Un père tue sa fille, ce que la mère a fait du corps pendant 20 ans sidère la justice
L’affaire a été révélée presque par hasard, après des décennies de silence. Au Japon, une femme âgée de plus de 75 ans a été jugée pour avoir dissimulé le corps de sa fille pendant près de vingt ans. Derrière cette dissimulation, un drame familial, une mort violente et une décision qui continue de choquer les autorités judiciaires.
Une mort survenue au sein du foyer familial
Les faits remontent à l’année 2005. Makiko Mori, alors âgée de 29 ans, vivait avec ses parents dans la préfecture d’Ibaraki, au nord-est de Tokyo. Selon les éléments retenus par la justice, elle souffrait d’une addiction aux stupéfiants et pouvait se montrer violente envers ses parents.
C’est dans ce contexte que son père l’a tuée au domicile familial. Les circonstances exactes du meurtre font encore l’objet d’analyses, notamment par autopsie, mais la responsabilité du père ne fait pas débat dans le dossier.
À l’époque, l’homme aurait envisagé de se dénoncer aux autorités. Sa femme, Keiko Mori, s’y serait opposée, choisissant de garder le secret sur la mort de leur fille.
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Un corps caché pendant près de vingt ans
Après le décès de Makiko, sa mère a dissimulé le corps dans un placard de la maison. Avec le temps, l’odeur devenant trop forte, elle a acheté un congélateur pour y placer le corps, qu’elle a conservé pendant près de deux décennies.
La vérité n’a éclaté qu’en septembre 2025, après la mort du mari de Keiko Mori. La septuagénaire s’est alors rendue d’elle-même à la police, déclarant conserver le corps de sa fille à son domicile.
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Les enquêteurs ont découvert le corps de Makiko dans un congélateur, en état de décomposition avancée. Il était vêtu d’un tee-shirt et de sous-vêtements, selon les autorités locales.
Une condamnation au nom du respect dû aux morts
Keiko Mori a été poursuivie pour recel de cadavre. Lors de son procès devant la cour du district de Mito, les juges ont estimé que la conservation prolongée du corps constituait une atteinte grave aux valeurs morales et religieuses.
La justice a retenu la gravité des faits, tout en tenant compte de l’âge de l’accusée et du contexte familial. Keiko Mori a été condamnée à une peine de prison, dont une partie ferme selon les décisions rendues par le tribunal.
Makiko Mori, née en 1975, aurait aujourd’hui une cinquantaine d’années. Cette affaire, qualifiée de crime odieux par la justice japonaise, a profondément marqué l’opinion publique par sa durée, sa violence et le silence qui l’a entourée pendant vingt ans.