Que signifie le fait qu’une personne marche toujours très vite, selon la psychologie ?
Ce comportement va bien au-delà d’une simple habitude physique : il reflète la manière dont une personne se déplace dans le monde, mais aussi comment elle gère ses pensées et ses émotions.
Il nous est tous arrivé de marcher avec des amis, et de réaliser soudain qu’on a accéléré le pas sans s’en rendre compte, comme si on était pressé ou poursuivi. Si cela semble anodin, la psychologue Leticia Martín Enjuto, interrogée par le média CuerpoMente, assure que cela « va au-delà d’un simple réflexe moteur » et constitue en réalité un indicateur profond de notre fonctionnement émotionnel et mental.
Une personnalité dynamique et orientée vers les objectifs
Chaque mouvement que nous faisons au quotidien, même les plus banals, peut révéler bien plus qu’on ne le pense sur notre caractère. Selon l’experte, l’un des traits les plus évidents des personnes qui marchent vite est leur personnalité active et tournée vers des buts clairs.
Ce sont souvent des individus énergiques, déterminés, et pour qui perdre du temps est inacceptable. Ils affrontent la vie avec une mentalité proactive : ils ne se contentent pas de laisser les choses venir, ils ont toujours un plan en tête, et avancent vers leurs objectifs de manière efficace, en cherchant à optimiser chaque minute.
Un comportement qui n’est pas sans rappeler certains gestes révélateurs du caractère, comme le fait de marcher les mains dans le dos, un signe d’assurance et de concentration selon la psychologie.
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Un signe d’extraversion et de réactivité
En plus de cette orientation vers les résultats, le fait de marcher vite peut aussi refléter des traits de personnalité extravertis et proactifs. D’après Leticia Martín Enjuto, ces personnes sont souvent à l’aise dans des environnements sociaux, s’adaptent rapidement aux changements et ont l’esprit ouvert à l’inconnu.
Elles ont une posture résolutive, n’ont pas peur de l’imprévu et prennent facilement des décisions. Le rythme rapide de leur marche peut aussi renvoyer une image de confiance et d’assurance, aussi bien dans leur vie personnelle que professionnelle.
Un pas ferme et décidé peut ainsi donner aux autres une impression de maîtrise, de leadership et de compétence. À l’inverse, certaines personnes adoptent une stratégie silencieuse pour éviter toute confrontation. C’est le cas de ceux qui préfèrent garder le silence plutôt que d’entrer en conflit, un comportement qui révèle lui aussi une manière particulière d’affronter le monde.
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Impatience et urgence permanente
Mais il y a une autre facette, moins avantageuse, à cette habitude : le fait de marcher vite peut aussi signaler une certaine agitation intérieure. La psychologue souligne que ce comportement est parfois associé à l’impatience et à une intolérance à la lenteur. Ces personnes vivent souvent les délais ou les ralentissements quotidiens comme de véritables irritants, ce qui les pousse à garder un rythme élevé en toutes circonstances, même lors d’activités simples.
La psychologie lie ce sentiment d’urgence à une idée très répandue chez celles et ceux qui sont soumis à une forte pression ou à de nombreuses responsabilités : la conviction que “le temps manque toujours”. Ce mode de pensée peut entraîner un état d’exigence permanente, qui complique la détente et pousse à une quête constante d’efficacité.
Quand la vitesse cache un mal-être
Marcher vite n’est pas toujours un reflet positif de la personnalité. Parfois, cela s’inscrit dans un schéma plus préoccupant, comme l’addiction à l’activité. Dans ces cas, la personne accorde toute sa valeur à sa productivité, au détriment de son bien-être émotionnel.
La vitesse devient alors un mécanisme d’évitement : en bougeant constamment, la personne évite d’être confrontée à ses émotions, à des pensées désagréables ou à l’ennui. Une manière de faire taire le tumulte intérieur, à l’image de ceux qui ont tendance à oublier les prénoms des gens qu’ils rencontrent, un acte involontaire qui reflète bien plus qu’un simple trou de mémoire.
À long terme, ce rythme effréné peut mener à une fatigue mentale importante, voire à un épuisement émotionnel. Le corps reste en mouvement, mais l’esprit ne trouve plus le repos. La véritable déconnexion devient alors impossible.