Icône menu hamburger Icône loupe de recherche
  1. TDN >
  2. Insolite

À l’aube, une fugue improbable surprend les passants à Dole… et la police doit improviser

Publié par Killian Ravon le 21 Déc 2025 à 7:40

Ce dimanche de décembre, alors que la ville dort encore, une présence inattendue a été signalée en plein cœur de Dole à la police d’après Le Progrès.

La suite après cette publicité
Cheval brun sous couverture bleue, escorté par deux policiers dans une cour éclairée à l’aube à Dole
À Dole, un cheval en fugue est ramené calmement sous escorte au commissariat au petit matin.

En quelques minutes, les forces de l’ordre ont sécurisé la situation, le temps de joindre la seule personne capable de remettre tout dans l’ordre, sans brusquer qui que ce soit.

La vidéo du jour à ne pas manquer
Deux policiers à cheval défilent dans une rue de Londres, foule en arrière-plan, scène urbaine en journée
En centre-ville, la police montée reste une présence qui ne passe jamais inaperçue.
Crédit : Carfax2 / Wikimedia Commons (CC BY-SA 3.0).
La suite après cette publicité

Une alerte au lever du jour, quand la ville est encore silencieuse

Il y a des dimanches où rien ne bouge, surtout quand l’hiver impose son rythme. Les rues sont quasi vides, les vitrines éteintes, et les rares passants avancent vite, emmitouflés, sans s’attendre à grand-chose. Pourtant, c’est précisément dans ce décor calme qu’un signalement a surpris tout le monde, au point de déclencher l’intervention des forces de l’ordre.

Dans le centre-ville, au tout début de la matinée, plusieurs personnes tombent sur une scène qui n’a rien d’habituel. Rien d’agressif, rien de spectaculaire au sens classique, mais un vrai décalage. Quelque chose, ou plutôt quelqu’un, n’a clairement rien à faire là, à cette heure, dans un lieu aussi passant une fois la journée lancée.

L’alerte arrive rapidement aux policiers. À 6 h 30, un appel comme celui-là ne se traite pas en mode routine. Même lorsqu’il n’y a pas d’urgence visible, la prudence s’impose. Un animal en divagation, en pleine ville, peut se retrouver en danger en quelques secondes, et entraîner des réactions imprévisibles autour de lui.

La suite après cette publicité

Le contexte compte aussi. En décembre, la lumière est faible, la chaussée peut être humide, et les automobilistes ne s’attendent pas à devoir gérer l’improbable. Dans ces situations, la priorité est simple à résumer, mais délicate à exécuter : éviter que la scène ne bascule en incident.

Deux agents de police montés posent avec leurs chevaux dans un parc, tenue sombre, chemin boisé en arrière-plan
Un simple licol, le bon geste… et tout redevient calme en quelques minutes.
Crédit : Notafly / Wikimedia Commons (licences CC BY-SA).

Une fuite partie de Champvans, à quelques kilomètres seulement

Très vite, l’origine de cette présence inhabituelle est confirmée. L’animal est en fugue, et il ne vient pas de nulle part. La veille, il s’est échappé de son enclos situé à Champvans, une commune à environ cinq kilomètres du cœur de Dole.

La suite après cette publicité

Cinq kilomètres, ce n’est pas énorme sur une carte. Dans la réalité, c’est une distance suffisante pour se perdre, se fatiguer, se retrouver face à des obstacles, ou au contraire suivre des routes « faciles », sans comprendre où elles mènent. Et quand la ville est encore calme, elle peut, paradoxalement, sembler moins menaçante qu’en pleine journée.

Ce détail que peu de gens connaissent, c’est que les fuites d’animaux ne relèvent pas toujours de la panique. Parfois, c’est une porte mal sécurisée, un mouvement, un moment d’inattention. Et ensuite, tout s’enchaîne. Une fois dehors, l’instinct et la curiosité prennent le relais, sans logique humaine.

Pour les forces de l’ordre, l’enjeu n’est pas seulement de « récupérer » l’animal. Il s’agit de le faire sans le stresser, tout en empêchant qu’il ne se mette à courir. Car c’est souvent là que les choses se compliquent : un bruit, une voiture, une tentative trop brusque, et l’animal peut partir d’un coup.

La suite après cette publicité

Dans ce genre d’intervention, la réussite tient rarement à la force. Elle dépend plutôt du calme, de la distance, et d’un bon réflexe : appeler la bonne personne au bon moment.

Grand camion remorque « City Police » destiné au transport de chevaux, garé dans une rue étroite en ville
Un van adapté et l’histoire se termine sans casse.
Crédit : David Holt London / Wikimedia Commons (CC BY-SA 2.0).

La suite après cette publicité

Pourquoi l’intervention devait rester calme

Quand la police arrive sur place, il faut d’abord stabiliser la scène. C’est une question de méthode autant que de sécurité. Un animal qui ne comprend pas ce qui lui arrive peut se tendre, chercher une issue, se mettre sur la défensive, même sans agressivité. Et en ville, le décor est rempli de sources de stress potentielles : réverbères, vitrines, échos, passages étroits.

Les policiers le savent : l’objectif n’est pas de précipiter les choses. Il faut au contraire éviter toute surenchère. Rester à une distance raisonnable, empêcher les curieux de s’approcher trop près, et laisser le temps à la situation de se dénouer proprement.

À lire aussi

Mais saviez-vous que l’élément le plus décisif, dans ce type de cas, n’est pas l’uniforme, mais la familiarité ? L’animal peut tolérer une présence inconnue, mais c’est souvent une voix connue, une odeur connue, un geste connu, qui fait retomber la tension.

La suite après cette publicité

Cette approche a un avantage immédiat : elle protège tout le monde. L’animal, d’abord, en limitant les risques de chute ou de blessure. Les passants, ensuite, en évitant un mouvement brusque ou une course imprévue. Et les policiers eux-mêmes, qui ne cherchent pas à « gagner » quoi que ce soit, mais à éviter que la matinée ne se transforme en mauvaise surprise.

D’autant que la scène se déroule dans un endroit symbolique, où l’on ne s’attend pas à gérer une situation pareille. Et plus le décor est inattendu, plus il faut faire preuve de sang-froid.

Deux policiers en veste haute visibilité montent des chevaux bruns en ville, photo prise en plongée sur la chaussée
Quand l’imprévu surgit, l’important, c’est d’éviter l’affolement.
Crédit : Ronnie Macdonald / Wikimedia Commons (CC BY 2.0).
La suite après cette publicité

La propriétaire appelée sur place, avec le bon geste

La police contacte alors la propriétaire de l’animal. Elle se déplace immédiatement, avec un licol. Ce détail est crucial, parce qu’il permet de reprendre le contrôle en douceur, sans improvisation, et sans transformer l’intervention en rapport de force.

La réaction est rapide. Et cette rapidité change tout. Plus le temps passe, plus le risque augmente : la ville s’éveille, la circulation démarre, les bruits se multiplient. À l’inverse, intervenir tôt, avec les bons gestes, augmente les chances d’un dénouement simple.

Sur place, l’animal se laisse finalement approcher, puis conduire. L’image est presque déroutante tant elle contraste avec l’idée qu’on se fait d’une « fuite ». Rien de chaotique, rien d’affolé. Plutôt une situation insolite, reprise en main avec calme, grâce à la présence familière de sa maîtresse.

La suite après cette publicité

Ensuite vient la partie logistique. On n’embarque pas un animal comme celui-là dans n’importe quel véhicule. Il faut un transport adapté, sécurisé, prévu pour lui. La propriétaire repart donc chercher un van, pendant que les policiers continuent d’encadrer la scène.

Ce qui ressort, c’est la coordination : une intervention courte, sans tension visible, et une conclusion qui tient autant à la prudence des policiers qu’à la réactivité de la propriétaire.

Camion-remorque de la police avec cheval visible à l’arrière, rampe abaissée, stationné dans un parc urbain
La logistique, c’est souvent la dernière étape avant le retour à la maison.
Crédit : CGP Grey / Wikimedia Commons (CC BY 2.0).
La suite après cette publicité

La révélation au bout de l’histoire

Au final, les policiers retiennent surtout une chose : l’animal a été récupéré sain et sauf, et aucun incident n’a été signalé. Dans ce type de divagation, c’est loin d’être garanti, et le soulagement est réel.

Il n’y a eu aucune verbalisation. Là encore, le message est clair : l’objectif n’était pas de sanctionner, mais d’éviter le pire, puis de ramener l’animal à bon port.

La suite après cette publicité

Et c’est seulement en reconstituant précisément la scène qu’on mesure à quel point elle était improbable. Ce dimanche 14 décembre 2025, vers 6 h 30, des passants ont découvert… un cheval en cavale depuis la veille, retrouvé devant le tribunal de Dole, puis escorté jusqu’au commissariat, où il a patienté près d’une voiture de patrouille le temps que sa propriétaire revienne avec son van.