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Un psychologue a identifié les 3 styles de vie qui rendent vraiment heureux de manière durable

Publié par Killian Ravon le 27 Sep 2025 à 21:25

Le bonheur n’est pas un état fixe qui tomberait du ciel. On le cultive, on l’entretient, on le solidifie, un peu comme on soigne une amitié. Les données accumulées ces dernières années vont toutes dans la même direction : ce qui nous rend réellement plus épanouis sur le long terme ne se résume ni à l’argent ni à la santé. Ce qui compte d’abord, ce sont la qualité des liens avec nos proches et la manière dont on organise notre quotidien pour nourrir des émotions positives, des défis motivants et une sensation de sens.

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Trois scènes en une image : une femme savoure un café au soleil, un homme concentré peint en état de flow, et deux bénévoles plantent un jeune arbre dans un parc, illustrant vie plaisante, vie engagée et vie pleine de sens.

C’est exactement ce que propose la psychologie positive, impulsée par le chercheur américain Martin Seligman. Son idée est simple et redoutablement efficace : au lieu de s’épuiser à « chasser » le bonheur, on construit une vie qui le fait apparaître presque mécaniquement. Comment ? En combinant trois styles de vie complémentaires.

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La « vie plaisante » : réapprendre à ressentir (vraiment) la joie

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La vie plaisante n’est pas un laissez-passer pour l’hédonisme sans limites. Elle vise à reconnaître et amplifier les petits plaisirs qui coulent déjà dans la journée. Savourer un café au soleil, écouter un morceau qui vous touche, rire avec un ami, cuisiner un plat que vous aimez : autant d’émotions positives qui, répétées, finissent par reprogrammer l’humeur de fond.

Ce travail de « micro-plaisirs » demande de l’attention. On apprend à les identifier, à les attendre, puis à les prolonger. On s’entraîne à dire « j’y suis » quand le moment agréable arrive, au lieu de laisser l’esprit filer ailleurs. C’est basique, mais c’est puissant : plus vous entraînez votre cerveau à repérer le positif, plus il le voit.

Volontaires ramassant des déchets sur une plage lors d’un nettoyage
Étudiants nettoyant une plage : engagement et utilité sociale. Crédit : Debbie Foote, Wikimedia Commons.
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La « vie engagée » : entrer en état de flow

Deuxième pilier : la vie engagée. Ici, le bonheur surgit quand on s’absorbe totalement dans une activité qui sollicite nos forces. Les psychologues parlent d’état de flow : ce moment où le temps s’étire ou s’efface, où l’on est tellement concentré que l’on oublie presque de penser à soi.

Pour y accéder, on choisit des tâches à la bonne hauteur : ni trop faciles (ennui), ni trop dures (anxiété), mais pile dans la zone qui pousse à se dépasser. On peut bricoler, coder, courir, peindre, résoudre des problèmes, diriger une équipe, apprendre un instrument… L’essentiel est d’aligner vos forces signature avec des défis concrets. Cette immersion régulière est un antidote remarquable à la rumination. Elle installe une satisfaction durable, plus stable que le simple plaisir.

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La « vie pleine de sens » : se relier à plus grand que soi

Troisième pièce du puzzle : la vie pleine de sens. Elle consiste à mettre ses valeurs et ses talents au service d’un objectif qui nous dépasse. Aider un proche, s’engager dans une association, transmettre un savoir, participer à un projet collectif, contribuer à une communauté : on ancre ses actions dans quelque chose de plus vaste.

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Cette direction donne de l’épaisseur aux efforts du quotidien. On ne fait plus seulement « des choses », on construit quelque chose qui compte. C’est souvent ici que l’on ressent une forme de cohérence intérieure : ce que je fais correspond à qui je veux être.

Des bénévoles nettoient un quartier après une tornade
Parkersburg, Iowa, 24 juin 2008 – Des membres de l’Église chrétienne New Hope de Marshalltown se sont rendus à Parkersburg pour participer aux opérations de nettoyage après la tornade du 25 mai. Plusieurs groupes religieux sont intervenus en ville presque quotidiennement, certains venant d’aussi loin que le Minnesota. Photo de Greg Henshall / FEMA

Comment tout assembler sans se perdre en route

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On peut commencer petit. Le matin, on planifie un micro-plaisir garanti. Dans la journée, on réserve un créneau protégé pour une activité qui met en flow. Et chaque semaine, on fixe un geste utile envers quelqu’un ou une cause. Ce trio crée un rythme : énergie émotionnelle, concentration, utilité. Peu importe l’ordre exact, du moment que ces trois matières premières reviennent souvent.

Au fil des semaines, on ajuste. Si la motivation baisse, on réduit la taille du défi pour retrouver l’entrain. Si la joie s’émousse, on renouvelle les plaisirs. Mais si le sens se dilue, on clarifie sa contribution : à qui cela profite-t-il ? pourquoi cela vous importe-t-il ?

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Ce que la recherche nous dit déjà

Les travaux sur le bien-être montrent que la répétition de micro-émotions positives, l’expérience régulière d’engagement profond et la perception d’un but sont associées à plus d’optimisme, de résilience et de satisfaction globale. Autrement dit : la mécanique est cumulative. Plus on nourrit ces trois dimensions, plus elles se renforcent mutuellement.

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Ce cadre a aussi un mérite pratique : il n’exige ni révolution ni retraite spirituelle. Il demande surtout de reconfigurer sa semaine autour de repères simples. Et de rester réaliste : on traverse tous des périodes de creux. Le but n’est pas de se « forcer à être heureux », mais d’installer un terrain favorable au bonheur.

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Habitants et bénévoles ramassent des débris après une tempête
Windsor, Colorado. 26 mai 2008 – Des bénévoles participent au nettoyage des dégâts causés par les tornades. Photo : Michael Rieger/FEMA

Et si on n’a pas le temps ?

On tranche dans le bruit. On remplace quinze minutes de défilement sans fin par quinze minutes d’une activité qui nous porte. Et on planifie ce plaisir certain qui nous attend ce soir. On trouve une micro-mission utile qui ne prend pas plus qu’un café. Ce sont de petits actes qui, mis bout à bout, changent l’ambiance intérieure.

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Le piège à éviter

Confondre plaisir instantané et épanouissement. On peut très bien empiler des sources de plaisir et se sentir vide. On peut aussi faire beaucoup pour les autres et s’oublier. Ou travailler sans relâche, « en flow », mais pour aucun sens. La clé est d’équilibrer ces trois voies. Elles n’ont rien d’exclusif : elles s’additionnent.

Bénévole étalant du paillis autour d’un jeune arbre dans un parc, lors d’une journée de plantation
Bénévolat environnemental : une action simple qui nourrit le sens et la connexion aux autres — Crédit : U.S. Air Force
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Un contrepoint nécessaire : ce que la psychologie positive ne dit pas toujours

La grille vie plaisante, vie engagée, vie pleine de sens éclaire utilement le bonheur, mais elle a ses limites. Une partie de la littérature en psychologie positive reste critiquée pour ses effets moyens modestes, des biais d’échantillonnage et une application parfois trop générale à des contextes de vie très différents. Les résultats varient selon la culture, l’âge, le niveau socioéconomique et la santé mentale de départ.

Autre angle mort fréquent : la responsabilité individuelle. Chercher le flow ou le sens ne compense pas l’impact réel des contraintes matérielles, de la précarité, du manque de temps ou de soutien social. Certaines recommandations peuvent même culpabiliser lorsqu’on traverse une dépression, un burn-out ou des troubles anxieux. Dans ces situations, l’accompagnement par un professionnel et des solutions concrètes sur l’environnement de vie priment sur les « routines du bonheur ».

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Enfin, la quête de « plus de positif » peut devenir une injonction. On peut entrer dans une forme de tapis roulant hédonique où l’on multiplie les pratiques sans régler le fond du problème. Le cadre de Seligman reste utile s’il est employé avec mesure, ajusté à chaque personne et articulé à des politiques et des ressources qui rendent réellement possible une vie plus épanouie.

Rue parisienne un matin, ambiance douce et lumineuse, passants en mouvement
Plaisirs ordinaires : un matin à Paris qui invite à savourer le quotidien — Crédit : madras91 / CC BY 2.0.

Ce que Seligman propose en plus, pour solidifier l’ensemble

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C’est ici que la révélation intervient. Au-delà des trois styles de vie, Martin Seligman a formalisé un cadre ultra-pratique pour ancrer ce bonheur : le modèle P.E.R.M.A. Cinq composantes à cultiver tous les jours : Pour émotions Positives, Engagement, Relations enrichissantes, Meaning (sens), Accomplishment (réalisations).

En d’autres termes, la vie plaisante, la vie engagée et la vie pleine de sens se combinent avec l’attention portée aux liens et à de petites victoires concrètes. Ce cocktail, simple à comprendre et facile à mettre en œuvre, est l’option la plus fiable pour un bonheur durable.

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