Scandale des airbags défectueux : Une mère de famille tuée au volant de sa Citroën
La conductrice d’une quarantaine d’années a perdu la vie et sa fille de 14 ans a été blessée suite à l’explosion d’un airbag Takata.
19e accident mortel provoqué par un airbag Takata
Les drames se multiplient. On les compte au nombre de dix-sept en Outre-mer, il s’agit du deuxième en Hexagone. Et les autorités craignent que leurs nombres se multiplient, les airbags de la marque Takata étant installés par de nombreux constructeurs, tels que Citroën.
L’accident du 11 juin dernier implique une femme d’une quarantaine d’années et sa fille de 14 ans. Elles se trouvent sur une voie rapide de Reims, quand la conductrice s’écarte brusquement, essayant d’éviter un poids lourd. Son véhicule frotte alors la glissière de sécurité avant de s’immobiliser quelques mètres plus loin. Une embardée qui déclenche immédiatement son airbag. Mesure de sécurité qui sera fatale à la mère de famille.
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Une fois sur place, les secours ne peuvent que constater le décès de la victime. Blessée au visage, elle présente un trauma facial caractéristique des accidents liés aux airbags Takata. D’après les conclusions du procès ayant abouti à la condamnation du fabricant japonais pour « conspiration », les airbags contiennent des capsules de gaz pouvant exploser — détail que le fabricant a pris soin de cacher. Lorsqu’elles explosent, les bouts de métal projetés se dispersent à la vitesse d’une balle de revolver, entraînant de graves blessures, voire la mort des occupants de l’habitacle.
La victime n’aurait pas reçu de courrier de rappel
Le premier cas identifié en France date de 2016, à la Réunion. D’autres cas ont été identifiés en Guadeloupe, ce qui a conduit les autorités à se questionner sur une corrélation entre l’humidité et la rapidité de dégradation des airbags. Après analyse, les États-Unis ont établi que les accidents s’étaient produits sous différents climats. Avec l’accident de Reims, les morts consécutives au déclenchement des airbags Takata se comptent au nombre désormais de 19 en France.
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Selon les informations de France Bleu, la victime n’avait pas reçu le courrier de rappel pour changer l’airbag de sa Citroën C3, datant de 2014. Pourtant, Stellantis (maison mère de Citroën) a lancé une campagne de rappels « de 236 000 C3 et DS3 dans le nord de la France en février dernier avec la mention ‘stop drive' », indique encore le média.
Le procureur de Reims a transféré le dossier de la mère de famille à la juridiction spécialisée de Paris, chargée de regrouper les enquêtes sur les accidents liés aux airbags Takata.
À Reims, l'explosion d'un airbag Takata a tué une femme d'une quarantaine d'années et blessé sa fille de 14 ans pic.twitter.com/6T7LYAPo11
— BFMTV (@BFMTV) June 17, 2025
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