Séquestrée et torturée par son amie dans sa propre maison, elle boit l’eau du radiateur pour survivre
La prévenue a écopé d’une peine de 11 ans de prison au lieu des 21 ans requis en raison de ses troubles mentaux.
Amitié : quand la cohabitation vire au cauchemar
Une amitié digne des plus grands thrillers. Ce mercredi se déroulait, au tribunal de Gérone (Catalogne), le procès d’une mère de famille accusée d’avoir séquestré et torturé l’amie qui l’hébergeait. Des faits pour lesquels elle a écopé de 11 ans de prison.
À lire aussi
Tout commence en mai 2023, quand la victime, qui habite seule un grand appartement de Santa Coloma de Farners, propose à une amie enceinte de l’y rejoindre avec ses trois enfants. Si les premiers temps de la cohabitation sont idylliques, leurs rapports se dégradent peu à peu. D’après le compte rendu d’audience du média El Gerio, les deux femmes se brouillent au sujet des dépenses. L’hôte se retrouve seule à prendre en charge ses dépenses et celles de ses invités, une situation qu’elle ne compte pas supporter plus longtemps.
Bien décidée à rester, la mère de famille élabore un plan diabolique qu’elle met à exécution un soir de mars 2024.
La présence salvatrice d’un radiateur
À lire aussi
La propriétaire est assise sur son canapé, quand son amie fait irruption dans la pièce et la menace d’un couteau, puis la ligote. Son calvaire s’étendra sur plusieurs semaines, durant lesquelles elle restera attachée dans une pièce, privée de nourriture.
Non contente de l’effrayer, la squatteuse lui vole sa carte bleue et entreprend de vendre du mobilier. Elle se livre également à des jeux pervers avec sa victime, lui plaçant parfois un sac plastique sur la tête dans le seul but de l’effrayer. Celle-ci ne doit son salut qu’à la présence d’un radiateur situé dans la pièce. Assoiffée, elle a l’idée de récolter l’eau se trouvant dans la purge et de s’en abreuver.
C’est finalement un voisin qui alertera les secours après avoir entendu ses appels à l’aide. Après trois semaines, elle sera délivrée des murs de sa propre maison, amaigrie et dénutrie. Si elle risquait jusqu’à 21 ans de prison, la prévenue n’en a récolté que 11 en raison d’un accord conclu avant l’audience et rendant compte de ses troubles mentaux. À sa sortie de prison, elle ne pourra pas s’approcher à moins de 500 mètres de la victime ou de son domicile, ce, pour une période de 22 ans, 6 mois et 1 jour.
