Violée par « un OQTF » , elle déplore l’absence de soutien d’associations féministes
Victoire, pour deux victimes de viol. L’auteur, sous OQTF, est condamné à 18 ans de prison et une interdiction du sol français. Pourtant, pour Claire Geronimi, l’une des victimes et vice-présidente d’UDR, cette agression aurait pu être évitée. Elle dénonce également l’absence du soutien d’associations féministes.
Un homme sous OQTF condamné pour deux viols !
Claire Geronimi n’est pas seulement vice-présidente d’UDR (le nouveau parti d’Eric Ciotti). La jeune femme a beaucoup fait parler d’elle après un événement marquant. Le 11 novembre 2023, un homme sous deux OQTF (Obligation de quitter le territoire français) l’agresse sexuellement, ainsi qu’une autre jeune femme âgée de 19 ans.
Le 26 septembre dernier, la justice a rendu son verdict. L’individu est condamné à 18 ans de prison ainsi qu’une interdiction du sol français. « On ne peut qu’être satisfaites, on a vu que la justice a pu être irréprochable » indique Claire Geronimi sur RMC. L’homme, un multirécidiviste condamné 11 fois, était en liberté malgré ses deux OQTF.
À lire aussi
Pour Claire, son agression aurait pu être évitée. « Pourquoi était-il sorti de prison dix mois avant mon viol et celui de Mathilde (l’autre victime) ? Pourquoi pouvait-il être en liberté dans les rues de Paris ? » s’interroge la jeune femme face à Apolline de Malherbe. La vice-présidente d’UDR a d’ailleurs été accusée de récupération politique.
A-t-elle fait de la récupération politique ?
Dès que l’affaire sort dans les médias, les différents partis politiques se tirent dans les pattes. Claire Geronimi insiste sur le fait que l’auteur du viol est sous OQTF. Et évidemment, cela ne plaît pas à la gauche, qui dénonce une récupération politique. De son côté, si elle insiste sur ce fait, c’est probablement pour démontrer que son viol et celui de Mathilde auraient pu être évités.
À lire aussi
Mais Claire Geronimi dénonce également l’absence d’associations féministes dans cette affaire. Anne-Cécile Mailfert, fondatrice de l’Association des femmes, a soutenu les deux victimes, mais a annoncé regretter « la récupération politique de l’extrême-droite » . La jeune femme déplore alors un manque de soutien.
« Je suis la mauvaise victime et le coupable n’est pas le bon agresseur non plus car j’ai donné un qualificatif à mon agresseur, celui d’OQTF. Comme j’aurais pu dire que c’était un acteur. Mais c’est tout autant condamnable et on ne peut pas trier les victimes » dit-elle sur RMC.