Victime d’un AVC à 39 ans, il est diagnostiqué du syndrome du coiffeur
Désormais sensibilisé sur le syndrome du coiffeur, Julien se fait un devoir d’alerter les internautes sur les risques et appelle à prudence.
Syndrome du bac, syndrome du coiffeur, syndrome du salon de beauté : qu’est-ce que c’est ?
Quand un passage chez le coiffeur vire au drame. Nous sommes nombreux à bloquer une date chez notre coiffeur préféré sans nous poser la moindre question. Une fois là-bas, on se laisse aller et on profite des soins, du shampooing, voire de la coupe et on repart le cœur content. Si le schéma est souvent le même — à l’exception de quelques déceptions capillaires — notre vie pourrait basculer à cause de ce simple rendez-vous.
C’est ce qu’a vécu Julien. Connu sous le nom d’utilisateur @julien.avc, il s’est donné pour mission de sensibiliser le grand public vis-à-vis d’une pathologie encore méconnue : le syndrome du bac, syndrome du coiffeur ou syndrome du salon de beauté. Il en a été lui-même victime à l’âge de 39 ans.
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Il était alors de passage chez le coiffeur et profitait d’un moment de détente, la tête basculée en arrière et les cheveux pleins de mousse… quand il est pris d’une intense sensation de malaise. Pris en charge à temps, il passera plusieurs semaines dans les couloirs de l’hôpital et plusieurs mois à retrouver l’usage de ses membres ou encore celui de la parole.
Un geste qui comprime l’artère vertébrale
Sous un de ses nombreux posts Instagram, il raconte : « Quand j’ai fait mon AVC, l’une des premières questions que les neurologues m’ont posées, c’était : ‘Est-ce que vous avez été chez le coiffeur récemment ?’ Sur le moment, j’ai été surpris ! Quel rapport entre un bac à shampoing et un AVC ? Et pourtant, il existe bel et bien un phénomène qu’on appelle le syndrome du bac, ou syndrome du coiffeur ».
Si on lui donne ce nom, c’est parce qu’il survient lorsqu’une personne subit une hyper extension du cou pendant le lavage des cheveux. Geste qui comprime l’artère vertébrale et réduit l’afflux sanguin vers le cerveau.
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« Lorsque le cou est en hyperextension ou mal positionné alors qu’on est allongé sur le dos dans un lavabo de salon, ce qui comprime ou endommage les artères du cou, en particulier l’artère vertébrale. Cela peut entraîner une réduction du flux sanguin vers le cerveau, ce qui peut déclencher un AVC », explique à son tour le neurochirurgien Arun Naik sur Instagram.
S’il a longtemps craint le lavage en salon de coiffure, Julien a dépassé le traumatisme. « Au début, je n’osais plus faire de shampoing au salon. Je préférais me laver les cheveux chez moi avant d’y aller, juste pour éviter de me retrouver la tête en arrière dans un bac à shampoing. Aujourd’hui, je fais plus confiance, mais je reste attentif à la position de ma tête« , explique-t-il.
