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« Un véhicule qui a heurté et tué l’enfant » : La surprenante théorie d’un magistrat sur la mort du petit Émile

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Tandis que l’enquête piétine, un ancien magistrat a confié sa théorie concernant la mort du petit Émile aux journalistes de La Provence.

Décès du petit Émile : les nombreuses hypothèses des enquêteurs

Les questions sont encore nombreuses. Ce, même si la mort du garçonnet est établie et qu’une partie des ossements a été retrouvée. De nouveaux éléments ont permis d’étendre le champ des théories, voire d’en privilégier certaines, mais pas d’aboutir à une conclusion satisfaisante. Ainsi, aujourd’hui encore, le doute persiste sur les circonstances exactes du décès du petit Émile Soleil.

Quand certains désignent le grand-père comme auteur d’un meurtre sordide et l’accusent d’avoir dissimulé la dépouille avec l’aide de sa famille, d’autres essaient de voir plus loin. Parmi les théories longuement développées dans les médias, revient celle de l’accident. Émile ayant échappé à la surveillance de ses grands-parents le 8 juillet 2023, d’aucuns pensent qu’il aurait pu s’éloigner jusqu’à la route et croiser le chemin d’un véhicule qui l’a percuté.

Disparition d'Émile, 2 ans et demi : le petit garçon "victime des agissements de sa famille" ? Cette piste n'est pas à écarter, selon cet ancien procureur https://t.co/iYxr5z1SZf via @lindependant

— L'Indépendant (@lindependant) July 27, 2023

Une thèse plausible selon Jacques Dallest. Un temps juge d’instruction, il a également occupé les fonctions de procureur de la République, d’avocat général de la Cour d’assises et de procureur général. Un CV long comme le bras et une solide expérience en matière d’affaires difficiles. Désormais consultant judiciaire pour les médias, il s’est, lui aussi, laissé prendre par l’engouement qui entoure le décès du garçonnet. Que s’est-il réellement passé entre le moment de sa disparition et la découverte de ses ossements huit mois plus tard ?

La piste de l’accident privilégiée

Pour Jacques Dallest, la piste de l’accident est à privilégier. « Au début, je faisais partie de ceux qui pensaient que l’enfant s’était égaré, avant de mourir consécutivement à une chute », confie-t-il. Toutefois, les preuves retrouvées sur les ossements, les vêtements identifiés sur la dépouille — qui n’étaient pas les mêmes que ceux qu’ils portaient le jour de sa disparition – l’ont convaincu : « la piste de l’intervention d’une tierce personne est devenue formelle ».

Cependant, il tempère. Intervention d’un tiers ne veut pas dire homicide. « On peut être sur un accident avec un véhicule qui a heurté et tué l’enfant ». Pris de panique, le conducteur aurait pu emporter le corps afin de le dissimuler et de le déplacer plus tard. Le traumatisme facial identifié sur le crâne pourrait ainsi ne pas être consécutif à des coups, mais à un choc. « Une thèse de l’accident qu’on ne peut pas écarter », insiste-t-il.

Pour ce qui est du changement de vêtements, Jacques Dallest a aussi une théorie. Il suppose que « le conducteur a paniqué et chargé l’enfant dans le véhicule, avant de le dissimuler, un certain temps, chez lui, dans une grange, un garage, un congélateur et le déposer, ensuite, autre part ». Un comportement que l’on peut qualifier de « bizarre », mais qui semble cohérent dans l’esprit d’une personne désorientée, en proie à la panique.

« C’est peut-être vrai s’il c’est quelqu’un de passage dans le hameau. S’il s’agit d’un habitant du secteur qui connaît sa famille, on peut imaginer qu’il a immédiatement paniqué et dissimulé le corps. Si on veut éviter les cold cases, il faut toujours envisager toutes les hypothèses », poursuit-il. À l’image de l’affaire Grégory et sans pistes plausibles pour déterminer les causes et les raisons du décès du petit Émile, le décès du garçonnet pourrait devenir « l’affaire du XXI^e siècle », conclut-il.