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Narbonne : expulsé après 22 000 € d’impayés, un locataire laisse un aquarium géant et la note à ses propriétaires

Publié par Killian Ravon le 20 Nov 2025 à 10:16

À Narbonne, une famille narbonnaise pensait enfin tourner la page après l’expulsion locative de leur ancien commerçant.

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Vieil homme observant un immense aquarium tropical rempli de poissons colorés dans le salon d’une maison, éclairé par la lumière naturelle.
Un septuagénaire face à l’aquarium tropical géant laissé par son locataire expulsé.

Mais derrière la porte du pavillon, un autre problème les attendait : un aquarium géant rempli de poissons tropicaux, abandonné comme le reste du logement. En plus des 22 000 € de loyers impayés, le septuagénaire propriétaire doit désormais financer l’entretien de cet étrange héritage.

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Un propriétaire retraité qui croyait avoir tout prévu

Francesco Corbacho, propriétaire retraité d’une soixantaine bien entamée, avait mis beaucoup de lui-même dans cette maison de quartier à Narbonne. Avant de la louer, il avait tout refait : peintures, sols, cuisine, salle de bain. Un logement rénové qu’il espérait confier à un locataire stable, capable de lui assurer un complément de retraite.

En 2021, l’occasion semble idéale. Un commerçant, recommandé par une connaissance, se présente. Le profil rassure, les premiers échanges sont cordiaux, les premiers mois se passent sans incident. Le bail est signé, la maison est occupée, et le propriétaire se dit alors qu’il a fait le bon choix.

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Ce que Francesco ne sait pas encore, c’est que cette location « tranquille » va se transformer en longue galère financière, avec au bout un locataire expulsé et un aquarium tropical sur les bras.

Poisson tropical coloré nageant devant des plantes vertes dans un aquarium éclairé, avec bulles d’air visibles dans une eau limpide.
Un poisson tropical qui rappelle ceux laissés aux propriétaires narbonnais.

Des loyers qui s’évaporent et une dette qui grimpe

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Au fil des mois, quelque chose se dérègle. Les virements arrivent de moins en moins régulièrement. Puis ils cessent. Selon la famille, c’est à partir de janvier 2024 que la situation bascule vraiment : le locataire ne paie plus « rien du tout ou quasiment ».

Pour tenter de rassurer les propriétaires, quelques chèques arrivent en avril puis en juin. Problème : ils ne sont pas à son nom. De quoi mettre encore un peu plus la puce à l’oreille, d’autant que l’homme gère ses sociétés via des prête-noms, détail qui complique sérieusement toute tentative de recours.

Les explications changent au fil des semaines : difficultés passagères, promesses de régularisation, reports demandés au dernier moment. Pendant ce temps, l’addition grimpe. Entre les loyers impayés qui s’accumulent et les frais de justice qui commencent à tomber, la famille Corbacho finit par chiffrer le manque à gagner à près de 22 000 €.

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Comme beaucoup de propriétaires, elle découvre à quel point une procédure d’expulsion locative peut être longue, psychologiquement éprouvante et financièrement lourde. Et pourtant, le plus surprenant n’est pas encore arrivé.

Poisson jaune vif évoluant dans un aquarium d’eau douce, sur fond sombre, avec reflets lumineux sur la vitre et l’eau.
Des couleurs éclatantes, mais un entretien quotidien loin d’être anodin.

Une expulsion enfin prononcée… et une drôle de découverte

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Après de multiples reports et démarches, la justice finit par trancher. L’expulsion est ordonnée pour le 24 octobre. À l’automne 2025, à quelques semaines de la trêve hivernale, les propriétaires espèrent enfin fermer ce dossier et récupérer leur pavillon.

Mais lorsque le locataire quitte les lieux, la famille apprend que le logement n’a pas vraiment été vidé. Meubles abandonnés, déchets laissés sur place… et surtout, en plein milieu de la maison, un gigantesque bac de verre. À l’intérieur, des poissons tropicaux nagent encore, comme si de rien n’était.

L’ancien occupant est parti sans démonter son installation ni organiser la moindre solution pour les animaux. Pas de mot, pas d’instruction, pas de retour de clé en bonne et due forme. Il laisse derrière lui un aquarium complet, avec filtration, décor, et surtout tout un cheptel vivant dont quelqu’un doit bien s’occuper.

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Pour la famille, c’est la stupéfaction. Ils étaient préparés à retrouver un logement encombré ou abîmé, comme on le voit parfois dans ce type d’affaires. Mais se découvrir soudain responsables d’un aquarium tropical entier après une expulsion, c’est un scénario auquel ils ne s’attendaient pas.

Poisson d’aquarium photographié de profil devant des plantes aquatiques vertes, dans une eau légèrement bleutée.
Un aquarium planté comme on en trouve dans de nombreux salons.

Coincés à distance, ils paient pour nourrir les poissons

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En théorie, une fois l’expulsion locative prononcée, les propriétaires retrouvent leur bien. En pratique, la famille explique qu’elle n’a pas le droit d’entrer dans la maison pendant deux mois. Malgré leur victoire en justice, l’accès au pavillon leur est interdit durant ce délai légal, afin de laisser au locataire expulsé la possibilité de récupérer ses derniers effets personnels.

Seul l’huissier de justice est autorisé à pénétrer dans les lieux. C’est donc lui qui se retrouve chargé de nourrir les poissons tropicals, à intervalles réguliers. Chaque passage est facturé : 55 € tous les deux jours, à la charge des propriétaires. Une facture salée qui vient s’ajouter à la somme des loyers jamais encaissés.

À ce stade, la famille est prise au piège. Si personne ne s’occupe de l’aquarium, les poissons risquent de mourir, ce qui poserait un problème moral mais aussi potentiellement juridique. Si elle veut éviter cet abandon d’animaux, elle doit accepter de payer pour l’entretien, alors même que le matériel et les animaux ne lui appartiennent pas officiellement.

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Et pendant ce temps, l’ancien locataire, lui, reste injoignable. Selon la famille, il « sonne aux abonnés absents », ne répond ni aux appels ni aux messages. Un silence qui renforce encore le sentiment d’injustice.

Petit banc de poissons jaunes nageant ensemble dans un aquarium, avec bulles et décor de pierres en arrière-plan.
Quand l’aquarium devient un véritable petit monde à part entière.

Une charge imprévue et un appel à l’aide aux passionnés d’aquariophilie

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En plus des 22 000 € de loyers non versés, de la procédure et des frais, la famille doit désormais assumer le coût de cet aquarium qu’elle n’a jamais voulu. Ce détail que peu de gens connaissent, c’est qu’un bac de cette taille ne se gère pas comme un simple bocal : il faut une alimentation adaptée, un entretien régulier, parfois du matériel coûteux.

Or, Francesco Corbacho et les siens ne sont pas aquariophiles. Ils n’ont ni l’expérience, ni l’équipement, ni le temps pour prendre en charge, à long terme, tout un aquarium de poissons tropicaux. Ils craignent aussi les mauvaises surprises : que faire si l’un des appareils lâche, si l’eau se dégrade ou si la population de poissons se met à dépérir ?

C’est pour éviter d’en arriver là que la fille du septuagénaire prend les devants. Elle lance autour d’elle un appel aux associations d’aquariophilie, aux clubs spécialisés et aux passionnés capables d’accueillir ces animaux dans de bonnes conditions. Le but est simple : trouver au plus vite une solution d’accueil pour les poissons, avant que la situation ne dure trop longtemps.

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Mais saviez-vous que dans ce type d’affaire, récupérer même le moindre euro est souvent illusoire lorsque le locataire est déclaré insolvable ? Pour la famille, il ne s’agit même plus d’espérer un remboursement : il s’agit d’abord d’arrêter l’hémorragie financière, jour après jour.

Poisson rouge orange nageant dans un aquarium en verre, éclairé par une lumière douce, avec quelques plantes floues en arrière-plan.
Même un simple poisson rouge demande une attention régulière.

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Un possible « cadeau de Noël empoisonné »

Si l’aquarium n’est pas récupéré par son propriétaire dans le délai imparti, il reviendra officiellement à la famille Corbacho. Le bac, le matériel, les poissons : tout pourrait être considéré comme leur bien. Sur le papier, on pourrait croire à un beau présent. Dans la réalité, c’est plutôt un « cadeau de Noël empoisonné ».

Car derrière les parois de verre, ce n’est pas un loisir choisi mais une obligation subie. La famille n’a pas demandé à devenir responsable d’un aquarium après une expulsion locative déjà traumatisante. Entre la fatigue des procédures, la pression financière et l’inquiétude pour les animaux, ce « plus » imposé ressemble davantage à une punition qu’à une compensation.

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À l’approche de la fin d’année 2025, une chose est sûre : même si le locataire ne donne plus signe de vie, son passage dans cette maison de Narbonne continue de peser lourd.

Et la grande révélation de cette histoire, c’est qu’au terme de ces deux mois de délai, si rien ne change, les propriétaires pourraient bien se retrouver officiellement propriétaires… d’un aquarium tropical complet, laissé par un locataire expulsé qui, lui, a disparu sans régler ni la note du loyer, ni celle de ses poissons.

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