi-2022 après des décennies à l’écran, une situation qui avait fait grand bruit à l’époque.
Selon les informations dévoilées par nos confrères du Parisien ce vendredi 12 décembre 2025, France Télévisions avait demandé aux deux animateurs une baisse de salaire de 60 % avant de revoir la formule du jeu, désormais cantonné au week-end.
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Eux avaient dénoncé un départ « contraint et forcé » et martelé : « on n’a pas claqué la porte, on nous a viré ».
Présents respectivement depuis 47 et 36 ans, Bertrand Renard et Arielle Boulin-Prat s’étaient alors tournés vers les prud’hommes pour demander la requalification de leurs CDD d’usage en CDI, jugeant que leurs postes, occupés depuis les années 1970 et 1980, n’avaient rien de temporaire.
Comme l’a rappelé Libération le 12 décembre 2025, les conseillers prud’homaux avaient d’abord été incapables de trancher, obligeant à une audience de « départage » en septembre 2025 avant la décision finale de fin novembre.
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Une grosse indemnisation demandée pour les animateurs
Toujours d’après Le Parisien et l’AFP, les juges ont finalement condamné France Télévisions à verser près de 450 000 € au total aux deux ex-animateurs : environ 230 000 € pour Bertrand Renard et 220 000 € pour Arielle Boulin-Prat.
Le conseil a reconnu un « licenciement nul », une « discrimination fondée sur l’âge » et même une « rupture brutale et vexatoire ».
Le verdict inclut la requalification rétroactive de tous leurs contrats, fixant leur CDI au 13 mars 1975 pour lui et au 25 février 1986 pour elle.
Leur avocate, Maître Juliette Mascart, a confié au Parisien être « très satisfaite sur les principes », tout en laissant la porte ouverte à un appel pour que « la nullité et les circonstances de leur licenciement soient mieux indemnisées ». Une affaire de chiffres qui, visiblement, n’est peut-être pas encore tout à fait terminée.