Ils achètent un château… mais doivent vivre dans une caravane car les anciens propriétaires refusent de partir
À bout de nerfs, les nouveaux propriétaires ne trouvent pour l’heure aucun recours contre les squatteurs.
De la vie de château au cauchemar
Du rêve au cauchemar. Daniel et Catalina se croyaient lancés sur l’autoroute du bonheur après l’acquisition du château Le Veau, à Chavagnes-les-Eaux (Maine-et-Loire). À peine ont-ils signé l’acte de vente qu’ils s’imaginent déjà organiser kermesses et expositions de voitures de collections, le tout après avoir effectué quelques travaux de rénovation — estimées à environ 1 million d’euros. Grâce à ces événements, les sexagénaires espèrent contribuer au rayonnement du village.
Aussi louables soient-ils, leurs projets devront attendre. En effet, les anciens propriétaires refusent de quitter les lieux, empêchant Daniel et Catalina de s’installer dans leur nouvelle demeure et d’entamer les travaux.
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En effet, les anciens châtelains n’ont pas choisi de vendre le Château de Veau, mais s’y sont trouvés contraints pour éponger les dettes accumulées et respecter la décision de justice. Malgré l’ordonnance du liquidateur, la petite famille refuse de se plier à l’ordre d’expulsion. Ce, malgré les implorations du couple de sexagénaires et l’intervention régulière des services de police.
Des propriétaires à court de solutions
« On est presque nés là-bas. Ce n’est pas super confortable, mais c’est notre maison. Ma mère a 86 ans. C’est comme une plante : si on la déracine, elle va mourir », se justifie Thibaud, l’un des anciens propriétaires auprès d’Ouest-France. Après une première expulsion le 12 septembre, lui et famille ont forcé les verrous posés sur les portes et réintégré les lieux. Cinq jours plus tard, la police intervient de nouveau et les incite à partir, mais les squatteurs ne cèdent pas.
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« Tant que ce n’est pas fini, on est encore chez nous », déclare encore Thibaud.
En attendant que la situation se règle, Daniel et Catalina vivent dans une caravane, garée sur le terrain d’un habitant. « J’avais envie de pleurer. Les forces de l’ordre nous ont dit qu’elles n’allaient pas intervenir tous les jours », déclare une Catalina excédée.
La France en détresse : Daniel et Catalina, propriétaires du château de Vau, vivent dans une caravane à cause de 30 ans de luttes juridiques. Leur passion pour le patrimoine se heurte à une amère réalité, soulevant des questions de justice. https://t.co/l59vX3A3P3
— Fil Actus (@FilActus) October 5, 2025