Ce bloc opératoire en pleine rue pour les urgences sauve des vies (vidéo)
Les conditions ne sont pas toujours réunies quand il y a une urgence. Dernièrement, ils ont installé un bloc d’urgence pour les victimes d’arrêt cardiaque sur les trottoirs de Paris. D’après les statistiques, ça permettrait de sauver 30% de ces patients menacés de mort imminente.
Un bloc opératoire en pleine rue pour les urgences
Certaines machines doivent d’être réservées au bloc opératoire… Néanmoins, l’ECMO – oxygénation par membrane extracorporelle – est une machine qui peut éventuellement prendre place en extérieur. Et c’est le cas désormais au milieu du marché, en pleine rue à Paris.
L’objectif : prendre le relais du cœur et des poumons d’une victime d’arrêt cardiaque, en réalisant une circulation sanguine extracorporelle.
« Quand on branche l’ECMO, la machine pompe le sang de la victime, l’oxygène, et le renvoie avec une forte pression dans le corps du patient. Et c’est ce sang oxygéné à forte pression qui peut faire repartir le cœur du patient. Mais à ce moment-là, on n’a aucune certitude, on ne sait pas si ça va marcher » , explique le Dr Akshay Mungur médecin généraliste du CHU de Lille.
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Le Dr Akshay Mungur est très content de cette innovation. Cette prise de décision (de placer une machine en pleine rue) peut sauver – et a déjà sauvé – des vies. Il est très heureux d’avoir « vécu quelque chose qui est hors du commun, quelque chose d’extraordinaire dans le vrai sens du terme » .
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Une fierté méritée
Il y a de quoi être fier : cette technique peut sauver 30% des victimes d’arrêt cardiaque prises en charge. Ils peuvent également espérer reprendre une vie normale.
« On est très fiers, parce qu’on se dit qu’on est les pionniers. Ça n’existe nulle part ailleurs » , affirme Akshay Mungur, qui insiste sur le fait que « c’est l’avenir » . Par ailleurs, ce n’est pas la seule chose à surveiller : il est fondamental de veiller à l’état cérébral de la victime. Les « miraculés » peuvent avoir besoin de passer plusieurs jours en réanimation pour stabiliser leur état de santé.
Le Dr Lionel Lamhaut, médecin à l’hôpital Necker de Paris est l’inventeur de la technique énoncée. Pour lui, elle se résume à « laisser le temps de traiter l’origine de l’arrêt cardiaque, on a décalé, finalement, la limite de la mort ».
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