Procès Jubillar : Cédric Jubillar hilare dans son box, « vous êtes incompétent ? »
Troublé à cause du trac ou réellement incompétent ? Une chose est sûre, le témoin de la partie civile marquera le procès de Cédric Jubillar.
Un expert passé par la DGSI… et peu convaincant
Un expert douteux… Appelé à la barre par la partie civile, cet ancien policier de la DGSI et, selon ses dires, « expert indépendant en investigation numérique » intervient en qualité de témoin. Son objectif : prouver que Cédric Jubillar a pu manipuler les données GPS pour tromper les enquêteurs. De fait, certaines de ces données auraient été mal exploitées, notamment parce que Cédric Jubillar aurait volontairement désactivé sa géolocalisation, en manipulant la puce GPS de son téléphone.
Lors de sa prise de parole, tous étaient suspendus à ses lèvres, avides de connaître l’avis d’un expert sur ce point. Or, une certitude émerge à mesure de son discours : sa brillante incompétence. Bouche bée, juge, avocats, suspect et autres participants se demandent comment l’homme s’est retrouvé appelé à la barre.
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Visiblement agité durant les interventions des experts précédents, Cédric Jubillar affiche désormais une attitude décontractée. Comme le reste de l’auditoire, il s’esclaffe face à l’impatience de la présidente de la cour. « Il va falloir être plus précis, monsieur. Arrêtez de parler de ‘trucs », lance-t-elle à l’ancien agent de la DGSI.
Quelle est votre formation monsieur ?
Balbutiant et peu sûr de lui, l’homme se trouve face à des professionnels intransigeants. À l’image de Me Alexandre Martin, avocat de la défense, qui le questionne âprement : « Quelle est votre formation, monsieur ? ». Et son interlocuteur de rappeler ses 30 années de service au sein de la police. Un étalage que l’avocat interrompt sèchement : « On ne va pas vous entendre une deuxième fois sur ça… ».
Autant dire que ses démonstrations ne s’améliorent pas après ces tentatives de déstabilisation. Si bien que, face au malaise grandissant, l’avocat général Aurignac désespère : « Vous voulez faire condamner M. Jubillar sur la base de ces plaisanteries ? ». Et son confrère, Me Ruff de renchérir : « Vous faites naître de faux espoirs chez les parties civiles. Êtes-vous inhumain ou incompétent ? ».
Mis en difficulté par le témoin, un avocat de la partie civile vient à son secours, lui signalant des erreurs dans son intervention. À coup sûr, la partie civile regrette amèrement d’avoir fait appel au fanfaron qui a quelque peu discrédité sa thèse du meurtre.